lundi 21 décembre 2009

L'inscription "Arbeit macht frei", volée à Auschwitz, a été retrouvée

La police polonaise a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi avoir retrouvé l'inscription en allemand "Arbeit macht frei" (Le travail rend libre), volée vendredi 18 décembre sur le site de l'ancien camp nazi d'Auschwitz-Birkenau (sud de la Pologne), et avoir arrêté ses voleurs présumés.

Ceux-ci seraient des repris de justice n'appartenant à aucun groupe néonazi et auraient agi uniquement pour l'argent, selon la police.


"Nous avons interpellé dans le nord de la Pologne cinq hommes, âgés de 20 à 39 ans. L'inscription retrouvée a été découpée en trois parties", a expliqué le porte-parole de la police de Cracovie (Sud), Dariusz Nowak. "Ils ont été interpellés peu avant minuit et le panneau retrouvé dans une maison particulière", a-t-il ajouté en se refusant à d'autres précisions. L'inscription en métal, mesurant 5 mètres de long, figurait au-dessus de la porte d'entrée du camp d'extermination d'Auschwitz installé par l'Allemagne nazie en Pologne occupée.

Le panneau tristement célèbre a été volé par des inconnus vendredi à l'aube. Sa disparition a provoqué une immense émotion, notamment en Israël et au sein de la diaspora juive. "Nous sommes très impatients de voir dans quel état est l'inscription, a déclaré, soulagé, un porte-parole du Musée d'Auschwitz. Nos conservateurs se chargeront de la remettre en état, pour qu'elle revienne le plus vite possible à sa place."

samedi 19 décembre 2009

L'inscription «Arbeit macht frei» dérobée à Auschwitz


Le frontispice en fer de l'ancien camp de mort nazi a été dérobé vendredi par des inconnus. Les enquêteurs privilégient la piste d'un vol sur commande d'un collectionneur ou d'un groupe.

La tristement célèbre inscription «Arbeit macht frei» (Le travail rend libre), qui surmonte l'entrée de l'ancien camp nazi d'Auschwitz-Birkenau, au sud de la Pologne, où 1,1 million de personnes ont trouvé la mort, a été dérobée vendredi à l'aube par des inconnus.

«Il s'agit du premier cas aussi grave de vol en ce lieu», a déclaré le porte-parole du musée, Jaroslaw Mensfeld, qui s'est dit très choqué. «Celui qui l'a fait devait bien savoir ce qu'il volait et comment il fallait s'y prendre». Le frontispice en fer forgé, long de cinq mètres, n'était pas difficile à décrocher du dessus de la porte «mais il fallait le savoir», a-t-il précisé. Le ou les voleurs ont dévissé l'inscription d'un côté et l'ont arrachée de l'autre.

Une récompense de 1.200 euros

La police a aussitôt ouvert une enquête. Plusieurs dizaines de policiers, accompagnés de chiens renifleurs, se sont rendus sur les lieux. Des barrages ont également été posés sur les routes d'Oswiecim (Auschwitz en polonais). La police a promis une récompense de 5.000 zlotys (1.200 euros) à toute personne dont les informations pourraient aider à retrouver l'inscription et arrêter les coupables.

Selon les premiers éléments, le vol se serait déroulé entre 3h30 et 5h du matin. Ce sont les veilleurs de nuit, chargés d'assurer la sécurité du site, aujourd'hui transformé en musée, qui l'ont constaté. Ils ont transmis les images des caméras de surveillance aux enquêteurs.

La piste d'un vol sur commande

Le chef historique du syndicat Solidarité et ancien président Lech Walesa s'est déclaré «choqué» par ce vol : «C'est impensable. J'espère que tout cela s'avèrera une plaisanterie macabre de voleurs de ferraille qui ne savaient pas ce qu'ils volaient», a-t-il déclaré sur la chaîne polonaise d'information tvn24.

Une hypothèse peu crédible pour l'instant aux yeux des enquêteurs. «Toutes les pistes sont possibles, mais nous privilégions celle d'un vol sur commande d'un collectionneur privé ou d'un groupe de gens», a déclaré le porte-parole de la police de la ville. «La piste des voleurs de ferraille paraît moins probable vu le professionnalisme des voleurs et la valeur de l'objet».

Un acte «abominable», estime Israël

Reste que ce vol constitue un «acte abominable, qui relève de la profanation», a estimé le vice-premier ministre israélien, Sylvan Shalom. «Ce geste témoigne une fois de plus de la haine et de la violence envers les juifs», a-t-il ajouté.

Le président du mémorial de la Shoah à Jérusalem, Yad Vashem, s'est également dit indigné. «C'est une véritable déclaration de guerre (...) je suppose qu'il s'agit de néo-nazis animés par la haine de l'étranger» a expliqué Avner Shalev. Avant d'estimer : «Ces gens veulent ramener l'Europe soixante-dix ans en arrière, aux années sombres de la mort et de la destruction».

lundi 14 décembre 2009

Les actes antisémites ont «plus que doublé» en France

Des chiffres donnés par le ministre de l'Intérieur, dimanche, et qui portent sur les 9 premiers mois de 2009.



Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé dimanche soir à Paris une forte hausse des actes antisémites au cours des neuf premiers mois de l’année. S’exprimant devant l’Union des patrons et des professionnels juifs de France (UPJF), le ministre a qualifié de «poison pour notre République» l’antisémitisme, dont les manifestations ont «plus que doublé au cours des neufs premiers mois de l’année» par rapport à la même période de 2008.

Hortefeux a également annoncé la nomination prochaine d'un préfet, au sein de son ministère, chargé de coordonner la lutte contre le racisme et l'antisémitisme. «Je crois utile qu’un haut fonctionnaire puisse, au sein du ministère de l’Intérieur, s’assurer de la coordination de nos actions» en la matière, a déclaré le ministre, auquel l’UPJF a remis son prix de la lutte contre le racisme et contre l’antisémitisme.

Ce préfet aura «une autorité suffisante sur les acteurs de la sécurité pour, en lien avec le préfet de police et les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie, préparer les décisions qui s’imposent chaque fois que nécessaire, pour prévenir et réprimer ces actes inadmissibles», a expliqué Hortefeux, précisant qu’il serait nommé «dans les prochains jours».

«Sur les neuf premiers mois de l’année, ce sont 704 faits (antisémites) qui ont été recensés: 123 “actions” et 581 menaces, qu’il s’agisse d’agressions verbales, de dégradations de bâtiments ou d’inscriptions», a souligné Hortefeux. Cela représente plus du double des manifestations d’antisémitisme recensées lors des neuf premiers mois de 2008: «350, dont 99 actions et 251 menaces», selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur.

L’augmentation d’une année sur l’autre des manifestations d’antisémitisme (+101,14%), est principalement due à celle des menaces (+131,47%), les actes marquant, eux, une hausse de 24,24%.

Quant aux manifestations «racistes et xénophobes», autres qu’antisémites, «nous avons recensé, au premier semestre 2009, 127 “actions”, dont les deux tiers sont des atteintes aux personnes et 467 menaces et actes d’intimidation», a indiqué Hortefeux.

Depuis 2003, les actes antisémites sont recensés à la fois par la police-gendarmerie et le service de protection de la communauté juive, qui confrontent leurs données (plaintes et déclarations) pour établir en commun les statistiques définitives.

L’augmentation constatée en 2009 est «en partie clairement liée à la situation internationale», notamment l’exacerbation du conflit israélo-palestinien en janvier, selon le ministre.

Il est revenu sur les dégradations découvertes dimanche matin à la mosquée de Castres: «Deux oreilles de porc agrafées sur le battant de la porte d’entrée, deux pieds de porc scotchés sur la poignée de l’autre battant, avec, au-dessus, une croix gammée», a-t-il détaillé.

«Je le dis avec force, le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme n’ont pas leur place en France (…) il n’y a pas de place dans notre pays pour les extrémismes, d’où qu’ils viennent», a souligné Hortefeux. Il a rappelé qu’un «programme de subventions pour la sécurisation des lieux de cultes et des structures culturelles de la communauté juive portant sur 5 ans» avait été mis en place depuis 2004.

Quinze millions d’euros ont ainsi été investis dans ce «programme de travaux» qui a notamment permis la sécurisation, par alarme et videosurveillance, de «349 bâtiments, dont 107 écoles et crèches, 81 associations et centres communautaires et 161 synagogues», a précisé Hortefeux.

(Source AFP)

jeudi 10 décembre 2009

68ème cérémonie du souvenir, commémorant la fusillade massive du 15 Décembre 1941 de 70 otages dont 53 juifs.

I N V I T A T I O N


La Fédération des Sociétés Juives de France
L’union des Sociétés Juives de France
Les Fils et Filles des Déportés Juifs de France

Vous prient d’honorer de votre présence la 68ème cérémonie du souvenir, commémorant la fusillade massive du 15 Décembre 1941 de 70 otages dont 53 juifs.

Ce Pèlerinage,placé sous le haut patronage de Monsieur Hubert Falco,Secrétaire d’état à la défense et aux Anciens Combattant,aura lieu

Le Dimanche 13 Décembre 2009 à 11 heures précises*
au monument de la France Combattante du Mont Valérien à Suresnes

* Un autocar sera mis à disposition le Dimanche 13 Décembre 2009 à partir de 9 heures
Il réunit chaque année de nombreuses personnalités, politiques, civiles et militaires, des associations autour de leur drapeau, des familles de fusillés, des anciens déportés,des anciens combattants, des enfants des écoles etc…, un détachement militaire rend les honneurs, des gerbes sont déposées, le Grand Rabbin Alain Goldmann récite les prières d’usage.

( Départ 9h30 précises - Retour vers 13h ) devant l’Hôtel CROWNE PLAZA,
anciennement Holiday Inn, 10 Place de la République, Paris 3ème. Métro République.


Les personnalités sont priées de venir à l’accueil signer la liste de présence et signaler un éventuel dépôt de gerbe.

dimanche 6 décembre 2009

Entre trauma et protection : quel devenir pour les enfants juifs cachés en France (1940-1944) ?


