mardi 23 octobre 2012

Dèces de Wilhelm Brasse, photographe qui fixa pour l'éternité les horreurs d'Auschwitz

Wilhelm Brasse, ancien prisonnier du camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau qui sur ordre des autorités, avait pris en photo des dizaines de milliers de ses compagnons, est décédé mardi à l'âge de 95 ans à Zywiec, dans le sud de la Pologne, a déclaré à l'AFP Pawel Sawicki, un porte-parole du musée d'Auschwitz. M. Brasse a également fourni des documents sur les expérimentations pseudo-médicales du docteur Josef Mengele et d'Eduard Wirths, médecin en chef SS d'Auschwitz-Birkenau. Né en 1917, M. Brasse a travaillé dans sa jeunesse comme photographe dans le sud de la Pologne. Après le début de la Seconde Guerre mondiale, il a refusé, malgré ses origines autrichiennes de signer la "Volksliste", signifiant le ralliement à l'occupant allemand, et s'enrôle dans l'armée polonaise. Arrêté par les Allemands lors d'une tentative de passage de la frontière hongroise en 1940, il est envoyé dans le camp d'Auschwitz-Birkenau. Il y reçoit le numéro de prisonnier 3.444. En janvier 1941, sur l'ordre de Rudolf Höss, le commandant du camp d'Auschwitz où furent exterminées environ 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs, une cellule d'identification de prisonniers, la Erkennungsdienst, est créée. Brasse y fut affecté dès février avec sept autres détenus. Leur travail consistait surtout à prendre en photo les nouveaux prisonniers. "Sauf ceux envoyés directement dans les chambres à gaz", a-t-il déclaré à l'AFP en 2009. "En une nuit, on m'a ordonné de photographier 1.100 déportés du camp de Drancy en France", a-t-il alors ajouté. "J'étais le seul photographe professionnel de l'unité. Les Allemands avaient besoin de moi et cela m'a permis de survivre", a-t-il encore dit. Le musée du camp garde quelque 39.000 photos dont il est l'auteur. Le 17 janvier 1945, à l'approche de l'Armée Rouge, on lui a ordonné de tout détruire. Le photographe a tout de même réussi à sauver une partie des négatifs. Après l'évacuation du camp, il fut envoyé dans les camps de Mauthausen, de Melk et d'Ebensee en Autriche où il fut libéré par les troupes américaines. En 2005, un documentaire "Le Portraitiste" lui a été consacré. Wilhelm Brasse sera inhumé dans le cimetière de Zywiec. Un million de Juifs européens ont été tués dans le camp nazi d'Auschwitz-Birkenau, devenu le symbole de l'Holocauste. Entre 70.000 et 75.000 Polonais non juifs y ont également péri, ainsi que 21.000 Roms, 15.000 prisonniers de guerre soviétiques et 10.000 à 15.000 autres prisonniers, dont des résistants, selon les données du musée du camp.

lundi 3 septembre 2012

La Kippa en signe de solidarité



Des Berlinois chrétiens, juifs et musulmans sont sortis dans les rues de la capitale allemande, samedi 1er septembre 2012, afin de manifester contre la haine religieuse. L'événement s'est déroulé suite à la cruelle attaque d'un rabbin dans la capitale allemande la semaine dernière. Le ministre de l'Intérieur de Berlin, Frank Henkel, a à nouveau condamné «la lâche attaque», alors que des centaines de personnes sont sorties dans les rues, portant des kippas, dans une manifestation de solidarité.

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Berliner Zeintung
L'information sur l'attaque a soulevé un débat et posé la question si les juifs se sentaient en général en sécurité dans la capitale allemande. Le Président du Conseil Central des Juifs d'Allemagne, Dieter Graumann, s'est adressé vendredi 31 août à la vaste communauté musulmane du pays afin de faire davantage pour combattre l'antisémitisme.



"Je me réjouirais de voir les associations s'attaquer enfin de façon plus déterminée à l'antisémitisme dans leurs propres rangs", déclaré M. Graumann, dans une interview au quotidien allemand Berliner Zeitung, suite à l'agression d'un rabbin par quatre jeunes apparemment d'origine arabe à Berlin.



"Des mots de compassion sont beaux et honnêtes. Il serait plus important de passer aux actes", a ajouté le président de la principale organisation représentative en Allemagne avec quelque 105.000 membres.



Dans le même journal, le président du conseil central des musulmans en Allemagne, Aiman Mazyek, déclare à propos de l'agression: "De tels actes remplissent de dégoût les musulmans".



Dans un entretien au quotidien berlinois BZ, la première depuis son agression, le rabbin Daniel A., 53 ans, déclare: "Je ne sais pas si nous pouvons à l'avenir, nous promener dans les rues de Berlin sans avoir peur".



"Je suis touché physiquement et moralement", ajoute-t-il, après avoir subi pour la première fois dans sa vie une agression au cours de laquelle on lui a demandé s'il était juif.



Il ajoute: "'Je déteste les juifs' n'est pas une nouvelle phrase pour moi. J'ai souvent entendu des insultes sur ma foi".



A propos de ces agresseurs, il dit: "Ce ne sont pas eux qui sont coupables, mais ceux qui prêchent la haine, qui attisent la haine chez les jeunes gens. Nous devons protéger la société contre eux".



Auman Mazyek, le Président du Conseil Central des Musulmans, a dénoncé l'attaque et a exprimé la solidarité et la sympathie ouvertes avec tous les juifs allemands. D'autres unions musulmanes se sont jointes à la condamnation de la haine et de la violence religieuses.



L'évêque évangéliste de Berlin, Markus Dröge, a mis en garde samedi 1er septembre contre les accusations globales selon lesquelles l'antisémitisme violent était fréquent parmi les musulmans en Allemagne.



«Nous devons éviter de faire l'erreur de blâmer la religion pour ces faits», a-t-il dit et il a souligné le lien avec le comportement violent parmi des jeunes socialement défavorisés sans aucun rapport avec leurs croyances.



Le maire de Berlin, Klaus Wowereit, a inauguré la "Nuit des Religions", un événement dans la capitale allemande appelant à la solidarité religieuse. Des églises catholiques et protestantes, des mosquées, des synagogues et d'autres lieux de culte étaient ouverts au vaste public jusqu'à tard dans la nuit.

lundi 16 juillet 2012

Le criminel nazi le plus recherché, Laszlo Csatary, retrouvé à Budapest


photo du balcon de l'appartement de Laslzo Castary à Budapest

Des journalistes du «Sun» ont retrouvé la trace de cet homme âgé de 97 ans...

Le criminel nazi le plus recherché au monde, Laszlo Csatary, âgé de 97 ans et accusé de complicité dans la mort de 15.700 juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale, a été retrouvé à Budapest, a indiqué dimanche le directeur du bureau du centre Wiesenthal en Israël.

«Je confirme que Laszlo Csatary a été identifié et retrouvé à Budapest», a déclaré à l'AFP Efraim Zuroff. «Le (quotidien britannique) Sun a pu le photographier et le filmer grâce à des informations que nous avions fournies en septembre 2011», a-t-il ajouté.

Le quotidien britannique a annoncé dimanche sur son site que le criminel de guerre nazi hongrois le plus recherché au monde «a été identifié et retrouvé» dans la capitale hongroise. «Il y a dix mois, un informateur nous a donné des renseignements qui nous ont permis de localiser Laszlo Csatary à Budapest. Cette informateur a reçu la prime de 25.000 dollars que nous accordons contre des informations permettant de retrouver des criminels nazi», a expliqué Efraim Zuroff dans un entretien téléphonique à l'AFP.

Il a ajouté que les informations sur la localisation avaient été transmises en septembre 2011 au Parquet de Budapest. Le Procureur adjoint de la République à Budapest, Jenö Varga, n'a pas été en mesure de confirmer l'information, se bornant à déclarer dimanche: «Une enquête est en cours. Le Parquet étudie les informations reçues».

Laszlo Csatary doit répondre de ses actes devant la justice, a estimé lundi le ministère français des Affaires étrangères.

Lundi matin, la réaction de Serge Klarsfeld, président de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France, a été mitigée. Précisant qu’il n’avait jamais entendu parler de Laszlo Csatary, il a déclaré à l’AFP: «A mon avis, il n'avait pas de grandes responsabilités, ce devait être un comparse». S’il est considéré aujourd'hui comme le criminel «le plus recherché» c’est parce que, selon Serge Klarsfeld, «il n'en reste aujourd'hui que peu en fuite», et qu'ils sont «tous âgés de plus de 90 ans».

mardi 26 juin 2012

Allemagne : la circoncision pour raisons religieuses passible d'une condamnation en justice

La justice allemande a estimé que la circoncision d'un enfant pour des motifs religieux était une blessure corporelle passible d'une condamnation en justice, dans un jugement qui devrait faire jurisprudence et que les experts estiment important pour les médecins.

Le tribunal de grande instance de Cologne (ouest) a jugé que le corps d'un enfant était "modifié durablement et de manière irréparable par la circoncision". "Cette modification est contraire à l'intérêt de l'enfant, qui doit décider plus tard par lui-même de son appartenance religieuse", selon ce jugement.

Les droits des parents en matière d'éducation et de liberté religieuse ne sont pas bafoués s'ils attendent que l'enfant soit en mesure de décider d'une circoncision comme "signe visible d'appartenance à l'islam", poursuit le tribunal. Ce jugement devrait susciter des réactions en Allemagne, où plusieurs milliers de jeunes garçons musulmans et juifs sont circoncis chaque année à la demande de leurs parents.
Cas controversé

Cette décision judiciaire est "extrêmement importante pour les médecins, car ils ont pour la première fois une base légale sur laquelle s'appuyer", a assuré un expert en droit, Holm Putzke, dans le Financial Times Deutschland (FTD). "À la différence de nombreux responsables politiques, le tribunal ne s'est pas laissé dissuader par la crainte d'être critiqué comme étant antisémite ou antireligieux", selon cet expert.

La justice allemande avait été saisie du cas d'un médecin généraliste de Cologne qui avait circoncis un petit garçon de 4 ans à la demande de ses parents musulmans. Or, quelques jours après cet acte, l'enfant avait dû être admis aux urgences pour des saignements. Le parquet de Cologne (ouest) avait alors engagé des poursuites contre le médecin.

Ce dernier avait été relaxé en première instance puis en appel, le tribunal arguant du fait qu'à l'époque des faits il n'était pas en mesure de déterminer s'il agissait illégalement. "L'erreur (du médecin) était inévitable", la littérature juridique livrant jusqu'à présent des réponses différentes, selon le jugement du tribunal de Cologne.
Source: le Point.fr

lundi 11 juin 2012

Israël : des graffitis antisionistes découverts au mémorial de la Shoah

Une douzaine de graffitis antisionistes "remerciant Hitler" de près de deux mètres de haut ont été découverts lundi à l'intérieur de Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem. Parmi ces graffitis figurent des inscriptions telles que : "Si Hitler n'avait pas existé, les sionistes l'auraient inventé" et "Merci Hitler pour cette merveilleuse Shoah, c'est uniquement grâce à toi que nous avons obtenu un État de la part de l'ONU", en référence à la création d'Israël en 1948, à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. On peut également lire : "Les sionistes ont amené la Shoah" et "Les guerres des sionistes ne sont pas celles du peuple juif".

La direction de Yad Vashem a évoqué la possibilité que ces actes soient le fait d'extrémistes juifs ultra-orthodoxes antisionistes, très minoritaires mais actifs dans certains quartiers religieux. Sept de ces graffitis peints en blanc et rouge ont été retrouvés sur des murs autour du mémorial dédié aux combattants du ghetto de Varsovie. D'autres ont été inscrits près d'un wagon de chemin de fer symbolisant le déportation des Juifs par les nazis. Une enquête a été ouverte, a indiqué le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld, ajoutant que la police "ne privilégie aucune piste". Le mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem, est consacré à la mémoire des six millions de Juifs victimes du génocide nazi.
Harédi

Une petite minorité d'activistes ultra-orthodoxes, antisionistes virulents, dénoncent régulièrement ce qu'ils considèrent comme une exploitation de la Shoah pour justifier la création de l'État d'Israël, qu'ils rejettent absolument. Selon eux, l'établissement d'un État juif en Palestine n'aura de légitimité qu'après la venue du Messie. Ce courant rassemble quelques centaines de familles à Mea Shearim, quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem, et il est très controversé au sein même de la mouvance juive ultra-orthodoxe.

Le directeur de Yad Vashem, Avner Shalev, a évoqué cette piste et laissé entendre à la radio militaire que cet acte de vandalisme avait sans doute été commis par des extrémistes ultra-orthodoxes juifs. "Une des inscriptions est signée le judaïsme harédi mondial", a affirmé Avner Shalev. Le terme "harédi" (les "craignant Dieu" en hébreu) fait référence à la communauté des ultra-orthodoxes. Avner Shalev a rappelé que dans le passé de petits groupes ultra-orthodoxes s'étaient "livrés à des attaques féroces contre le sionisme et l'État d'Israël". Avec cet acte de vandalisme "sans précédent, une ligne rouge a été franchie", a ajouté Avner Shalev, en précisant que la police examinait les vidéos tournées par les caméras de surveillance disséminées à Yad Vashem.

Le ministre de l'Éducation, Gideon Saar, s'est pour sa part déclaré "choqué" par cet acte de vandalisme. "Ceux qui ont ainsi profané et sali Yad Vashem avec des inscriptions démentes ont fait cela dans le but de porter atteinte aux sentiments de la population", a déploré le ministre dans un communiqué. Dans un incident séparé à Jérusalem-Est, secteur à majorité arabe, des inconnus ont vandalisé neuf voitures appartenant à des Palestiniens, crevant les pneus et taguant des slogans sur les véhicules en faveur de la colonisation juive en hébreu, a-t-on appris auprès de la police. La police soupçonne des extrémistes de droite ou des colons juifs adeptes de la politique de représailles systématiques, dite du "prix à payer", consistant à attaquer des cibles palestiniennes, mais aussi israéliennes, chaque fois que les autorités limitent ou freinent la colonisation.

mercredi 30 mai 2012

La Pologne choquée par le faux-pas d'Obama sur les "camps polonais"



Le faux-pas du président américain Barack Obama parlant de "camp polonais de la mort" a choqué la Pologne qui s'insurge contre ce malentendu sur les camps d'extermination installés par l'Allemagne nazie en Pologne occupée.

"Les mots du président américain Barack Obama prononcés hier (mardi) ont blessé tous les Polonais", a déclaré mercredi le Premier ministre Donald Tusk.

"Je suis convaincu que nos amis américains peuvent se permettre aujourd'hui une réaction plus forte qu'une simple mise au point et des regrets du porte-parole de la Maison Blanche, une réaction susceptible d'éliminer une fois pour toutes de telles erreurs", a souligné M. Tusk dans une déclaration à la presse. Il a rappelé que la Pologne fut l'un des pays les plus touchés par l'agression nazie et la guerre.

Entre 1939 et 1945, les Allemands ont tué près de six millions de citoyens polonais, dont trois millions de juifs. L'Allemagne nazie a installé plusieurs camps de concentration et d'extermination sur le sol polonais, dont Auschwitz-Birkenau (sud), devenu le symbole de l'Holocauste.

"Nous attendons que le président Barack Obama rectifie ces mots personnellement", ont écrit dans une déclaration les responsables de la communauté juive polonaise, dont Michael Schudrich, le grand rabbin de Pologne.

"Dommage que l'ignorance et l'incompétence aient assombri une cérémonie solennelle", a déploré pour sa part sur Twitter le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski.