Marion Feldman vous invite pour la présentation de son livre à la librairie Gutenberg, 9 rue Emilio Castelar, métro Gare de Lyon. Le mardi 8 décembre à 20h, modérateur Yoram Mouchenik

Entre trauma et protection :
quel devenir pour les enfants juifs cachés en France (1940-1944) ?
de Marion Feldman


Préface de Marie Rose Moro
Volte-face de Boris Cyrulnik

Etudier le destin des enfants juifs cachés en France pendant la Seconde Guerre mondiale, c’est de fait questionner l’histoire mais aussi les théories et les pratiques psychologiques. Plusieurs disciplines des sciences humaines se trouvent, en effet, mêlées à la problématique de ces enfants : l’histoire mais aussi la sociologie, l’anthropologie sont indissociables de la psychologie pour l’appréhender de manière globale et pertinente. L’impact des événements historiques participe à la construction psychique des individus. Pour l’auteur, il ne s’agit pas pour autant de « psychologiser » cette population, mais à partir de leur vécu d’"enfants cachés" de fabriquer des outils de compréhension des traumatismes et de la manière dont ils les ont surmontés. Elle propose là une clinique engagée dans le social et l’histoire à travers une recherche qui l’a conduite à recueillir et analyser les récits des personnes qui, enfants, ont été cachés en France pendant l'Occupation.

mardi 24 novembre 2009

ANNONCE DE DECES DANS LE CONVOI 6



Notre amie Danielle Mitnik, fille de Abel SIMENOW déporté par la Convoi 6, vient de nous faire part du décès de son époux Raymond ( Haim ) survenu brusquement le 22 Novembre 2009 dans sa 77° année.
Nos amis Raymond et Danielle avaient participé au Voyage en ISraêl en Mai 2007 pour aller inaugurer "le Bosquet de 1000 arbres en mémoire des déportés du Convoi 6" à Kissalon près de Jérusalem.
Raymond, malgré son handicap, a participé avec sa gentillesse et sa joie naturelle, à chaque étape de ce voyage important de l'Association.
Tous les membres du bureau, ainsi que du conseil d’administration et l’ensemble des amis de l’association Mémoires du Convoi 6 s’associent à la douleur de la famille
Et présentent leurs plus sincères condoléances.
Les obsèques auront lieu au cimetière de Bagneux le Vendredi 27 Novembre à 15 heures devant la porte principale.
Nous comptons sur votre présence en nombre.

lundi 16 novembre 2009


C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès le 13 novembre de notre ami, JO NISENMAN.

Survivant de Bleichammer-Auschwitz III et d’autres camps nazis, Jo est le co-fondateur du "Comité Ecole de la rue Tlemcen", qui apposa en 1997 pour la première fois, à partir du Mémorial des Enfants Juifs Déportés de France de Serge Klarsfeld, une plaque sur la façade de l’école de cette rue en mémoire des enfants Juifs assassinés. Aujourd’hui il n’est pratiquement plus une école à Paris qui ne soit pourvue d’une telle plaque en souvenir de nos enfants. Et cela, nous le devons à Jo et ses amis du Comité, qui en furent les initiateurs.

Jo avait été déporté à l'âge de 19 ans, par le convoi n°24 du 26 août 1942. Dans ce convoi se trouvaient 400 enfants, dont les mères étaient déjà déportées.

Jo était le seul rescapé d’une famille entièrement décimée : son père, sa mère, ses deux jeunes sœurs, ses oncles et tantes, aucun n'est revenu...

Après son retour du camp, il a épousé Yvette de mémoire bénie, avec laquelle il fonda une famille heureuse, forte de deux enfants et trois petits-enfants,

Jo était bien sûr très proche de ses amis anciens déportés, et très proche aussi de Serge et Beate Klarsfeld et des F.F.D.J.F., il était aimé et estimé de tous. Il venait d'avoir 86 ans le 1er novembre.

Nous exprimons nos pensées chaleureuses et attristées à ses enfants et petits-enfants, à ses amis du Comité Tlemcen et des AMEDJ, à ses compagnons de Bleichammer, et à sa compagne Arlette.

Ses obsèques auront lieu

mercredi 18 novembre 2009

On se réunira à 15h

porte principale du cimetière parisien de Pantin

Nous comptons sur la présence de tous.

Ni fleurs, ni couronnes.

mercredi 11 novembre 2009

HONNEUR AUX 17 TOUT PETITS ENFANTS DEPORTES DU 15e

Bertrand DELANOE
Maire de Paris

Anne HIDALGO
Première Adjointe au Maire de Paris


Catherine VIEU-CHARIER
Adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire et du Monde Combattant

Philippe GOUJON
Maire du 15ème arrondissement et Député de Paris

Suzanne FELDMANN
Présidente de l’Association pour la mémoire des Enfants Juifs Déportés du 15e


avec la participation des élèves du Collège Georges Duhamel



vous prient de bien vouloir assister à la cérémonie de dévoilement d’une Stèle à la mémoire des 17 tout-petits enfants juifs non scolarisés morts en déportation


le vendredi 13 novembre 2009 à 14 heures 30


Square et place Adolphe Chérioux – PARIS 15ème
Métro : Vaugirard-Bus 70-88-89-39



Dévoilement de la stèle

Lecture des 17 noms

Chants et poèmes par les élèves du Collège Georges Duhamel

et la participation du conservatoire Frédéric Chopin

samedi 7 novembre 2009

Deux Stèles à la Mémoire de tout petits enfants juifs déportés avant d'être scolarisés, inaugurées en Novembre

Merci de noter 2 dates importantes au mois de novembre:

DEUX STELES A LA MEMOIRE DES TOUT-PETITS ENFANTS JUIFS DEPORTES AVANT D'ETRE SCOLARISES SERONT INAUGUREES :

- le 13 novembre 2009 à 14h30 dans le 15ème arrondissement, SQUARE ADOLPHE CHERIOUX, 260, Avenue de VAUGIRARD.

Métro: VAUGIRARD - Autobus: 39 ou 70

- le 14 Novembre 2009 à 11h00 dans le 5ème arrondissement, JARDIN VIVIANI, QUAI DE MONTEBELLO.

Metro: St. MICHEL

Ces deux Associations pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés, sont de petites associations composées de très peu de membres. Il est très important que toutes les AMEJD de Paris soient représentées à ces cérémonies. Nous vous invitons donc à informer tous les membres de votre association. Merci merci de le rappeler à tous les adhérents dans les 3 prochaines semaines qui restes.
Le Conseil National pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés.

dimanche 1 novembre 2009

Commémoration de la Rafle de Tunis du 9 Décembre 1942

Le Dimanche 6 décembre 2009 à 10h45
au Mémorial de la Shoah
17 rue Geoffroy l'Asnier
75017 Paris


À la veille de la Seconde Guerre mondiale, 90 000 Juifs vivaient en Tunisie. La plupart d’entre eux résidaient dans la capitale : Tunis. Le 9 novembre 1942, les Allemands envahissent le pays pour contrecarrer le débarquement allié en Afrique du Nord. Près de 5 000 Juifs sont envoyés aux travaux forcés dans 32 camps éparpillés dans le pays.

Plusieurs dizaines d’entre eux sont victimes de maladies, d’épuisement ou d’exécutions sommaires. À partir d’avril 1943, commencent les premières déportations vers les camps en Europe, peu nombreuses en raison de la nécessité de recourir à des transports aériens.

En mai 1943, les Allemands sont chassés de Tunisie, juste avant qu’ils aient pu mettre en application leur plan
d’anéantissement de tous les Juifs.

mercredi 28 octobre 2009

LA FORCE DU NOM  au cinéma "les 3 Luxembourg"

Au Cinéma "Les 3 Luxembourg" 

LA FORCE DU NOM 
Et leur nom, ils l’ont changé

un film de 70’ réalisé par Céline MASSON 

Ce film documentaire recueille des témoignages de plusieurs familles juives ashkénazes qui racontent l’histoire de leur changement de nom qu’il ait été changé par leurs parents ou par eux-mêmes. Le dispositif de ces entretiens est celui de l’intimité, de laisser parler les personnes à partir d’une seule proposition : « racontez-moi l’histoire de votre nom… »
Bien souvent ce nom les identifiait comme juifs et afin de protéger leurs enfants, ils ont souhaité le franciser pour une meilleure intégration et pour que leurs enfants ne soient comme eux victimes d'antisémitisme, de la honte et du rejet. Nous voyons dans ce film, que la deuxième génération a voulu revenir à son nom d'origine d'autant lorsque celui-ci a été changé à l'adolescence. Toutefois une jurisprudence en France ne permet pas le retour au nom au motif de l'immutabilité du nom et au motif du retour à un nom "à consonance étrangère". 