Le président Bronislaw Komorowski a annoncé avoir adressé mercredi une lettre à Barack Obama. "Je suis convaincu que les paroles injustes et douloureuses sur le +camp polonais+ ne reflètent ni les intentions ni les opinions de notre ami américain", a-t-il déclaré à la presse, en ajoutant que toute faute était "réparable".

Le faux-pas du président américain avait assombri mardi une cérémonie à la Maison blanche en hommage posthume à Jan Karski, un ancien officier polonais qui avait fourni aux Occidentaux les premiers témoignages sur la politique d'extermination des Juifs par les nazis.

"Avant un voyage au travers des lignes ennemies, des résistants lui avaient raconté que les Juifs avaient été tués en masse, ils l'ont introduit en cachette dans le ghetto de Varsovie et dans un camp polonais de la mort pour qu'il voie lui-même ce qu'il en était", avait déclaré le président américain.

La Maison Blanche a tenté d'apaiser ce "couac" diplomatique. Tommy Vietor, un porte-parle de M. Obama pour le Conseil national de sécurité, a déclaré que le président s'était "mal exprimé".

Depuis des années, le gouvernement polonais observe d'une manière très sourcilleuse les descriptions faites par la presse internationale des anciens camps de concentration dits "polonais", soulignant que ce terme --même s'il est utilisé simplement comme une indication géographique-- peut donner l'impression que la Pologne porte une responsabilité dans le génocide perpétré par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le ministère polonais des Affaires étrangères a indiqué mercredi dans un communiqué être intervenu plus de 200 fois entre 2010 et 2012 pour rectifier cette erreur.

A la suite de cette action, selon le ministère, plusieurs médias américains, dont The Wall Street Journal, le New York Times, Yahoo et Associated Press, ont inscrit dans leur manuel des règles journalistiques l'interdiction d'évoquer "les camps polonais", recommandant à la place "les camps allemands nazis en Pologne occupée".

"Si on parle de +camps polonais+, qui alors tuaient les soldats américains, des mains de qui l'oncle de Barack Obama libérait Buchenwald?", a insisté M. Tusk.

"Parler de +camps polonais+, c'est comme s'il n'y avait pas de nazis, pas de responsabilité allemande, comme s'il n'y avait pas de Hitler", a-t-il ajouté, en demandant aux Etats-Unis de soutenir les efforts de la Pologne pour rétablir la vérité historique.

L'ancien chef du syndicat polonais Solidarité Lech Walesa a estimé pour sa part que le faux-pas du président Obama était une "occasion en or pour finir une fois pour toutes" avec cette contre-vérité.

mercredi 16 mai 2012

Grèce: le chef néonazi élu nie l'existence des chambres à gaz

C'est la première fois depuis son succès électoral du 6 mai dernier que Nikos Mihaloliakos tient publiquement des propos négationnistes. Le chef du groupe grec néonazi Chryssi Avghi (Aube dorée) propulsé au parlement par le scrutin du 6 mai a nié l'existence des chambres à gaz lors d'un entretien télévisé, s'attirant une protestation du gouvernement dans un pays où le négationnisme n'est pas poursuivi. >> Grèce: les visages de la crise politique "Auschwitz, quoi Auschwitz? Je n'y suis pas allé. Que s'y est-il passé? Vous y étiez-vous?" a feint de s'interroger Nikos Mihaloliakos, selon la vidéo d'une émission diffusée dimanche soir par la chaine privée Méga. "Il n'y avait pas de fours, ni de chambres à gaz, c'est un mensonge", a-t-il ajouté. Il a aussi affirmé avoir "lu beaucoup de livres mettant en doute le chiffre de six millions de juifs" exterminés par les nazis. Hitler, "grande personnalité historique" C'est la première fois depuis son succès électoral que Nikos Mihaloliakos tient publiquement des propos négationnistes. Chryssi Avghi a conquis 6,9% de l'électorat (21 députés) en jouant sur la colère des Grecs face à l'austérité et leurs réflexes xénophobes. Leur chef a aussi réitéré tenir Hitler pour "une grande personnalité historique du 20ème siècle". "Je ne dis pas 'heil' tout simplement car c'est quelque chose qu'on dit pour quelqu'un de vivant", a-t-il répondu au journaliste qui lui demandait s'il maintenait un appel à proférer le salut nazi qu'il avait signé en 1987. Le porte-parole du gouvernement sortant, Pantelis Kapsis, a "condamné de la manière la plus catégorique" ces propos "qui déforment l'histoire et constituent une atteinte brutale à la mémoire des millions de victimes de l'holocauste". M. Kapsis a rappelé que parmi ces victimes figuraient "des dizaines de milliers de Grecs juifs", dans une rare référence officielle au sort d'une communauté dont l'extermination à plus de 95% par les nazis n'est évoquée que depuis peu par les manuels scolaires d'histoire. Le Conseil des Juifs de Grèce avait auparavant appelé "les dirigeants politiques, la société civile, la communauté enseignante et les intellectuels à condamner et isoler les forces" du type de Chryssi Avghi.

mardi 27 mars 2012

Des graffitis des déportés à Drancy exposés au Mémorial de la Shoah



Des graffitis gravés ou écrits par les juifs internés à la Cité de la Muette à Drancy (Seine-Saint-Denis) avant leur déportation vers les camps de concentration ont été exposés pour la première fois lundi au public, au Mémorial de la Shoah à Paris.

L'exposition baptisée "Les graffitis +Des noms sur des murs+", vise à "les faire vivre, montrer que derrière des murs, derrière des parois, il y a des personnes", a dit Serge Klarsfeld, président de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France.

Grâce à cette exposition, "ces gens vont survivre, ils ne vont pas disparaître alors que la volonté des nazis, c'était la disparition des juifs de l'histoire", a-t-il, insisté saluant "un travail archéologique en gros de la mémoire".

Les graffitis avaient été découverts en 2009 par des ouvriers lors de travaux de rénovation de la Cité de la Muette.

Les plus anciens datent d'août 1941, gravés ou écrits au crayon sur des carreaux blancs servant de contre cloison. Une douzaine d'entre eux sont visibles depuis lundi soir dans la crypte du Mémorial de la Shoah.

Sur certaines pierres on peut lire des messages émouvants, comme ce poème du 1er septembre 1942 qui a retenu l'attention des visiteurs: "Je m'en vais vers l'inconnu/En suivant mon destin/Et en laissant tristement ici/Mon bonheur et mes chagrins/La vie fut belle en ce pays/Où je n'ai plus le droit de rester".

"Mon père a été arrêté en 1942, il a été déporté par le convoi numéro deux, ensuite il a été à Compiègne. Donc sur ces panneaux, peut-être, je retrouverai les traces de mon père", a confié Léon Wajsberg, venu avec son épouse.

La restauration a été supervisée par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis, avec l'aide de la région Ile-de-France.

"Nous voulons que cette exposition permette de mettre la Seine-Saint-Denis au premier rang de ceux qui refusent et qui veulent combattre le racisme et l'antisémitisme", a lancé Claude Bartolone, précisant que ces graffitis seraient remis ultérieurement aux archives nationales.

Du camp de Drancy, 73.000 Juifs ont été déportés en 62 convois vers Auschwitz.

mardi 6 mars 2012

États-Unis : Anne Frank baptisée par les mormons



Anne Frank est devenue mormone. Vous ne le saviez pas ? Elle non plus. Elle a été baptisée en février à titre posthume par l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (LDS). Cette congrégation américaine pratique régulièrement le baptême des morts, pour que les non-mormons, explique-t-elle, aient une chance d'être sauvés et d'accéder au royaume de Dieu. Ce qui ne plaît pas du tout à la communauté juive, qui, en 1995, a passé un accord avec l'Église mormone pour que les victimes de l'Holocauste ne soient pas touchées par ces baptêmes par procuration.