Projection le dimanche 29 novembre 2009 à 11h suivie d’un débat 
En présence de:
 
Natalie Felzenszwalbe, Avocate
Nicole Lapierre, Sociologue, Directrice de recherches au CNRS
Alain Vanier, Psychanalyste, Professeur de psychopathologie à l’Université Paris-Diderot 
Débat animé par
Céline Masson, Psychanalyste, Maître de conférences à l’Université Paris-Diderot
Michel Wolkowicz, Psychanalyste, Professeur associé de psychopathologie à Paris, Tel Aviv et Glasgow 
Les 3 Luxembourg, 67 rue Monsieur Le Prince, 75006 Paris.
Tel : 01 46 33 97 77
Site : www.lestroisluxembourg.com

jeudi 15 octobre 2009

Un Mémorial à Bucarest


A Bucarest en Roumanie, un Mémorial a été inauguré jeudi dernier, en souvenir des 300.000 Juifs et Tziganes qui furent assassinés sur ou depuis son sol.
Un mémorial à Bucarest
Le Président roumain Traian Basescu, lors de son intervention, a reconnu « qu’il était du devoir de la Roumanie de reconnaître qu’il y a eu génocide durant la Seconde Guerre Mondiale et qu’il fallait enfin honorer les victimes ». Des survivants de la Shoah d’origine roumaine, Juifs et Tziganes étaient présents aux cotés du Président roumain, pour inaugurer cet impressionnant Mémorial. Le Président des communautés juives de Roumanie, Aurel Veiner, dirigeait un émouvant cortège de personnalités juives portant chacun un Rouleau de la Thora en direction du Mémorial, pendant la cérémonie. Lors de son intervention, le Grand Rabbin de Roumanie, Rabbi Menah’em Hacohen, a souligné « l’importance symbolique de ce Mémorial, qui atteste que des centaines de milliers de personnes ont été massacrées, alors qu’elles auraient pu contribuer à la prospérité économique et à l’essor culturel de la Roumanie. ». En 2003, en réaction aux déclarations d’un ministre roumain du gouvernement social-démocrate qui niait la réalité de la Shoah, les autorités avaient fait transférer la Commission Internationale « Elie Wiesel » pour la Shoah, en Roumanie. Radu Loanid, écrivain roumain qui a écrit plusieurs ouvrages sur ce sujet, estime « qu’il est important que la Roumanie regarde son passé en face, car il y a encore beaucoup de gens à travers le pays qui s’y opposent ». Elie Wiesel, lui-même natif de Sighet en Roumanie, « appelle la population roumaine à ne pas oublier son passé ». De nos jours il n’y a plus que 6.000 Juifs en Roumanie.

dimanche 11 octobre 2009

"Les Notes de l'Espoir" sur France 3 Samedi 10 Octobre à 1H15


Ce samedi 10 Octobre,malheureusement en 4ème partie de soirée, à 1H15 du matin; France 3 a diffusé un spectacle intitulé "Les Notes de l'Espoir" tiré de la pièce "le Block 15" monté au théâtre du renard en 2007 et mis en scène par Jean Piat.

Cette pièce "musicale" raconte l'histoire vraie d'Anita Lasker-Wallfish, célèbre violoncelliste avant guerre et surtout de Simon LAKS qui faisait parti du Convoi 6.

C'est l'histoire de leur détention à Auschwitz au "Block 15", celui de l'orchestre d'Auschwitz et de leur amour de la musique qui leur a permis de ne pas sombrer dans la folie et qui, en définitive, va leur permettre de survivre dans cet enfer.

Cette pièce est remarquablement interpetrée par Emmanuelle Bertrand et Pascal Amoyel.
La musique en résistance. D'après l'histoire vraie d'Anita Lasker-Wallfisch et de Simon Laks.

"La Musique est un lien entre l'homme et le temps. Elle peut être sagesse, ordre, poésie. Elle peut être aussi provocation, devenir menace, danger, détresse. C'est à travers une histoire vraie, presque incroyable, reconstituée par deux jeunes musiciens découvrant des lettres jaunies par le temps, que la Musique, telle une lumière dans le deuil, apporte la preuve qu'elle peut parfois éloigner l'horreur et la mort." Jean Piat.(en voix off en début de concert).

Durant la seconde guerre mondiale, on déporta aussi des compositeurs et des musiciens. Dans les camps, ils continuèrent d'écrire et de jouer. C'est par hasard qu'Emmanuelle Bertrand et Pascal Amoyel découvrent leur histoire, au détour d'une petite brocante. Ils y dénichent une vieille partition qui recèle un trésor : quelques lettres jaunies par le temps. Ces lettres, ce sont celles d'une violoncelliste et d'un pianiste d'un autre temps qui furent sauvés grâce à la musique. En reconstituant leur histoire, ils vont marcher sur leurs traces et retourner vers une époque dont le souvenir va bouleverser leur existence. C'est une page de l'histoire de la musique qui n'a jamais été écrite...

Voici ce qu'en disent les interprètes:

Le Block 15 est né de la lecture des témoignages, durant la seconde guerre mondiale, de deux musiciens, Anita Lasker et Simon Laks. Ce fut pour nous un choc de constater que la musique, qui habite la majeure partie de notre vie, ait pu jouer un rôle dans de telles circonstances.

Et pourtant elle était bien là, comme une seconde peau qui les protégeait, un refuge mais aussi parfois l’écho de la souffrance de leur âme. Comment et pourquoi avait-elle pu sauver des vies ?

Est venu ensuite un irrépressible besoin de mettre nos pas dans les leurs,d’exprimer ce qu’aurait pu être la vie de n’importe quel musicien il y a 60 ans, pour peu que celui-ci ait appartenu à une minorité déclarée indigne à vivre par les nazis: juif, tzigane, homosexuel, noir...

Cette bouleversante expérience a pris corps lorsque Jean Piat, touché à son tour par ces inconcevables récits, décidait de mettre en scène, seuls, deux musiciens qui raconteraient cette histoire. Voici donc Anita et Simon.Ils découvrent stupéfaits, au fil des mois,que la musique va peut-être leur sauver la vie.Le Block 15, le block réservé à la musique, est leur salut. Tous les instruments de l’orchestre y sont impeccablement rangés, rutilants. Ils font la fierté des commandants nazis. Car la musique est leur divertissement, l’amour de leur vie.

Mais pour Anita et Simon, elle tient lieu de résistance et l’admirable Alma Rosé, le chef de l’orchestre des femmes, nièce de Gustav Mahler, tient tête aux SS lorsqu’ils osent l’interrompre en plein concert. Elle saura imposer à ses musiciennes une discipline de fer, seul échappatoire à la folie. La culture et la musique ne peuvent-elles donc pas enrayer la barbarie ? La Weimar de Goethe n’est qu’à quelques kilomètres de Buchenwald et la tranquille petite saison de musique de chambre de Munich ne semble pas perturbée par les fumées sortant de Dachau.

Et pourtant écoutons-la. Elle semble aussi porter en elle le meilleur de l’homme. Simon Lacks est un grand compositeur avant la catastrophe et sa Sonate pour violoncelle et piano est créée avant la guerre à Paris par Maréchal et Perlemuter. Messiaen écrit son hypnotique et éternelle Louange à l’Eternité de Jésus au Stalag 8 d’un camp de prisonniers sur un violoncelle de fortune à trois cordes, tandis qu’un certain Kreisler se gargarise de valses dans la Vienne qui se perd.

Greif nous entraîne dans d’infernales marches ataviques de la mémoire probablement entendues par son père à Auschwitz et Liszt nous dépeint une prophétique Danse des morts. Bloch revisite des thèmes bibliques immémoriaux dont Bach ne soupçonne pas encore les ruines; Scriabine paraît les repousser jusqu’à l’abîme. Et Chopin, lorsque semblent pleurer ensemble les victimes et bourreaux, nous rend un peu notre humanité perdue pendant trop de nombreuses secondes.Les détenus savent bien qu’ils ne tiendront pas longtemps s’ils laissent le pouvoir de la musique entrer en eux impunément. Et pourtant, elle les préserve comme on embaume les morts, avec soin et la certitude d’une autre rive.


Emmanuelle Bertrand et Pascal Amoyel.

samedi 3 octobre 2009

Mort de Marek Edelman, commandant de l'insurrection du ghetto de Varsovie


Le dernier commandant de l'insurrection héroïque du ghetto juif de Varsovie contre les nazis en 1943, Marek Edelman, est mort à Varsovie à l'âge de 90 ans, annonce, vendredi 2 octobre soir, le quotidien Gazeta Wyborcza sur son site Internet.


La date exacte de sa naissance n'était pas connue. Mais ses papiers officiels ont retenu celle du 1er janvier 1919, considérée comme la plus probable. Né à Homl, une ville maintenant située au Bélarus, dans une famille de juifs engagés dans le parti socialiste juif Bund, le jeune Edelman est dès l'enfance imprégné de l'idéologie de ce parti ouvrier antisioniste de l'Europe de l'Est. Sa famille s'était installée à Varsovie quand il était tout petit. "Varsovie est ma ville. C'est ici que j'ai appris le polonais, le yiddish et l'allemand. C'est ici, qu'à l'école, j'ai appris qu'il faut toujours prendre soin des autres. C'est aussi ici que j'ai reçu pour la première fois un coup dans la figure seulement parce que j'étais juif", avait dit Edelman quand il fut fait citoyen d'honneur de Varsovie en 2001.

Quand éclate la seconde guerre mondiale, il se retrouve enfermé par les Allemands avec près d'un demi-million de juifs dans le ghetto de Varsovie. Coursier dans un hôpital, il publie des revues clandestines du Bund, dont il est devenu membre, comme ses parents.

SURVIVANT DU GHETTO DE VARSOVIE

En avril 1943, les Allemands décident de liquider le ghetto, où il ne reste plus que soixante mille juifs, la majorité ayant déjà été déportée vers le camp d'extermination de Treblinka. C'est alors que les organisations juives du ghetto décident d'attaquer les nazis dans un combat pour l'honneur. "On savait parfaitement qu'on ne pouvait en aucun cas gagner. Face à deux cent vingt garçons mal armés, il y avait une armée puissante", a par la suite expliqué Edelman. "Nous, nous n'avions pour nous tous qu'une seule mitrailleuse, des pistolets, des grenades, des bouteilles avec de l'essence et tout juste deux mines dont l'une n'a même pas explosé", a-t-il raconté.

L'insurrection a pourtant duré trois semaines. Lorsque Mordechaj Anielewicz, 24 ans, le commandant de l'insurrection, pris au piège, s'est suicidé, c'est Edelman qui a repris le commandement pour les derniers jours de combats. Pour venir à bout de l'insurrection, les Allemands ont décidé de brûler tout le ghetto, maison par maison. "Ce sont les flammes qui l'ont emporté sur nous, pas les Allemands", soulignait Marek Edelman.

Il a réussi avec quelques derniers combattants à sortir du ghetto le 10 mai par des égouts. Il a ensuite rejoint la Résistance polonaise. Plus d'un an après, il a participé en 1944 à l'insurrection de Varsovie, qui coûta la vie à deux cent mille Varsoviens, insurgés et civils, et se solda par la démolition quasi totale de la ville par les nazis.

MILITANT DE LA DÉMOCRATIE

Après la guerre, il fait des études de médecine et devient un cardiologue connu. Bien que la majorité des survivants juifs ait émigré en Israël, lui a décidé de rester en Pologne. "Il fallait bien que quelqu'un reste ici pour s'occuper de tous ceux qui y ont péri", répondait-il.