Mais apparemment les consignes ne sont pas suivies à la lettre. Et Anne Frank n'est pas la seule concernée. Daniel Pearl, le journaliste du Wall Street Journal capturé et tué au Pakistan en 2002, et les parents du rescapé des camps et chasseur de nazis Simon Wiesenthal ont été eux aussi baptisés récemment. Ce n'est pas la première fois que cette pratique fait scandale : la LDS a déjà baptisé par le passé la mère de Barack Obama, Hitler, Albert Einstein... La cérémonie consiste à immerger dans une baignoire un mormon bien vivant qui est baptisé au nom d'un défunt. Mais, assure l'Église mormone, les morts ont tout à fait le choix de refuser la conversion s'ils le souhaitent.

Cette nouvelle controverse ne fait pas une bonne publicité à Mitt Romney, le favori dans la course à l'investiture républicaine, qui est un mormon pur et dur. Il est resté jusqu'ici très discret sur sa religion, que la droite religieuse conservatrice considère comme une secte d'hérétiques dangereux. Mais Elie Wiesel, survivant des camps et Prix Nobel de la paix, a appelé publiquement Romney à condamner ces conversions. Wiesel lui-même a fait partie d'une liste de candidats potentiels au baptême.
Mormons gays

L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours vient de publier une lettre rappelant à ses ouailles qu'elles ne devaient pas soumettre au baptême "des noms de groupes non autorisés comme des vedettes ou des victimes de l'Holocauste". Les membres, stipule le règlement, ne doivent demander ces baptêmes que pour leurs propres ancêtres et leurs parents décédés. Dans le cas d'Anne Frank, a expliqué un porte-parole de l'église au New York Times, la demande de baptême a d'abord été refusée par l'ordinateur qui prend en compte les demandes. Mais le demandeur a ensuite falsifié les informations de la jeune fille et trompé ainsi la machine.

Cela a poussé Anthony Hecht, journaliste dans un hebdomadaire de Seattle, à contre-attaquer. Il a créé le site internet AllDeadMormonsAreNowGay.com ("Tous les mormons morts sont maintenant gays"), qui permet de convertir les défunts mormons à l'homosexualité. "Malheureusement, nombre de mormons dans l'histoire sont morts sans connaître les joies de l'homosexualité. Avec votre aide, ces pauvres âmes pourront être sauvées. Entrez simplement le nom de votre mormon défunt favori dans la case ci-dessous et cliquez sur conversion", propose le site. "Aussitôt, ils deviennent gays pour l'éternité. Impossible de revenir en arrière."

De notre correspondante à Washington, Hélène Vissièr. le Point.fr le 06/03/2012

jeudi 1 mars 2012

Le Crif scandalisé par une émission de France Inter

Richard Prasquier, président du Crif, s'est fendu d'une lettre au CSA pour dénoncer des propos supposés antisémites tenus dans l'émission humoristique A votre écoute, coûte que coûte.

Le Crif s'est-il ému trop vite? Son président, Richard Prasquier, a adressé à Michel Boyon, président du CSA, un courrier de protestation. L'objet de son indignation: la diffusion sur France Inter, en début de semaine, dans l'émission A votre écoute, coûte que coûte d'un sujet en forme de sketch qui, à l'évidence, n'est pas passé au sein de cette organisation représentative de la communauté juive. [Cliquer ici pour l'écouter]

On peut y lire: "J'attire votre attention sur l'émission A votre écoute, coûte que coûte (France Inter), dont le numéro diffusé le lundi 27 février, a représenté un festival de tous les clichés antisémites.

J'ai cru comprendre qu'il s'agissait en réalité d'une émission humoristique, à prendre au deuxième degré. Ne le sachant pas, et écoutant cette émission, je suis tombé dans le piège et je n'ai certainement pas été le seul.

Cette émission est extrêmement dangereuse

Ce qui signifie que dans sa formule actuelle, cette émission est extrêmement dangereuse, et qu'elle risque d'alimenter les préjugés qu'elle envisage peut-être de combattre".

Ce n'est pas la première fois que cette émission, aujourd'hui bien installée dans la grille de France Inter -au point qu'elle est l'une des plus podcastée de la station- suscite des réactions. Mais c'est en revanche la première fois qu'une institution comme le CRIF réagit avec cette virulence. A aucun moment, semble-t-il, le président du CRIF n'a tenté de savoir quelle était la nature de ce programme.

Du côté de France Inter, en revanche, l'incompréhension est totale: cette réaction, au premier degré, face à une émission dite de divertissement laisse circonspect une station qui n'a pas pour l'heure officiellement répondu au CRIF, n'étant pas récipiendaire du courrier en question.

Depuis le 16 janvier 2012, un ovni radiophonique intitulé « A vôtre écoute, coûte que coûte », parodie d’émission de libre-antenne, fait un carton sur les ondes de France Inter, avec un humour cinglant qui ne plaît pas à tout le monde. En tout cas pas aux institutions juives françaises.

Cet énorme canular radiophonique, présenté par un couple de médecin et thérapeute « Philippe et Margarete de Beaulieu », que bien des français prennent pour de vrais animateurs, avec de « vrais » auditeurs qui interviendraient à l’antenne, a provoqué des réactions outrées de nombre d’institutions juives, à commencer par le Crif, à la suite d’un sketche intitulé « La femme qui hésitait à s’installer en Israël ».


Le principe de l’émission : un auditeur appelle les deux « thérapeutes » pour poser une question liée à un problème psychologique. Zabou Breitman et Laurent Lafitte, dont l’identité n’a évidemment pas été révélée officiellement par la radio, répondent alors en débitant les pires clichés racistes, réacs, sexistes, homophobes… Pour la plus grande joie des auditeurs qui se régalent de ces sketches, tandis que d’autres, piégés par les canulars, restent sous le choc (ou pas, selon leur degré de tolérance).


Dans le cas précis du sketch diffusé lundi 27 février, on se demande quelle mouche a bien pu piquer les responsables du Crif, qui selon nos informations, envisageraient, après une « enquête » (?) de porter plainte auprès du CSA. Dès hier, les sympathisants des institutions juives recevaient des mails expliquant : « vous réagirez j’en suis sûre avec la même véhémence que Richard Prasquier Président du CRIF… Jamais (ou il y a bien longtemps) autant de poncifs antisémites ont été émis en si peu de temps. » Bref, comme on dit sur Canal +, « J’ai écouté un sketch, j’ai pas compris que c’était un sketch, j’ai cru qu’on m’insultait, j’ai réagi ».


Il ne manquerait plus que l’Ambassade d’Israël s’y mette aussi, et l’on pourra applaudir des deux mains devant tant de bêtise contre-productive. Comment peut-on croire sérieusement qu’il faille se plaindre d’une parodie qui met en scène avec brio tous les poncifs antisionistes et antisémites, et que ces plaintes auront pour résultat d’améliorer l’image des Juifs français et d’Israël dans les médias ? Le Crif et les institutions juives qui le suivront dans cette démarche font tout le contraire, au risque de se ridiculiser. Et sans doute plus triste, ont totalement perdu le sens de l’humour.

jeudi 23 février 2012

Beate Klarsfeld candidate à la présidence de la République allemande



Beate Klarsfeld pourrait se présenter comme candidate pour le poste de présidente de la République allemande, selon Spiegel online, mercredi 22 février 2012.

Le quotidien allemand a rapporté que le parti Die Linke est en discussion avec Beate Klarsfeld pour qu’elle se présente, le 18 mars prochain, devant les grands électeurs allemands. La chef du groupe parlementaire des Linke, Gesine Lötzsch, a déjà parlé à Beate Klarsfeld, qui aurait donné son accord pour cette candidature. Célèbre en Allemagne pour avoir giflé en 1968 le chancelier Kurt Kiesinger, ancien membre du parti nazi, Beate Klarsfeld s’est surtout fait connaître pour son rôle de «chasseur de nazi», au côté de son mari, Serge Klarsfeld. Le poste de président de la République est vacant depuis la démission vendredi dernier de Christian Wulff, inquiété dans une affaire de corruption.

vendredi 17 février 2012

Le fils français caché d'Adolf Hitler!!