Il s'est engagé du côté de l'opposition anticommuniste dès les années 1970, puis dans Solidarité, ce qui lui a valu d'être interné lorsque le général Jaruzelski imposa la loi martiale en Pologne le 13 décembre 1981.

A la chute du communisme en 1989, il fut élu sénateur sur les listes de Solidarité puis de l'Union démocratique, parti fondé par le premier ministre Tadeusz Mazowiecki, dont il est resté un fidèle. De Lodz (centre) où il habitait, il n'a cessé jusqu'à sa mort de dénoncer le racisme et l'antisémitisme en Pologne et dans le monde.

jeudi 1 octobre 2009

La seule video d'Anne Franck

Le Muséee Anne Franck d'Amsterdam vient de mettre "en ligne" sur Youtube le seul film existant où l'on peut entre apercevoir Anne Franck à la fenêtre de sa maison lors du mariage d'un cousin. en 1941.
Document vraiment unique!!!

lundi 28 septembre 2009

L'Europe est morte à Auschwitz

Je viens de recevoir par mail un article intitulé « L'Europe est morte à Auschwitz » écrit par un journaliste chrétien espagnol, du nom de Sebastian Villar Rodriguez qui m'a semblé particulièrement intéressant.Le voici :

« Je me promenais le long du cours Raval (Barcelone) quand je compris soudain que l'Europe était morte à Auschwitz. Nous avions assassiné 6 millions de Juifs pour importer finalement 20 millions de musulmans !
Nous avons brûlé à Auschwitz la culture, l'intelligence et la capacité de créer. Nous avons brûlé le peuple du monde, celui qui s'autoproclame le peuple élu de dieu. Car c'est le peuple qui a donné à l'humanité des figures emblématiques capables de changer la face de l'histoire (le Christ, Marx, Einstein, Freud…) et est à l'origine d'essentiels acquis de progrès et bien-être.

On doit bien admettre qu'en relâchant ses frontières et en se pliant, sous un douteux prétexte de tolérance, aux valeurs d'un fallacieux relativisme culturel, l'Europe, a ouvert ses portes à 20 millions de musulmans souvent analphabètes et fanatiques que l'on peut rencontrer, au mieux, dans des lieux comme ce cours Raval évoqué plus haut, paupérisation du tiers monde et du ghetto et qui préparent, au pire, des attentats comme ceux de Manhattan ou Madrid, terrés dans des appartements que leurs ont été fréquemment fournis par les milieux sociaux officiels.

Ainsi, nous avons échangé la culture pour le fanatisme, la capacité de créer pour la volonté de détruire, l'intelligence pour la superstition. Nous avons échangé l'instinct de transcendance des Juifs – qui, même dans les pires conditions imaginables ont toujours été à la recherche d'un monde meilleur de paix - , pour la pulsion du suicide. Nous avons échangé l'orgueil de vivre pour l'obsession fanatique de la mort. Notre mort et de celle de nos enfants.
Quelle erreur nous avons commise !"

Robert Taragano

dimanche 20 septembre 2009

CHANA TOVA

Les présidents, le Bureau et le Conseil d'Administration
de l'association "Mémoires du Convoi 6"
vous présentent "A GIT YUR"
un grand Chana tova Oumetoukha


Mahmoud Ahmadinejad nie de nouveau la Shoah


Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a de nouveau nié l'Holocauste qu'il a qualifié de "faux prétexte" à la création d'Israël, lors de rassemblements anti-israéliens marqués par des affrontements entre opposants et forces de l'ordre.
"Le prétexte à la création du régime sioniste est faux (...) C'est un mensonge basé sur une affirmation infondée et relevant du mythe", a déclaré Ahmadinejad à des fidèles réunis à l'université de Téhéran à l'occasion de la Journée d'Al Qods, ou Journée de Jérusalem.

"Affronter le régime sioniste est un devoir national et religieux", a ajouté le président iranien.

Depuis son arrivée au pouvoir, en 2005, Mahmoud Ahmadinejad a plusieurs fois suscité la réprobation de la communauté internationale en déclarant que la Shoah était un "mythe" et Israël une "tumeur" au Proche-Orient.

Son gouvernement avait organisé en 2006 une conférence négationniste questionnant le meurtre de six millions de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les détracteurs en Iran du président ultraconservateur, dont la réélection le 12 juin est contestée par l'opposition, estiment que ces prises de position ont isolé la République islamique sur la scène internationale.

Dans son discours, diffusé en direct à la radio, Ahmadinejad a lancé une mise en garde aux pays arabes et musulmans contre un quelconque accord avec Israël.

"Ce régime ne durera pas longtemps. Ne liez pas votre sort à lui. Ce régime n'a pas d'avenir. Son existence doit arriver à son terme", a-t-il dit.

"CE RÉGIME N'A PAS D'AVENIR"

A Paris, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a qualifié les propos du président iranien d'"inacceptables et choquants". "Nous les condamnons avec la plus grande fermeté", a-t-il dit lors d'un point de presse.

A Washington, Robert Gibbs, porte-parole de la Maison blanche, a lui aussi condamné les propos d'Ahmadinejad, ajoutant qu'ils "ne servent qu'à isoler encore davantage l'Iran" du reste du monde.

A Berlin, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a jugé les déclarations du président iranien "inacceptables". "Avec ses tirades intolérables, il est une honte pour son pays. Ce pur antisémitisme exige notre condamnation collective. Nous continuerons à l'avenir de nous y opposer résolument", a dit le chef de la diplomatie allemande.

La nouvelle déclaration de Mahmoud Ahmadinejad contre Israël intervient alors que les pays impliqués dans la recherche d'une issue sur la crise du nucléaire iranien tentent de déterminer comment traiter avec Téhéran, en proie à une contestation interne sans précédent depuis la révolution de 1979.

samedi 12 septembre 2009

A Cracovie, la question de la Shoah parasite le dialogue interreligieux porté par la communauté Sant'Egidio


Le symbole pouvait difficilement être plus fort. Plusieurs dizaines de dignitaires religieux de toutes confessions venus du monde entier ont franchi ensemble les portes du camp d'extermination de Birkenau (Pologne), mardi 8 septembre. En procession et en musique, ils se sont lentement éloignés du porche surmonté d'un mirador par lequel s'engouffraient les convois de déportés arrivant de toute l'Europe.

Quelque 2 000 personnes ont accompagné les religieux dans ce pèlerinage le long de la voie ferrée qui pénètre dans le camp, dont ne subsistent qu'un champ lugubre de cheminées en briques, des vestiges des baraquements de bois, des ruines de chambres à gaz et, à l'entrée, quelques bâtiments préservés. Au cours d'une cérémonie parfaitement orchestrée, chaque délégation confessionnelle a déposé une couronne de fleurs sur les tombes honorant les victimes de la terreur nazie. Puis le kaddish (la prière juive pour les morts) a résonné sous un soleil encore estival.

Pour commémorer le 70e anniversaire du début de la seconde guerre mondiale et "prier ensemble pour la paix", la communauté de laïcs Sant'Egidio avait choisi, du 6 au 8 septembre, Cracovie, la ville de Jean Paul II, comme cadre de ses rencontres interreligieuses annuelles. A sa volonté de perpétuer chaque année "l'esprit d'Assise", inauguré en 1986 par le pape qui y avait réuni les représentants de toutes les religions au nom de la paix, Sant'Egidio a donc ajouté au programme une réflexion sur la Shoah et une visite des camps d'Auschwitz et Birkenau. Un choix audacieux tant l'antisémitisme reste une source de tensions entre religions.

Dans ce contexte, on ne pouvait que noter la faiblesse de la délégation musulmane, venue d'Inde, d'Afrique ou du Moyen-Orient. "Une situation due au ramadan", selon les organisateurs. Présent à la soirée inaugurale, un dignitaire de l'université égyptienne Al-Azhar s'est éclipsé lundi, sans passer par Auschwitz, après un discours dénonçant le mépris de l'Occident pour les musulmans. Quant à la table ronde consacrée au sujet, elle s'est déroulée en l'absence d'intervenants musulmans. "C'est un sujet qui regarde principalement le dialogue judéo-chrétien", a justifié son animateur, l'évêque italien Ambrogio Spreafico.

Au-delà des bonnes intentions, les conversations informelles soulignaient toutefois la difficulté du dialogue entre musulmans et juifs, notamment sur ce thème. "La Shoah est un sujet sensible pour les musulmans ; c'est devenu une question politique", a reconnu un responsable de Sant'Egidio.

La compréhension de la Shoah par le monde musulman est, il est vrai, inégale. "On n'en a aucune connaissance", a témoigné le responsable du centre islamique de New Delhi, l'Indien Wahiduddin Khan. "A Auschwitz, on voit le niveau atteint par l'humanité, c'est une honte et j'espère que cela ne se produira plus", a pour sa part commenté Hassan Hanafi, professeur de philosophie à l'université du Caire. Sincèrement ému à la sortie de la chambre à gaz du camp, il a toutefois mis en garde contre le "deux poids, deux mesures" et l'instrumentalisation du génocide juif. "Attention de ne pas oublier le Rwanda, la Birmanie ou Gaza."

L'Algérien Mohammad Esslimani, professeur de charia (loi islamique) en Arabie saoudite, s'est montré plus direct : "La notion de Shoah, les musulmans connaissent : ils vivent le même film à Gaza !" Taxant de "propagande" le révisionnisme iranien, il a précisé : "Au Moyen-Orient, on discute parfois des chiffres (le nombre de morts), pas des faits. Le problème n'est pas avec les juifs, mais avec Israël."