"Maître, je suis le fils d'Hitler ! Dites-moi ce que je dois faire." François Gibault, avocat parisien, n'en croit pas ses oreilles. L'homme qu'il a devant lui est plutôt grand, parle un français parfait sans accent, et n'a rien d'un hurluberlu. Son histoire édifiante n'en est pas moins vraie.

Engagé en 1914 dans l'armée allemande, le caporal Adolf Hitler combat contre les troupes françaises près de Seboncourt en Picardie. De temps à autre, les soldats sont envoyés à l'arrière pour récupérer, reprendre des forces et parfois... s'amuser. À Fournes-en-Weppe, petite ville située à l'ouest de Lille, Hitler fait la connaissance de Charlotte Lobjoie, une jeune femme d'à peine 16 ans.

"Un jour, je faisais les foins, avec d'autres femmes, lorsqu'on vit un soldat allemand, installé de l'autre côté de la rue, révèle celle-ci à son fils bien des années plus tard. Il avait une sorte de carton et semblait dessiner. Toutes les femmes trouvèrent intéressant ce soldat et se montrèrent curieuses de savoir ce qu'il dessinait. Je suis désignée pour essayer de l'approcher." L'inconnu se montre attentif, puis chaleureux, et même amical avec la jeune paysanne. Commence alors une relation qui durera plusieurs semaines.

"Lorsque ton père était là - très rarement -, il aimait m'emmener dans des promenades à la campagne. Mais ces promenades se terminaient en général plutôt mal. En effet, ton père, inspiré par la nature, entreprenait un discours auquel je ne comprenais pas grand-chose. Ne pouvant s'exprimer en français, il déclamait en allemand, s'adressant à un auditoire absent. Si je parlais l'allemand, je ne pouvais le suivre, d'autant plus que l'histoire de la Prusse, de l'Autriche ou de la Bavière ne m'était pas familière, loin de là. Ma réaction mettait ton père en colère en me voyant rester de marbre à ses effets oratoires !" Sous le petit caporal perçait déjà le tribun illuminé...

Un soir de juin 1917, revenant un peu éméché d'une soirée avec un ami, il se fait très entreprenant auprès de Charlotte. En mars de l'année suivante naît un fils. Aux yeux des enfants du village, le petit Jean-Marie est un "fils de Boche". Souvent, il fait le coup de poing avec ses camarades pour laver cette infamie. Les années passent, et Charlotte refuse de s'exprimer sur les mystérieuses circonstances de la naissance de son fils. Pire, miséreuse et vaguement honteuse, elle délaisse son fils et le confie à la garde d'un couple plus aisé chez qui l'une de ses soeurs est employée. Cette "nouvelle famille" finira par adopter l'enfant en 1934. Son "vrai père" de son côté ne le reconnaît pas, refuse de le voir, mais continue de loin en loin à prendre des nouvelles de sa mère. Chose extraordinaire, au début des années vingt, sa famille d'adoption se retrouve propriétaire d'un immeuble à Francfort qu'elle ne paye pas...

Quelques semaines avant de mourir, au début des années cinquante, Charlotte avoue à son fils la véritable identité de son père. Le choc est terrible. "Afin de ne pas tomber dans l'anxiété, je travaillais sans relâche, ne prenant jamais de vacances, jamais de distraction : 20 ans sans rentrer dans une salle de cinéma", raconta Jean-Marie Loret dans un livre (*) qu'il publia dans l'indifférence générale en 1981 aux éditions de l'Université et de l'Enseignement moderne.

Car au milieu des années soixante-dix, devenu adulte et père de famille, Loret souhaite faire officialiser sa triste ascendance. Il s'adjoint les services d'un historien, retourne sur les lieux de son enfance, interroge quelques rares témoins et diligente une série d'enquêtes : une expertise en méthode d'identification par la physionomie comparative, une autre de l'Institut d'anthropologie et de génétique de l'université de Heidelberg, qui montre notamment que père et fils ont le même groupe sanguin, une étude comparative psychographologique entre Adolf Hitler et Jean-Marie Loret ainsi qu'une comparaison graphologique des écritures des deux hommes. Toutes aboutissent à la même conclusion. Jean-Marie Loret est sans doute le fils d'Adolf Hitler. Des photos plaident également pour cette thèse, tant il y a un "air de famille" entre les deux hommes...

Cette thèse a toujours fait l'objet d'une grande dispute entre historiens. En Allemagne et au Japon elle semble désormais acquise, tandis qu'en France, elle n'a jamais été sérieusement discutée. Pourtant d'autres éléments troublants émergent : il est établi que, pendant l'Occupation, des officiers de la Wehrmacht apportaient des enveloppes d'argent liquide à Charlotte. À la mort de sa mère, Jean-Marie Loret découvrira dans le grenier de la maison des toiles signées "Adolf Hitler" tandis qu'en Allemagne on mettra la main sur un portrait qui ressemblait trait pour trait à celui de sa mère...

"Lorsqu'il vient me voir en 1979, se souvient maître Gibault, j'ai devant moi un homme un peu paumé qui ne sait pas s'il doit se faire reconnaître comme le fils d'Adolf Hitler ou s'il doit effacer tout cela d'un trait de plume. Il éprouve ce que ressentent beaucoup d'enfants naturels : l'envie de retrouver un passé aussi lourd soit-il, mais la peur de retourner de vieilles boues. J'ai énormément parlé avec lui, jouant plus le rôle d'un psychologue que d'un avocat. Certes, il pouvait revendiquer une part des droits d'auteur de Mein Kampf et, pourquoi pas, des comptes en banque que le Führer avait peut-être ouverts en Suisse, mais à 60 ans passés était-ce raisonnable ? Après avoir conversé avec moi et avec ses enfants, il a de lui-même décidé de ne pas révéler son sulfureux état civil." Quelques mois plus tard, Jean-Marie Loret publie un livre qui passera inaperçu. Dans la France d'alors, Maurice Papon est ministre du Budget (de 1978 à 1981) tandis que François Mitterrand élu en mai 1981 reçoit René Bousquet à sa table. Au Japon, la télévision publique recevra dans ses studios ce curieux personnage qu'elle présentera comme le fils du dictateur nazi.

Ironie du sort, Jean-Marie Loret s'enrôle dès 1939 dans les corps francs qui se battirent en avant de la ligne Maginot. L'année suivante, son unité mène une bataille violente contre les troupes allemandes dans les Ardennes en 1940. Pendant l'Occupation, il est même contacté par le réseau de la Résistance OCM (Organisation civile et militaire) au sein duquel il porta le nom de "Clément". Ignorant alors ses origines, il devient naturellement un résistant aux armées hitlériennes. Bon sang saurait mentir...

vendredi 10 février 2012

L'homme qui refusa de faire le salut nazi



Il s'appelle August Landmesser. Un jour de 1936, à Hambourg, il refuse de faire le salut fasciste, au milieu d'une foule qui lève le bras à l'unisson. Il avait des "raisons personnelles de ne pas faire le salut nazi", lit-on sur le site du Washington Post.


La photo d'un homme, bras croisés, refusant de faire le salut nazi à Hambourg un jour de 1936, fait le tour du monde grâce à une page Facebook... japonaise. Voici son histoire.

Il s'appelle August Landmesser. Un jour de 1936, dans l'Allemagne d'Adolf Hitler, il refuse de faire le salut nazi, au milieu d'une foule qui lève le bras à l'unisson pour célébrer le départ d'un navire flambant neuf du port de Hambourg. La scène a été immortalisée par un photographe. Et le cliché est réapparu il y a quelques jours sur Internet, faisant rapidement le tour du monde.