De son côté, le grand rabbin de Pologne, Michaël Schudrich, n'a pas caché son inquiétude : "A chaque fois que, dans le monde, la Shoah est niée, le monde se rapproche de la possibilité que cela se produise à nouveau." Au cours de ces trois jours, juifs, chrétiens, musulmans et bouddhistes ont défendu la nécessaire éducation des jeunes et le dialogue entre les religions, habités par la conviction du fondateur de Sant'Egidio, Andrea Riccardi : "La passion pour la paix peut changer l'Histoire."
Stéphanie Le Bars

Unesco: le chasseur de nazis Serge Klarsfeld soutient le candidat égyptien controversé


mardi 8 sep, 09 h 23

PARIS (AFP) - Farouk Hosni, le candidat égyptien à la direction de l'Unesco accusé de propos antisémites, a reçu mardi un soutien symbolique de poids, celui du chasseur de nazis français Serge Klarsferld, selon des déclarations à l'AFP de ce dernier.
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"Je le soutiens en raison de sa prise de position sur la Shoah et de sa repentance exprimée publiquement", a déclaré Serge Klarsfeld, président de l'Association des fils et filles des déportés juifs de France, interrogé au téléphone.

Le candidat égyptien est accusé d'avoir tenu en 2008 des propos antisémites dans ses fonctions de ministre égyptien de la Culture. Il avait déclaré devant le Parlement égyptien qu'il "brûlerait lui-même" les livres en hébreu qu'il trouverait dans les bibliothèques du pays.

Sa candidature à l'Unesco, l'organisation de l'ONU chargée de la culture, de la science et de l'éducation, avait été dénoncée par des intellectuels, dont le Prix Nobel de la Paix Elie Wiesel.

"La désignation de M. Farouk Hosni à la tête de l'Unesco serait tout à fait positive", écrit par ailleurs M. Klarsfeld dans un communiqué. "Elle me paraît également tout à fait souhaitable parce que l'Egypte est la terre d'une des plus anciennes et remarquables civilisations et qu'elle joue aujourd'hui un rôle très important", dit-il.

M. Klarsfeld a exprimé ce soutien après avoir reçu de l'ambassade d'Egypte à Paris des déclarations de M. Hosni, explique-t-il.

Le ministre égyptien écrit notamment que "personne ne peut être objectif en niant la tragédie endurée par les juifs le siècle dernier, et également personne ne peut être juste en niant que des millions de juifs ont été victimes du génocide des nazis, et ceci représente ma position constante, fus-je ministre égyptien de la Culture ou si je suis élu directeur général de l'Unesco".

Serge Klarsfeld, qui a consacré sa vie avec son épouse Beate à la traque des criminels nazis, a précisé à l'AFP qu'il n'avait jamais rencontré Farouk Hosni.

"Il est repentant, il est contre le négationnisme", a estimé M. Klarsfeld. Prié de dire si cette "repentance" n'était pas opportuniste et seulement dictée par la candidature du ministre à la tête de l'Unesco, M. Klarsfeld a répondu: "seul l'avenir nous le dira".

"En principe, il tiendra ses engagements. Sur la culture, il restaure les synagogues et préserve les documents d'état civil de la communauté juive d'Egypte", a-t-il ajouté

L'Unesco réunit depuis lundi son Conseil exécutif à Paris pour désigner son nouveau directeur général parmi neuf candidats, dont M. Hosni considéré comme le grand favori. L'élection du successeur du Japonais Koïchiro Matsuura devrait intervenir à partir du 17 septembre.

jeudi 3 septembre 2009

Les juifs sont partout , y compris en Corse!!


Juifs et Corses, freres d'armes

L'histoire des Juifs en Corse remonte a plusieurs centaines d'annees. Les premieres traces d'une presence juive dans l'ile se situent aux alentours de l'an 800. A cette epoque, une importante immigration venue d'Egypte s'est installee dans le Sud de la Corse ; une grande partie de ces femmes et hommes juifs parlaient et ecrivaient l'hebreu. La majorite d'entre eux s'est implantee a proximite d'un village denomme Levie (la bien nommee), situe a l'interieur des terres a 20 km environ de Porto-Vecchio . Par la suite, les membres de la communaute se sont disperses un peu partout dans l'ile en devenant partie integrante de la population autochtone et dans certains villages de montagne, des eglises gardent encore la trace de documents rediges en hebreu a cote de ceux rediges en latin. Bien des siecles plus tard, dans les annees 1500-1530, environ 1000 Juifs de la region de Naples trouverent refuge en Corse,fuyant tres certainement une persecution locale, et ils s'installerent dans les regions montagneuses du centre de l'ile. En l'an 1684, la ville de Padoue, situee en Italie, qui etait peuplee en grande partie par des Juifs qui habitaient un ghetto edifie en 1516, fut le theatre de violences dirigees contre ses citoyens juifs, dont une partie faillit se faire lyncher. Une rumeur malveillante selon laquelle leurs coreligionnaires de Buda, avaient commis des actes de cruaute contre les Chretiens de la ville hongroise, declencha cette flambee de brutalite dirigee contre la communaute juive de la ville. C'est grace a l'intervention d'un pere Franciscain nomme Pere Marco qui ecrivit une lettre afin de denoncer cette mystification, que la communaute juive echappa au massacre annonce. Une grande partie de la communaute juive de Padoue decida a la suite de ces evenements d'emigrer sous d'autres cieux plus clements. Certains arriverent en Corse, et les habitants les nommerent Padovani, ce qui signifie : venu de Padoue. Le nom de famille Padovani est un nom tres repandu de nos jours en Corse.

Les Rois de France expulsent les Juifs, les Corses les invitent pour regenerer l'ile

Mais la plus importante vague d'immigration juive qu'ait connue la Corse se situe entre les annees 1750 et 1769. La premiere republique constitutionnelle et democratique d'Europe venant de naitre, le leader de l'epoque Pascal Paoli fit venir en Corse entre 5000 et 10000 Juifs du nord de l'Italie, ( les chiffres varient selon les sources) de Milan, de Turin ainsi que de Genes pour revitaliser l'ile suite a 400 ans d'occupation genoise. Afin de les rassurer sur leur integration et sur la volonte du peuple corse de les considerer comme leurs egaux, ce meme Paoli fit une declaration destinee aux nouveaux venus : "Les Juifs ont les memes droits que les Corses puisqu'ils partagent le meme sort". Cela fit comprendre aux Juifs qu'ils etaient des citoyens a part entiere et qu'ils beneficiaient d'une totale liberte de culte, ce qui n'etait pas le cas dans bon nombre de pays.

En realite, c'est plus de 25% de la population corse qui aurait des origines juives.

Exposition Convoi 6 à la Mairie du 13ème



DU 7 au 19 Septembre 2009 à la Mairie du 13ème Place d'Italie


Nous vous attendons nombreux à cette exposition qui s'est enrichie des nombreux portraits des déportés du convoi 6 parus dans notre second livre "17 juillet 1942- Un train parmi tant d'autres".

Du lundi au vendredi de 10H à 17H
VERNISSAGE DE L'EXPOSITION LE JEUDI 17 SEPTEMBRE à 18H

jeudi 27 août 2009

Des plans d'Auschwitz remis à Benyamin Natanyahou

Des plans d'architecte du camp d'extermination d'Auschwitz, mis au jour l'an dernier à Berlin, ont été remis mercredi au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pour être exposés au mémorial Yad Vashem à Jérusalem. Ces documents historiques y seront présentés à partir du 27 janvier 2010 dans le cadre d'une exposition spéciale marquant le 65e anniversaire de la libération des camps.

Ces vingt-neuf croquis du camp de la mort construit dans la Pologne occupée par les nazis datent de 1941 et comprennent des plans détaillés des dortoirs, des salles d'épouillage, des chambres à gaz et des crématoriums. Ces plans sont considérés comme capitaux pour comprendre la genèse de la Shoah organisée par le régime hitlérien.

Plus d'un million de prisonniers, essentiellement des juifs, sont morts asphyxiés dans les chambres à gaz, de maladie, de faim ou encore au travail forcé à Auschwitz.

Ces plans portent les initiales du chef des SS, Heinrich Himmler, et du commandant du camp d'Auschwitz, Rudolf Hoess. Ils ont été découverts dans un appartement de Berlin en 2008. On ignore encore comment ils ont pu s'y retrouver, mais ils ont été authentifiés par les Archives fédérales allemandes.

Ces plans ont été achetés à leur découvreur anonyme par le groupe Axel Springer, l'éditeur du quotidien Bild, pour être exposés à son siège berlinois.

Selon Bild, ces documents faisaient vraisemblablement partie des archives de la Stasi, la police secrète est-allemande, consacrées au Troisième Reich. D'autres composantes de ces archives se sont fait jour depuis la chute du mur de Berlin en 1989.

Dans une interview à Associated Press, Avner Shalev, le directeur de Yad Vashem, a expliqué que ces plans d'Auschwitz seront les premiers à être exposés au mémorial même si ce ne sont pas les seuls originaux encore en circulation. D'autres ont été saisis par l'armée Rouge et emportés à Moscou.

« Cette série de plans découverts ici à Berlin date de l'automne 1941. Ils permettent une meilleure compréhension de l'ensemble du processus et des intentions des planificateurs du complexe. Et de ce point de vue, ces plans sont importants », a souligné M. Shalev.

Le Premier ministre israélien poursuit sa tournée européenne à Berlin, où il est reçu par la chancelière allemande, Angela Merkel, ce jeudi. Après cette rencontre, Benyamin Netanyahou doit se rendre dans une maison aujourd'hui transformée en musée et située sur le lac de Wannsee, théâtre le 20 janvier 1942 de la conférence (dite de Wannsee) qui a posera les bases de la politique d'extermination de masse des juifs d'Europe.

mardi 25 août 2009

Un soirée à ne pas manquer le 1 er Septembre

Les rafles d’août 1942 en zone libre
Un crime de l’état français

Mardi 1er septembre 2009
à 22h sur France 3,

sera diffusé le documentaire d’Antoine Casubolo
sur les rafles de Juifs étrangers dans la zone libre de Vichy,en août 1942,
qui ont conduit 10 000 Juifs à Auschwitz,en provenance d’un territoire où il n’y avait pas d’Allemands.

Plusieurs de nos amis :
Alex Halaunbrenner, Edouard Drommelschlager, Paul Schaffer (convoi 28)
sont interviewés dans ce film.


Ce documentaire sera projeté en avant-première
Lundi 31 août à 20 heures,
au Mémorial de la Shoah – 17 rue Geoffroy-l’Asnier,
avec la participation de grands témoins et de Serge Klarsfeld.

Merci de bien vouloir confirmer votre venue par mail : projection@groupe-ab.fr
ou au 01 49 22 65 76



dimanche 23 août 2009

Nouveau jugement concernant les personnes ayant travaillé dans un ghetto

DEUX JUGEMENTS DE LA COUR SOCIALE ALLEMANDE DES

2 ET 3 JUIN 2009

OUVRENT DES DROITS A TOUTES LES PERSONNES AYANT TRAVAILLE

DANS UN GHETTO PENDANT LA GUERRE

A PERCEVOIR UN COMPLEMENT DE RETRAITE VERSE PAR LE

GOUVERNEMENT ALLEMAND

UNE PENSION DE REVERSION PEUT ETRE VERSE

AU CONJOINT D’UN ANCIEN TRAVAILLEUR DECEDE

NE SERA PLUS PRIS EN COMPTE L’AGE, LA REMUNERATION

ET LA NOTION DE TRAVAIL VOLONTAIRE

TOUTES LES PERSONNES DONT LES DOSSIERS ONT ETE REFUSES PEUVENT EN DEMANDER LE REEXAMEN.

Pour tous renseignements :

Sarah MIMOUN : 01 53 01 17 04

lundi 22 juin 2009

Une médaille de "Juste" pour l'officier allemand qui a sauvé le "Pianiste"


BERLIN (AFP) - L'officier allemand qui avait secouru pendant la guerre le pianiste juif polonais Wladyslaw Szpilman, une histoire rendue célèbre par le film de Roman Polanski "Le Pianiste" (2002), a reçu vendredi à Berlin à titre posthume la médaille de "Juste parmi les Nations" de Yad Vashem.

Basé pour la Wehrmacht à Varsovie à partir de 1940, Wilhelm Hosenfeld -dit Wilm- a aidé en 1944-45 le pianiste et compositeur Szpilman à survivre en lui fournissant une cachette et des vivres.

Arrêté par les Soviétiques et condamné à la prison à vie, il est mort en détention en 1952, à l'âge de 57 ans.

La médaille et le certificat de "Juste parmi les Nations" de Yad Vashem, le Mémorial pour la Shoah de Jérusalem, ont été remis vendredi à ses enfants lors d'une cérémonie au Musée juif de Berlin, en présence de la veuve, du fils et des petits-enfants du pianiste.

"Wilhelm Hosenfeld a été profondément bouleversé" par les crimes commis par les nazis, il l'a écrit dans des lettres à sa femme en dénonçant "le génocide des juifs" commis par "des animaux", a déclaré la représentante de Yad Vashem, Gisela Kuck, devant des descendants de l'officier.

"En mars 1941, après sa première visite d'un ghetto juif, il a écrit: +Horribles conditions de vie. C'est pour nous un acte d'accusation épouvantable. Les gens sont forcés de vivre comme des animaux+. Et plus tard, après le soulèvement du ghetto de Varsovie, +nous n'avons mérité aucune grâce et aucune pitié. Chaque Polonais a le droit de nous cracher dessus+", a-t-elle ajouté.

Très ému, Detlev Hosenfeld, 82 ans, a exprimé la "profonde reconnaissance" de sa famille pour le titre de Juste décerné à son père plus de 60 ans après les faits.

Le fils du pianiste Andrzej Szpilman a lui dit sa "grande joie". "Mon père avait écrit à Yad Vashem et fait acter chez un notaire peu avant sa mort (en 2000) son souhait de voir Wilhelm Hosenfeld honoré". Ce titre de Juste, "c'est le minimum que l'on pouvait faire", a-t-il estimé, en appelant l'Allemagne à honorer à son tour l'ex-officier.

"Mon père a vécu dans des ruines à Varsovie, en hiver par -20 ou -25°C, et Wilm Hosenfeld l'a soutenu activement", mais ce n'est qu'en 1951 qu'il a appris l'identité de son sauveteur, par le biais d'un autre juif sauvé par l'officier allemand, a expliqué à l'AFP Andrej Szpilman.

Car pendant la guerre, a indiqué une fille de l'officier, Jorinde, 76 ans, "Szpilman avait préféré ne pas savoir le nom de mon père, pour ne pas risquer de le trahir en cas de torture".

23.000 personnes dont 500 Allemands ont reçu le titre de "Juste parmi les nations" pour avoir sauvé des juifs de l'Holocauste.

Le film "Le Pianiste" a reçu la Palme d'Or au Festival de Cannes en 2002 et plusieurs Oscars et Césars.

Tournage inédit d'un vidéoclip dans le camp de Buchenwald


LE MONDE | 22.06.09 | 15h53

Jusqu'alors, la renommée des 7 Grani, groupe italien de Côme (Lombardie), n'avait pas dépassé les frontières de la scène alternative rock péninsulaire. Quelques succès en Suisse toute proche, une invitation à se produire à Portland (Oregon), où vit une forte colonie italienne : voilà pour leur carrière internationale. La sortie de leur deuxième CD, prévue en juillet sur un label indépendant, pourrait changer la donne.

Les trois frères Settegrani (d'où le nom du groupe 7 Grani, les sept graines) ont en effet tourné plusieurs scènes du clip d'une de leur chanson, Neve diventeremo (Nous deviendrons de la neige), sur le site du camp de concentration de Buchenwald, en Allemagne. Une première : les responsables du camp n'avaient jusqu'alors jamais autorisé ce type de tournage. Provocation ? Profanation ?
Le public pourra étayer son propre jugement en visionnant la vidéo sur le site de YouTube.

Mauro Settegrani, l'aîné de la fratrie, se défend d'avoir voulu chercher la notoriété à travers le sensationnel. "La chanson, explique-t-il, est née de notre rencontre en 1979 avec un ancien partisan déporté à Buchenwald, Rado Zuccon. Son histoire nous a toujours passionnés. Le jour de sa mort, en 1995, mon frère a écrit le texte de la chanson. Elle est avant tout un hommage à son combat et une manière de raviver sa mémoire dans un pays où, hélas, on oublie trop vite."

Pour mettre en image cette chanson qui possède ce côté accrocheur qui permet de reconnaître la variété italienne, le choix de Buchenwald s'est imposé d'emblée aux frères Settegrani et à leur réalisateur, Luca Tossani. "Nous voulions nous pénétrer de cette atmosphère", explique Mauro Settegrani. Les responsables du camp se montrent d'abord sourcilleux : l'envoi du texte traduit en allemand et une "lettre de motivation" finiront par les convaincre d'accepter le tournage.

"REVANCHE SUR L'HISTOIRE"

Composé de plans des baraquements de prisonniers ou de la caserne de SS, entrecoupé de scènes de reconstitution, le vidéoclip, tourné en noir et blanc, s'efforce - un peu naïvement - de représenter l'enfermement et les souffrances de Rado Zuccon.

Le site de Buchenwald peut-il devenir un simple décor ? Cette question n'embarrasse pas Mauro Settegrani. "Nous avons voulu montrer que la musique peut être une revanche sur l'histoire. Notre chanson parle de renaissance", explique-t-il. Bien accueillis dans les cercles d'anciens partisans, la chanson et son vidéoclip n'ont suscité jusqu'à présent aucune polémique.

Philippe Ridet(correspondant à Rome)

jeudi 18 juin 2009

Le Collège Claude CHAPPE du 19ème lauréat du Concours National de la résistance et de la déportation



Le Collège CLAUDE CHAPPE a été lauréate du Concours Nationale de la Résistance et de la Déportation pour cette année scolaire.
Saluons le travail de mémoire effectué par Mme HENNET et grâce au soutien de sa directrice MMe NEGREL, mais aussi les multiples interventions de notre amie Joyce MALAI avec la collaboration de l'adjoint au Maire Mr Hyacine CHAOUAT.

Ce prix récompense un travail de mémoire mené de façon constante par l'équipe enseignante avec des interventions d'association comme "Mémoires du convoi 6" ou les témoignages de Mme Ida GRINSPAN, ancienne élève du Collège.

Une cérémonie de remise de ce prix sera organisée le Mardi 23 juin à 18 heures à la Mairie du 19ème et tous les membres de l'Association sont cordialement invités!!

mercredi 10 juin 2009

Fusillade au musée de l'Holocauste à Washington


crédit AFP


Le tireur, un homme de 88 ans connu pour être un antisémite notoire, a ouvert le feu sur un gardien de ce musée très fréquenté, avant d'être lui-même blessé.

Deux personnes ont été blessées mercredi au cours d'une fusillade qui s'est déroulée au musée de l'Holocauste, à Washington. Un homme armé s'est introduit dans le musée vers les 13heures (heure locale) et a ouvert le feu sur un agent de sécurité, avant d'être lui-même blessé par deux autres agents présents sur place.

Les deux blessés ont été conduits à l'hôpital George Washington. Le garde de sécurité est «grièvement blessé» et le tireur se trouve dans un «état critique» selon le maire de la ville, Adrian Fenty. Un troisième homme, légèrement touché par des débris de verre, a pu être soigné sur place.

Le tireur est entré dans le bâtiment en portant «une longue arme», a indiqué aux journalistes un porte-parole de la police. Selon les chaînes de télévision Fox News, NBC et CNN, le tireur est un homme de 88 ans identifié comme étant James Von Brunn, un habitant du Maryland (est), qui aurait des liens de longue date avec des organisations racistes et antigouvernementales. Il aurait déjà fait de la prison pour avoir introduit une arme au sein de la banque centrale américaine. L'homme détient par ailleurs un site internet où il expose ses théories antisémites et a publié un livre, intitulé «Kill the Best Gentile».

On ignore encore si la fusillade a eu lieu avant ou après que l'homme ait passé les portiques de sécurité. Le musée est normalement très sécurisé, avec des gardes placés à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment. Tous les visiteurs doivent passer à travers des portiques de sécurité à l'entrée, pour détecter la présence éventuelle de métaux, et les sacs sont contrôlés.

Selon un témoin, l'échange de tirs se serait déroulé à l'endroit-même où est posté le service de sécurité, à l'intérieur du musée. Un autre témoin assure avoir entendu cinq coups de feu au total.