La photo a été postée le 4 février sur la page Facebook d'une organisation visant à aider les victimes du séisme qui a touché le Japon en mars 2011. Séisme suivi d'un tsunami meurtrier et de la catastrophe de Fukushima. Depuis, plus de 87 000 internautes ont "aimé" cette photo sur le réseau social, près de 32 000 l'ont "partagée" et près de 7000 ont déposé un commentaire.

Pour l'organisation japonaise Senri no michi, cet instantané symbolise "le courage de dire non". "Courage", c'est aussi le titre que lui a donné Fasena, un site d'informations sur le camp de concentration d'Auschwitz, cité par le Washington Post.

Une famille "déchirée par l'Allemagne nazie"

Quand la photo est prise, August Landmesser travaille encore au chantier naval de Hambourg. D'où sa présence au lancement d'un navire Blohm & Voss. D'après un site mentionné par le Huffington Post, ce jour-là, Adolf Hitler lui-même se trouve à Hambourg pour participer aux célébrations. "August Landmesser a alors des raisons personnelles de ne pas faire le salut nazi", lit-on sur le site du Washington Post.

Un an avant le cliché, en 1935, le jeune homme de 25 ans épouse Irma Eckler, 22 ans. Problème majeur dans l'Allemagne de l'époque: elle est juive. La loi nazie interdit leur union. August Landmesser est exclu du parti nazi auquel il a adhéré en 1931. Le couple défie aussi l'Allemagne nazie en mettant au monde deux petites filles, Ingrid en octobre 1935 et Irene en juillet 1937.

Le couple est arrêté en 1938. August Ladmesser et sa femme sont emprisonnés pour avoir "déshonoré la race". Ils sont condamnés aux travaux forcés. August Landmesser, lui, est remis en liberté en 1941, mais aussitôt envoyé au front, où l'on perd sa trace. Elle serait morte en détention en 1942. Les deux enfants sont envoyées à l'orphelinat. Mais elles survivent.

Comment sait-on qu'il s'agit bien de lui sur cette photo élevée au rang de quasi-icône? En 1991, Irene reconnaît son père sur la photographie utilisée par un journal allemand. Depuis quelques années déjà, elle rassemble des documents sur le destin de ses proches. Elle en fait même un livre, publié en 1996, dans lequel elle raconte l'histoire de sa famille "déchirée par l'Allemagne nazie".

samedi 4 février 2012

Shoah : la SNCF ouvre ses archives de 1939-1945


La SNCF a annoncé vendredi 3 février dans un communiqué qu'elle venait de déposer une copie de la "totalité" de ses archives numérisées de la période 1939-1945 au Mémorial de la Shoah à Paris en décembre 2011, au centre Yad Vashem à Jérusalem (Israël) et à l'Holocaust Museum de Washington (Etats-Unis) en janvier 2012.

"Par cette politique d'ouverture et de facilitation de l'accès, destinée à faciliter le travail des chercheurs", la SNCF entend "renforcer sa démarche de transparence sur le passé de l'entreprise". La SNCF, réquisitionnée par l'Etat Français, a transporté de 1942 à 1944 quelque 76 000 Juifs vers les camps de la mort.

L'historien André Kaspi, spécialiste de la seconde guerre mondiale, a salué cette démarche "importante" de la SNCF : pour un historien, "tout accès aux archives permet d'écrire une histoire conforme à la réalité". "La SNCF est accusée – à tort sans doute – d'avoir participé à la Shoah", a déclaré M. Kaspi, qui s'est interrogé : "La SNCF était-elle suffisamment libre pour dire non aux Allemands et avait-elle les moyens de s'opposer à leurs demandes ?"

"PÉRIODE CLÉ DE L'IDENTITÉ DE LA SNCF"

Il y a un an, le président de la SNCF, Guillaume Pepy, avait reconnu les responsabilités de l'entreprise, qui fut "un rouage de la machine nazie d'extermination" en cédant à la ville de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, un terrain de la gare d'où sont partis plus de 20 000 juifs vers les camps de la mort en 1943 et 1944.

En 2011, rappelle l'entreprise publique dans son communiqué, la SNCF a "franchi une nouvelle étape dans cette démarche de transparence en procédant à la numérisation de la totalité des documents d'archives" de la période 1939-1945, "une période clé dans l'histoire et l'identité de la SNCF". "Tous les documents historiques ont été saisis et numérisés. Aucun tri n'a été effectué, pour garantir un accès à la totalité des documents de la période", assure la SNCF.

Jusqu'au "regret" exprimé par son président, la SNCF, candidate pour un projet de ligne à grande vitesse Tampa-Orlando en Floride et pour l'exploitation d'une ligne à grande vitesse en Californie, était sommée par des élus américains de rendre des comptes sur son attitude pendant la guerre.

mardi 31 janvier 2012

Marine Le Pen tombe le verni « respectable » pour aller au bal des néo-nazis autrichiens !

A part quelques initiés, peu de monde connait la « Wiener Akademische Burschenschaft Olympia », la Fraternité Académique Olympia de Vienne.



Marine le Pen en compagnie de 2 néo-nazis lyonnais en 2011, à noter les lettres NSDAP au centre de la marque du T-shirt de celui de gauche et la « Totenkopf » croix gammée stylisée sur celui de droite.

Même en Autriche cette société secrète membre de « la Fraternité Allemande » qui rassemble les nostalgiques du « Grand Reich », de la réunification de l’Autriche et de la Pologne avec l’Allemagne, prône la suprématie de la race allemande, rejette la démocratie et les valeurs chrétiennes, lui préférant les «traditions d’origines celtiques ou Viking » est quasiment inconnue.

Mais Marine Le Pen, elle, connait bien cette organisation, à tel point qu’elle a participé au Bal annuel de cette fraternité ce vendredi soir.

Bien sur elle va, la bouche en cœur, nous dire qu’elle ne savait pas que durant ce bal les orateurs se succèdent à la tribune pour faire l’apologie du pangermanisme, de l’antisémitisme, du révisionnisme, exulter la haine de l’étranger, vomir la démocratie.

Elle va nous jurer ses grands dieux qu’elle n’a pas vu les croix de fer, avec la croix gammée en leur centre, arborées fièrement par les derniers survivants du « Reich de mille ans ». D’ailleurs elle ne savait même pas que cet organisation avait été dissoute une première fois en 1961 au titre des lois interdisant l’apologie du nazisme et en raison de ses liens supposés avec des attentas néo-nazi dans le sud de l’Autriche, alors que son président était un membre du NPD, parti néo-nazi allemand.

Non elle s’y est rendue car elle y est invitée, tout comme son père, invité d’honneur en 2008.

Elle ne s’est pas rendu compte que ce bal se tient symboliquement dans un Palais donnant sur la Hedenplatz de Vienne, où Hitler proclama l’annexion de l’Autriche à l’Allemagne le 15 mars 1938.

Comme elle ne parle pas allemand, elle n’a pas non plus pu lire le dépliant qui rappelle « le chagrin, la tristesse et la nostalgie des temps anciens » et invite « les étrangers, les gauchistes, les journalistes, les étrangers, les étudiants en sociologie ou en théologie, les antimilitaristes » à rester chez eux car « ils n’ont pas leur place dans la fraternité ».

Non, tout cela elle l’ignore, elle y est quasiment allée à l’insu de son plein gré. Peut-être est ce même la faute de l’Etat Juif qui refuse de l’inviter à participer officiellement aux cérémonies de la journée internationale de la mémoire de la Shoa qui se déroulait le même jour.

Curieuse coïncidence d’ailleurs que ce bal de nostalgiques se déroule le même jour que cette cérémonie internationale à la mémoire des 6 millions de juifs assassinées par ceux même dont ils font l’apologie.

Mais il est tout de même important de rappeler que Marine le Pen n’est pas antisémite, bien au contraire, elle aime les juifs, surtout depuis qu’elle pense que certains vont voter pour elle aux prochaines présidentielles.