Le musée de l'Holocauste, qui se trouve à quelque 500 mètres de la Maison-Blanche, a été évacué dès les premiers coups de feu. Ce musée, très visité par les touristes, attire 1,7 million de visiteurs chaque année.

Le président Barack Obama et l'ambassade d'Israël à Washington se sont dits «attristés» d'un tel évènement. «Nous sommes choqués et attristés par les tirs survenus aujourd'hui au Musée national de l'Holocauste à Washington. L'ambassade d'Israël condamne cette attaque et suit la situation de près», a-t-elle fait savoir dans un communiqué.

mardi 9 juin 2009

PROJECTION-DEBAT AVEC SERGE KLARSFELD.



LA MEMOIRE DES ENFANTS.

Un Film de Hannes Gellner et Thomas Draschan, 74 min, Autriche/France 2007

Entre 1942 et 1944, en France plus de 11400 enfants juifs furent livrés aux Nazis par les Autorités françaises et assassinés à Auschwitz.

Serge et Beate Klarsfeld, infatigables traqueurs de criminels nazis, historiens et militants de la mémoire, présentent ici des matériaux inédits, issus de recherches historiques minutieuses.

Ce film de Hannes Gellner et Thomas Draschan suit la « méthode Klarsfeld »
Il tente de sortir les Victimes de l’Anonymat.
Dans des entretiens bouleversants, six rescapés de la Shoah, enfants ou adolescents de l’époque,mettent en perspective leur destin personnel avec le contexte historique. Ils relatent les rafles ordonnées par Vichy, les conditions inhumaines dans les camps français ainsi que la livraison de milliers de femmes et d’enfants aux nazis. En outre, Serge Klarsfeld souligne le rôle décisif de nazis autrichiens dans la mise en œuvre de la « solutions finale » en France.

MERCREDI 10 JUIN 2009, 20h.

École Normale Supérieure, 45 rue d’Ulm, 75005, salle Dussane

La projection sera suivie d’un débat avec : Serge Klarsfeld, militant de la mémoire,
Hannah Kamieniecki, témoin et Hannes Gellner, réalisateur.
Modérateur : Dominique Trimbur, historien, Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Organisation : Ruth Vogel-Klein, ENS et Karoline Feyertag, doctorante Université de Vienne/ENS
Soutenu par Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Forum Culturel Autrichien Paris, Amis de
la mémoire. Réalisé grâce à : Land Haute-Autriche, Ville de Vienne, Ministère Culture Autriche.

Les Résultats de la Liste "anti sioniste" aux Européennes peut nous rassurer


Nous voilà rassurés dans une certaine mesure, peut-être : seul un minuscule pourcentage des électeurs ont voté pour cette liste totalement incongrue qu’était la liste antisioniste / antisémite. Y compris dans des quartiers dits sensibles.

Sylviane Tropper, Conseiller général Ile de France, Groupe majorité présidentielle, a relevé les résultats de la liste antisioniste / antisémite à Paris et Ile de France. Ils avoisinent les 1 % en moyenne. Et elle s’interroge : « quel aurait été son chiffre s’il avait mené une ‘vraie campagne’ ? »
Voici la liste publiée par le ministère de l’Intérieur et que Sylviane Tropper répercute:
1, 20 % et donc 36 398 votes exprimés
Paris : 1, 02
95 : 1,60
93 : 2,83
91 : 1,03
78 : 0 ,88
94 : 1,47
77 : 0 ,97
92 :1,37
Ce sont quand même dans les 37.000 électeurs qui ont voté pour cette liste si incongrue. En effet, quel rapport cette liste antisioniste/antisémite pouvait-elle avoir avec la construction de l’Europe? Il fallait donc vraiment une haine quasi pathologique pour gâcher son vote en votant pour elle.
Sylviane Tropper craint, pour sa part, « que ce résultat ne conforte Dieudonné et ses amis et qu’on retrouve une liste aux Régionales. »
Ces 37.000 électeurs français ont choisi de ne pas prendre en compte l’Europe où nous vivons et qui devrait donc les concerner au premier chef pour exprimer leur haine antisémite…et qui, on peut le redouter pourraient exprimer cette haine en attaques antisémites ou sont parmi ceux qui l’ont déjà fait.
Toutefois ce nombre si dérisoire peut aussi être considéré comme encourageant car il montre que les Franciliens, dans leur quasi totalité, ne sont guère antisémites ni antisionistes. C’est ce qu’estime Sammy Ghozlan, Président du BNVCA dans un communiqué où il dit :
« Le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme savoure la déconfiture du Parti Antisioniste aux élections européennes. Le BNVCA salue les électeurs franciliens qui ont renvoyé Dieudonné et ses comparses vers leurs élucubrations qui n’ont eu d’écho que sur quelques illuminés comme lui. Ce résultat confirme que les Français ne sont pas antisionistes parce qu’ils ne sont pas antisémites. »
On sait que le Parquet a diligenté une enquête sur les propos antisémites tenus par M.M’Bala M’Bala, déjà condamné pour antisémitisme, avant ces élections dans le cadre de sa campagne. On ne peut qu’espérer que cette enquête sera conduite avec diligence.
Espérer aussi que la mobilisation contre cette liste scélérate et incongrue se fera si elle se présente aux régionales comme le redoute Sylviane Tropper et sera à la hauteur. En effet, le site Bella Ciao nous apprend que la tête de liste n’a pu sévir à Montreuil comme elle le voulait grâce à la mobilisation de 150 personne

vendredi 22 mai 2009

Un message dans une bouteille arrive au Musée d'Auschwitz


Lucjan Suchanek recteur de l'École Nationale Supérieure Professionnelle (PWSZ) à Oświęcim, a remis officiellement au Directeur du Musée d'Auschwitz-Birkenau le Dr. Piotr MA Cywiński; une lettre, écrite par des prisonniers d'Auschwitz, qui a récemment été découverte au cours de la rénovation de l'un des bâtiments de l' école. L'invité d'honneur à cette occasion, l'ancien prisonnier Wacław Sobczak, dont le nom figure dans la lettre, et qui a été l'un des prisonniers qui a dissimulé cette lettre dans une bouteille puis cachée dans un mur en briques lorsqu'ils ont été réquisitionné pour la construction d'abris anti-aérien le 20 Septembre 1944.

"La découverte d'un message d'espoir comme celui-ci au site d'Auschwitz est un événement rare", a déclaré Cywiński. "Ces jeunes ont dissimulé la bouteille de façon à ce que des signes de leur présence demeurent. Il s'est avéré que non seulement la bouteille avec la lettre est restée intacte, mais aussi que plusieurs des personnes citées sont encore en vie. Le document a une valeur historique inestimable, car il a été écrit par des prisonniers, et non par des SS. Nous avons des noms et des numéros qui nous permettent d'élargir notre connaissance historique ». Cywiński demande instamment à tous ceux qui ont des documents ou des souvenirs d'Auschwitz en leur possession, de faire don de ces objets au Musée des archives. "Dans la plupart des cas , de tels document peuvent se trouver dans des endroits inattendus», a t-il dit, "il y a encore des objets, des documents ou des notes qui témoignent de l'histoire du camp d'Auschwitz-Birkenau. Je demande instamment à tous ceux qui ont tout type de relation avec cette histoire à travers leurs archives, leurs caves et leurs greniers, de nous les faire parvenir. Ces articles ont une importance considérable, car elles sont des fragments de l'histoire du peuple juif qui a souffert. La lettre dans la bouteille comporte plusieurs listes de noms et numéros. Sans cette lettre, nous n'aurions jamais eu ces informations. Ceci est un autre morceau d'un puzzle gigantesque qui ne sera jamais complet. Pourtant, nous devons garder l'espoir. "

La lettre va maintenant aller au studio du service de conservation avant d'être envoyé aux archives. Une copie fidèle réalisés par les experts du Musée sera fabriquée, avec une plaque commémorative, et sera scellée sur le site de la découverte de ce document important, une fois que le ravalement de l'immeuble de l'école sera fini.

"Merci pour cette découverte", a déclaré Suchanek, "nous avons appris les noms de ces prisonniers et leur sort tragique. Ils ne sont plus des numéros et des noms sur de longues listes de prisonniers. Au moment où ils ont dissimulés cette bouteille dans les briques, ils avaient le même âge que les étudiants de notre école. Malheureusement, ils étaient tous condamnés à vivre dans une civilisation dediée à la mort, tandis que nos étudiants ont une chance de vivre dans une civilisation de la connaissance. Il y a une dimension symbolique à cet égard. "

Le texte du message

"Camp de concentration d'Oswiecim 20 avril 44

Abri anti-aérien pour les personnels T. W. L. . Construit par les prisonniers:

N º 121313 Jankowiak Bronisław de Poznań
130208 Dubla Stanisław de Laskowice Tarnów powiat
131491 Jasik janvier, près de Radom
145664 Sobczak Wacław près de Konin
151090 Czekalski Karol de Łódź
157582 Bialobrzeski de Waldemar Ostroleka
A12063 Veissid Albert de Lyon (France)

Tous âgés 18 ans à 20 ans.

Information sur les personnes nommées dans le message

Bronisław Jankowiak

Né à Poznań le Février 5, 1926. Arrivé à Auschwitz, le 20 Septembre 1944, à la suite d'un faux rapport d'un informateur qu'il était Juif. Assigné numéro 121313. Le 20 Septembre 1944, tout en travaillant sur la construction des abris anti aériens pour les SS dans leur entrepôt (Truppenwirtschaftslager, TWL, qui fait maintenant partie de l'école de Oświęcim), il a pris un morceau de papier et des sacs de ciment et a inscrit dessus les numéros et les noms des sept prisonniers travaillant là-bas. Quand le camp d'Auschwitz a été évacué, il est envoyé dans un camp en Allemagne. En avril 1945, il a été l'un des prisonniers de diverses origines ethniques qui, grâce aux efforts du président de la Croix-Rouge suédoise, le comte Folke Bernadotte, ont été envoyés après la libération pour récupérer en Suède. C'est là qu'il a rencontré l'ancienne prisonniere d'Auschwitz Maria Czarnek,avec qui il se mariera plus tard. Ils sont restés en Suède et ont eu quatre enfants. Bronisław est décédé le 21 Juin 1997, et Maria le 24 Novembre 1999. Leurs enfants et petits-enfants vivent en Suède.