Ces juifs là doivent avoir la mémoire bien courte. Il devraient se rappeler qu’en 1933 de nombreux juifs allemands pensaient que leur statut d’anciens combattants allemands, décorés pour leur bravoure, allait les protéger du sort que les nazis annonçaient réserver aux juifs. Leurs médailles ne les ont pas protégés des camps d’extermination.

Il est grand temps que ces français juifs comprennent que Marine Le Pen ne vaut pas mieux que son père, que les vieux démons sont toujours présents, que l’exclusion à grand bruits de quelques néo-nazis cache la multitude d’antisémites et de racistes qui forment la base militante du Front National.

Joseph Rosch – JSSNews

Faut-il visiter Auschwitz ?

Plus de 65 ans après la libération du camp, le musée est confronté au tourisme de masse.

La neige scintille au soleil. Il est 10 heures, les cars déversent leurs lots de touristes sur le parking bétonné. L’air froid et cristallin est soudain rempli du brouhaha des voix des trois groupes de jeunes venus d’Israël, de Varsovie, de Grande-Bretagne. Quand on s’approche de l’entrée en fer avec la célèbre inscription "Arbeit macht frei", les mains se tendent avec les appareils et téléphones pour immortaliser l’instant. Ils sont près de 4 000 par jour, 1 405 000 en 2011, soit 25 000 de plus qu’en 2010.

Chaque 27 janvier est l’occasion de commémorer le jour de la mémoire de l’Holocauste et la date de la libération du camp d’Auschwitz par les troupes soviétiques. Depuis dix ans, Auschwitz a connu une véritable explosion d’intérêt et rivalise en nombre de visiteurs avec la tour Eiffel. Premiers par le nombre, les visiteurs polonais, essentiellement des scolaires : ils étaient 610 000 en 2011. Viennent ensuite les Anglais (82 200), les Italiens (78 000) les Israéliens (62 000). 58 000 Allemands ont visité le camp en 2011, devant les Français (56 000). Dans les travées, pas d’Autrichiens, même si les cadres du camp étaient de cette nationalité, par contre des Sud-Coréens : 43 100 d’entre eux ont fait le déplacement en 2011. Autre particularité de ces visiteurs : ils sont jeunes. 75 % ont moins de 25 ans.

Cris, pleurs, rires nerveux

Le musée et le lieu de mémoire doivent faire face à cet engouement croissant. "Et encore, nous ne sommes pas en été !" s’exclame Katarzyna Stec, sociologue à l’Université jagellonne de Cracovie. Elle mène des recherches sur les visiteurs d’Auschwitz et déplore les comportements des touristes qui, lors de la saison estivale, s’enduisent d’huile solaire, sortent leurs sandwichs et leurs canettes pour pique-niquer entre les baraques. Dans l’enceinte du camp, il est interdit de manger, de mâcher du chewing-gum, de photographier et d’utiliser les poussettes. Mais le vaste espace est impossible à surveiller.

Dans les bâtiments où sont conservés les effets personnels des victimes, les valises, les prothèses, les cheveux, soigneusement triés par les nazis dans la perspective d’un envoi en Allemagne, les réactions sont imprévisibles : des cris, des pleurs, des rires nerveux... "Il m’est arrivé de voir les jeunes se photographier sur fond du monticule des prothèses des victimes", raconte Katarzyna Stec, qui a mené des recherches sur le rapport aux photos des visiteurs. Choquant ? La chercheuse souhaite relativiser : "Certains comportements sont dus à une situation de stress et de choc, par exemple parler fort, ou, en ce qui concerne les Coréens, rire à tout bout de champ."

Katarzyna Stec a interrogé les jeunes lycéens polonais avant la visite, juste après puis six mois plus tard. Ses résultats montrent que ces adolescents retiennent en priorité l’enseignement historique, et après la visite, ont gardé le souvenir d’une émotion intense. À la suite d’un reportage À Auschwitz, la mémoire étouffée par le tourisme de masse, publié dans Télérama le 14 décembre, Alain Finkielkraut appelait à ne plus aller à Auschwitz pour mieux honorer la mémoire des morts. Une prise de position qui a provoqué une levée de boucliers, pas seulement en Pologne.

Les guides, mémoire vivante

Le directeur du musée, Piotr Cywinski, s’indigne : "On ne peut pas s’arrêter uniquement à des comportements déplacés de quelques touristes et mettre de côté tout le travail de formation et de préparation mené chez nous, comme à l’étranger." Effectivement, l’ambition de la nouvelle direction du camp est de développer l’approche historique du lieu et de fournir les clefs nécessaires pour préparer le public qui y vient. Un important département de formation internationale a été mis en place. Dix mille professeurs et éducateurs ont été formés en 2011 sur la manière de préparer les jeunes à cette visite. Le musée est doté d’archives et d’un centre de recherches. Chaque année, de nouveaux ouvrages consacrés à l’approfondissement de la connaissance historique sur Auschwitz sont publiés. Côté français, la réflexion est menée en lien avec les partenaires polonais. L’année dernière, un colloque a eu lieu au Mémorial de la Shoah à Paris. Vingt-cinq voyages par an sont organisés pour les professeurs des lycées français.


Jean-Yves Potel, correspondant du Mémorial de la Shoah en Pologne et auteur du livre La fin de l’innocence sur les relations entre Polonais non-juifs et juifs polonais, reconnaît pourtant que le nombre de visiteurs est un problème central à Auschwitz. Ce spécialiste de l’Holocauste a certaines réserves sur l’organisation du musée, où subsistent, d’après lui, à tort des bâtiments nationaux, mais soutient l’effort d’éducation et de préparation que développe l’équipe de Piotr Cywinski, via notamment aussi des brochures disponibles sur le site en plusieurs langues et une formation sérieuse des professeurs.

Un relais important pour former les futurs guides, car les survivants se font de plus en plus rares. Ils étaient 1 500 au 60e anniversaire de la libération du camp, au 65e seulement 150. Or ce sont eux qui ont pris pour beaucoup la charge d’effectuer les visites en imposant du coup une autre relation avec le visiteur et un autre regard. Jean-Yves Potel pense cependant que l’on se trompe de débat. "La question n’est pas de trancher s’il faut aller à Auschwitz ou pas, mais comment y aller et pourquoi on y va. Et la majorité des visiteurs le savent."

Par MAYA SZYMANOWSKA Le Point.fr

REGARDEZ la visite du camp d’Auschwitz commentée par deux historiens :

vendredi 20 janvier 2012

Création d’une association juive proche du FN?

La création d’une association baptisée Union des Français juifs devrait être annoncée dans les prochains jours. Elle est dirigée par un proche des réseaux de Riposte laïque, connue pour avoir organisé, en 2010, un «apéro saucisson-pinard» avec le mouvement d’extrême droite Bloc identitaire. Cette association, qui se voit en concurrente du Crif, va appeler à soutenir la candidature de Marine Le Pen à la présidentielle. Le FN tient à préciser que cette future organisation est indépendante.

Souce LIBERATION du vendredi 20 janvier 2012

jeudi 19 janvier 2012

Enquête sur un trafic présumé d'archives du camp d'Auschwitz-Birkenau


Suite à des informations de médias polonais selon lesquels deux Allemands auraient retrouvé et sorti illégalement du territoire polonais des archives du camp allemand d'Auschwitz-Birkenau, le musée du camp a demandé lundi 16 janvier à la justice polonaise d'ouvrir une enquête criminelle dans cette affaire. "Le musée a également informé l'Institut polonais de la mémoire nationale IPN, qui instruit les crimes nazis et staliniens", a précise le porte-parole du musée.

Selon le journal local Nowiny Jeleniogorskie et la radio publique Jedynka, deux citoyens allemands auraient déterré trois caisses contenant des documents du camp d'Auschwitz-Birkenau, près de Przelecz Kowarska, un village du sud-ouest de la Pologne. Ces documents de très grande valeur pourraient constituer des pièces à conviction dans des enquêtes toujours menées par l'IPN contre des anciens criminels nazis.