Un autre prisonnier, Wacław Sobczak (n ° 145664), qui vit encore à Wrąbczyn dans la Wielkopolska województwo de Pologne et est agée de 84 ans, a placé la bouteille dans le mur du bâtiment.

Wacław Sobczak

Né le 29 Septembre, 1923 à Wrąbczyn près de Słupiec en Wielkopolska. Arrêté dans sa ville natale en avril 1943, il a été envoyé au camp Żabików près de Poznań, d'où il a été transféré à Auschwitz, le 3 Septembre 1943 dans un transport de 115 prisonniers. Il a été à Auschwitz pendant 18 mois. Quand lui et ses codétenus ont caché la bouteille dans le mur, il était âgé de 19 ans. "Nous avons eu un quart de miche de pain par jour et un peu de soupe de rutabaga. Il y avait la sélection, tous les trois mois. Les Allemands ont tué les malades et les faibles. Je ne pensais pas que nous puissions survivre. Nous voulions laisser quelque chose de nous-mêmes, même si ce n'est que cette bouteille », a t-il déclaré aux journalistes.

Karol Czekalski

Arrêté à la fin de 1943, avec son frère Antoni. Les Allemands les ont accusés d'appartenir à l'Armée clandestine (AK) mouvement d'indépendance, leurs parents ont probablement été des membres du AK. La Gestapo a assassiné leur père au cours de l'interrogatoire à la prison de Anstadt Str. à Łódź. Leur mère, Józefa Czekalska, a été transféré le 18 Septembre 1943 de la prison pour femmes de Lodz à Auschwitz, où on lui a attribué le numéro de prisonnier 62664. Elle y meurt le 23 Novembre. Antoni et Karol Czekalski ont été déportés de Lodz à Auschwitz le 17 Septembre 1943. Un mois plus tard, Antoni a été transféré à Buchenwald, où il a survécu jusqu'à la libération. À Auschwitz, Karol a été enrôlé dans les maçons de l'école pour les jeunes hommes (Mauerschule). Le 28 Octobre 1944, il a été transféré au camp de concentration de la branche Flossenbuerg à Litomierzyce (Leitmeritz) dans le Protectorat de Bohême et de Moravie, où il est tombé gravement malade avec le typhus. Il a été libéré, en Mai 1945. Aujourd'hui, il est agé de 83ans et vit à Lodz.

Le Musée d'archives contiennent les mémoires d'après-guerre de Karol Czekalski, dans lesquelles il écrit que «les ingénieurs, techniciens et artisans, pour la plupart des Juifs français, nous ont appris le métier de maçon dans le grenier du bloc no. 7. . . . Lorsque le printemps de 1944 est venu, certains des «étudiants» ont été considérés comme prêts à se rendre au travail, et le Luftschutzbunkerbau du travail a été créé pour construire des abris contre les raids aériens.

Albert Veissid

Albert Veissid est né à Istanbul en 1924, puis a vécu à Lyon, France. Il a travaillé comme un marchand et musicien. Il a été arrêté en Juillet 1943, et est arrivé à Auschwitz le 30 Mai 1944. Il a dit aux médias français qu'il ne comprend pas pourquoi son nom figure sur la liste. Il se souvient que, après son arrivée dans le camp, il a suivi les conseils d'un ami et a déclaré qu'il était un maçon. Il a reçu une assignation de travail pour la construction d'un abri dans l'entrepôt du bâtiment. "Je pense que j'ai rencontré les Polonais chrétiens dont les noms figurent sur la liste, dit-il. Il a ajouté que les prisonniers ne favorisaient pas les uns pour les autres. Lui qui travaillait par exemple dans l'entrepôt de marmelade et en avait volé pour ces déportés,recevait en retour une portion de soupe. Il se demande si c'est la raison pour laquelle son nom et son numéro apparaît sur la liste.

Stanisław Dubla

Il est né à Laskowice près de Łódź en 1926. Il est arrivé à Auschwitz avec sa mère et trois de ses frères (un quatrième frère a été emprisonné dans le camp de concentration pour les enfants sur ulica Przemysłowa de Lodz) parce que sa mère, Katarzyna, s'était disputéà cause d'une paire de chaussures avec une femme allemande pour qui l'un de ses fils travaillait comme bouvier. Les frères ont survécu à la guerre. Stanisław Dubla a été transféré (probablement le 28 Octobre 1944) au camp de concentration de Flossenbuerg camp de concentration. Après la guerre, il retourne dans sa ville natale de Laskowice et a travaillé comme maçon à Częstochowa. Il est mort quand il a été heurté par un train en 1952.


Le sort de deux autres prisonniers, énumérés dans le message, Jan Jasik et Waldemar Bialobrzeski, ne sont pas connus.

Source le site du musée d'Auschwitz.

lundi 18 mai 2009

L'ancien gardien de camp nazi Demjanjuk en Allemagne pour y être jugé


MUNICH - Après deux mois de bataille judiciaire, l'un des derniers grands criminels nazis présumés encore en vie, John Demjanjuk, est arrivé mardi en Allemagne où il devrait répondre de participation au meurtre de près de 30.000 Juifs, ce qu'il a nié.

e gardien de camp nazi John Demjanjuk dans une ambulance, à son arrivée à l'aéroport de Munich, le 12 mai 2009

Un petit appareil affrété pour transporter l'ancien gardien de camp nazi d'origine ukrainienne s'est posé vers 09h20 locales (O7h20 GMT) sur le tarmac de l'aéroport de Munich (sud), en provenance des Etats-Unis où il vivait depuis 1952.

Demjanjuk, 89 ans, a dormi pendant presque toute la durée du vol, selon le médecin qui l'accompagnait. Il a ensuite été transporté en ambulance, allongé avec un tuyau d'assistance respiratoire dans les narines, vêtu d'une veste de cuir et d'une casquette de base-ball, selon des photos.

Sa famille assure qu'il souffre d'une forme de leucémie, et il a fait le voyage avec un médecin, une infirmière et un prêtre, selon les médias allemands.

Il a été conduit à la prison de Stadelheim, où Adolf Hitler a été incarcéré quelques mois en 1922.

Une ambulance transportant probablement l'ancien garde de camp nazi présumé John Demjanjuk, le 12 mai 2009 à Munich

Il lui a été servi "du pâté de foie avec de la purée de pommes de terre", un menu typiquement bavarois, selon un porte-parole de l'établissement.

"Après le repas, le juge a lu l'acte d'accusation (de 21 pages) en présence de l'accusation et de l'avocat de la défense", a-t-il ajouté.

Demjanjuk, "assis sur une chaise roulante, avait un visage de marbre, avec quelques mimiques", mais il était conscient et a semblé comprendre ce qui lui était lu pendant environ une heure, a rapporté Günter Maull, l'un de ses avocats. "Tout ce qui lui a été dit l'était en ukrainien".

Il est accusé de participation au meurtre d'au moins 29.000 Juifs dans le camp d'extermination de Sobibor, aujourd'hui en Pologne, où il a été gardien du 27 mars 1943 à fin septembre 1943.

"Demjanjuk nie avoir été au camp de concentration de Sobibor", a déclaré dans un communiqué son autre avocat allemand, Ulrich Busch, contestant la compétence de la justice allemande et demandant sa libération.

Pour Me Busch, Demjanjuk a déjà été "inculpé et acquitté" en Israël et en Pologne, notamment pour son rôle de garde à Treblinka et Sobibor, et il ne peut pas être rejugé pour les même faits.

Condamné à mort en Israël en 1988, Demjanjuk a ensuite été acquitté par la Cour suprême israélienne en raison de doutes sur son identité.

Günter Maull, l'un des avocats de John Demjanjuk, le 12 mai 2009 devant la prison de Stadelheim, à Munich

Jusqu'à présent, l'ancien soldat de l'Armée rouge ne contestait pas avoir été gardien du camp de Sobibor, mais il assurait y avoir été contraint par les nazis en tant que prisonnier de guerre.

Demjanjuk, qui figure sur la liste du Centre Simon Wiesenthal des "criminels de guerre nazis les plus recherchés", devait être rapidement confronté à un témoin survivant de Sobibor, qui participerait à son identification, selon les médias allemands.

Ce témoin, Thomas Blatt, 82 ans, a expliqué à l'hebdomadaire Der Spiegel: "Il est le dernier coupable survivant de Sobibor".

Les gardiens ukrainiens de Sobibor "ont fusillé les nouveaux arrivants vieux et malades qui ne pouvaient plus avancer", a-t-il raconté. "Et ce sont eux qui ont poussé les gens nus dans les chambres à gaz à coups de baïonnette".

Le procès de Demjanjuk, s'il a effectivement lieu, serait l'un des derniers contre un criminel nazi présumé en Allemagne.

La présidente du Conseil central des Juifs d'Allemagne, Charlotte Knobloch, a estimé qu'il fallait "maintenant tout faire pour faire comparaître Demjanjuk devant la justice".

"C'est une course contre le temps", a-t-elle souligné. "Il ne s'agit pas de vengeance mais de rendre justice" aux victimes.

La justice allemande a lancé le 11 mars un mandat d'arrêt contre cet ancien ouvrier automobile de la banlieue de Cleveland, déchu de sa nationalité américaine en 2002.

Depuis, ses avocats ont tout tenté, jusqu'à la Cour suprême américaine, pour empêcher son expulsion vers l'Allemagne. Selon eux, Demjanjuk est trop vieux et trop malade pour survivre à un procès.

Lors d'une précédente tentative d'expulsion, il était apparu en chaise roulante, la bouche ouverte et émettant des râles. Mais une vidéo postérieure du ministère américain de la Justice avait ensuite montré un vieil homme tout à fait vaillant.

En décembre 2008, la plus haute autorité judiciaire allemande avait estimé qu'un tribunal de Munich était compétent pour le juger, au motif que Demjanjuk avait vécu près de la capitale bavaroise en 1952 avant d'émigrer aux Etats-Unis.