90 % DES ARCHIVES DU CAMP DÉTRUITES

Les nazis ont détruit près de 90 % des archives du camp pour effacer les traces des crimes, et il reste très peu de documents au sujet des 8 000 SS qui ont travaillé dans le camp. Selon les médias polonais, les deux Allemands ont été aidés dans leur recherche par un chercheur polonais, Mieczyslaw Bojko. Ils disposaient de cartes détaillées au sujet d'un couloir enseveli et ont dû utiliser une pelleteuse pour déterrer les caisses.

L'Allemagne nazie a exterminé à Auschwitz-Birkenau environ 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs de différents pays européens. Les autres victimes de ce camp furent surtout des Polonais non juifs, des Roms et des prisonniers de guerre soviétiques.

mercredi 18 janvier 2012

La Pologne veut ouvrir au tourisme l'ancien QG d'Hitler


La Pologne cherche un investisseur pour ouvrir au tourisme la "Tanière du Loup" ("Wolfsschanze", en allemand), quartier général d'Adolf Hitler entre 1941 et 1944 dans l'ancienne Prusse orientale aujourd'hui polonaise.

Les ruines de ce vase complexe ultra-protégé dans les forêts proches de la ville de Ketrzyn, à l'époque Rastenburg, appartiennent à l'administration polonaise des Eaux et Forêts.

C'est là qu'eut lieu le 20 juillet 1944 l'attentat manqué du colonel Claus von Stauffenberg contre le "Führer".

Face à l'avancée de l'Armée rouge en janvier 1945, les quelque 80 bâtiments et abris du complexe furent détruits par les Allemands. Il avait ensuite fallu dix années pour finir de déminer les terrains alentour.

"Nous attendons les offres, pour l'instant nous n'en avons reçu aucune", a déclaré Zenon Piotrowicz, responsable local des Eaux et Forêts. "Nos exigences sont grandes parce que nous voulons que le nouveau locataire fasse d'importants investissements, notamment pour la création d'un musée permanent", a-t-il ajouté.

Les ruines de la "Tanière du Loup" sont ouvertes au public mais n'attirent guère de visiteurs car elles sont difficiles d'accès, dissimulées au plus profond de la forêt.

Le quartier général, construit en 1940 et 1941 en prévision de l'attaque allemande contre l'Union soviétique, possédait sa propre gare et sa centrale électrique. Entre juin 1941 et novembre 1944, Hitler y a passé plus de 800 jours.

mardi 17 janvier 2012

Des extraits de 'Mein Kampf' vont pour la première fois être publiés en Allemagne


C'est une première depuis 1945. Des extraits de Mein Kampf, l'ouvrage d'Adolf Hitler, vont être publiés en Allemagne le 26 janvier, a annoncé l'éditeur britannique Peter McGee, alors que la loi allemande interdit la publication des écrits nazis.

L'éditeur a expliqué par courriel qu'il allait publier "une brochure de 12 à 15 pages dans laquelle, d'un côté, des extraits de Mein Kampf seront imprimés et de l'autre des commentaires d'un chercheur renommé". D'autres publications d'extraits sont prévues à la suite, de façon hebdomadaire, avec un tirage moyen pouvant atteindre 100 000 exemplaires.

"OUVRAGE DE PIÈTRE QUALITÉ"

"Tout le monde connaît le livre et y voit derrière une sorte de Bible diabolique national-socialiste, a-t-il justifié. Mais personne ne l'a lu et n'a pu constater qu'il s'agit d'un ouvrage de piètre qualité et confus issu d'une pensée complètement tordue."

Mon Combat, rédigé par le Führer lors d'un séjour en prison en 1924 et 1925, est interdit depuis 1945 en Allemagne. Sur Internet, sa version en anglais est toutefois en vente sur des sites marchands. Nombre d'experts font également valoir que de larges pans de cet ouvrage sont disponibles en allemand sur la Toile.

POSSIBLE ACTION EN JUSTICE

Le ministère des finances de l'Etat régional de Bavière a hérité des droits d'auteur après la guerre et veille à ce que les écrits national-socialistes ne soient pas publiés. Un porte-parole du ministère a annoncé lundi examiner une possible action en justice pour empêcher la publication de ces extraits.

De son côté, le président du Conseil central des Juifs d'Allemagne, Dieter Graumann, a indiqué ne pas être farouchement opposé à la publication de Mein Kampf. "Bien sûr le mieux ce serait qu'il n'y ait pas de publication mais s'il doit y en avoir une alors il faut qu'elle soit assortie de commentaires d'historiens", a-t-il souligné. Mein Kampf doit tomber dans le domaine public fin 2015, soit 70 ans après la mort de Hitler.

dimanche 8 janvier 2012

Une blague de très mauvais goût dans le "corriere de la serra"


Cette photo de très très mauvais goût où l'on vous invite à dire au revoir aux calories... provient de l’édition d'aujourd'hui du journal italien du "corriere della serra"; A vous appréciez....

mercredi 4 janvier 2012

Affiche antisémite dans la capitale polonaise


Une affiche anti-juive figure sur le calendrier de l'année 2012 qui a été publiée dans le but de promouvoir la municipalité de Varsovie. «Les fonctionnaires n'y voient aucun mal», a reporté Rzeczpospolita.

Le numéro illustre, grâce à des dessins, des affiches d'avant-guerre. Sur l'une d'entre elles – publie l'hebdomadaire "Rozwój" – on peut voir un soldat avec un lance-flammes exterminant des rats revêtant des paillottes et des kippas, décorés d'une Maguen David rouge. En-dessous du dessin, nous pouvons lire: «Rozwój lutte pour le bien-être de la Pologne, tout en propageant une propagande en faveur de la solidarité populaire, du travail et de l'organisation de l'élément polonais; il protège le polonais de la propagation juive; il unifie tous les polonais sous le slogan "nous-mêmes pour nous-mêmes de notre propre manière".

Le calendrier littéraire comprend un préambule de la mairesse, Hanna Gronkiewicz-Waltz. Le bureau a offert le numéro en cadeau, entre autres à des artistes et à des organisations qui collaborent avec lui, et pour la nouvelle année, il est prévue d'en éditer une nouvelle publication, car les copies manquent déjà.

"Rzeczpospolita" a demandé à des fonctionnaires de la capitale, si madame Hanna Gronkiewicz-Waltz avait vu le calendrier avant de signer son préambule. «Je ne sais pas, je n'y étais pas», établit le porte-parole de la municipalité, Bartosz Milczarczyk. Selon lui, après la discussion avec les journalistes, elle a regardé le calendrier avec le maire-adjoint, et tous deux n'ont pas découvert de caractère impropre.

«Cette affiche est antisémite, mais dans cette illustration particulière, il s'agissait de la présentation de théories touchant aux affiches et aux sentiments face à la guerre de la vieille Varsovie. Nous ne nous faisons pas d'illusions et nous ne nous mentons pas, nous devons avoir honte, à cette même époque, il y avait un climat très fortement antisémite», a insisté Bartosz Milczarczyk. Il estime que l'affiche «n'encourage personne à être antisémite. Le calendrier ne parvient pas à ceux qui ont un esprit très étroit», a-t-il prétendu.

L'ancien ambassadeur d'Israel en Pologne, Shevah Weiss, dit que s'il s'agissait d'une erreur d'édition, et que les producteurs n'avaient pas vu et avaient ignoré cette illustration, il l'aurait compris. «Cependant, si quelqu'un défend cela, alors cela m'attriste énormément», a-t-il précisé. Mais la mairesse n'est pas coupable, car – comme il l'a dit- elle a une attitude favorable envers les juifs. «Cependant, je sais que des hauts fonctionnaires ne sont pas toujours capables de lire tout ce qui parvient à leur signature. Ils doivent faire confiance à leurs collaborateurs de travail», a-t-il ajouté.