jeudi 28 janvier 2010

Le 27 janvier, jour anniversaire de la libération d'Auschwitz, on parle encore d'antisémitisme


Laurent Fabius "a une tronche pas catholique". C'est la nouvelle diatribe de Georges Frêche, tête de liste divers-gauche en Languedoc-Roussillon pour les élections régionales. Connu pour ses déclarations à l'emporte-pièce, le président sortant du conseil régional récidive et s'exprime en ces termes jeudi dans les colonnes de L'Express .

Alors que Laurent Fabius a déclaré sur Canal+ qu'il ne serait pas certain de voter pour lui s'il était électeur en Languedoc-Roussillon, Georges Frêche réplique : "Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème : il a une tronche pas catholique." Or Laurent Fabius est d'origine juive.

Sollicité par lepoint.fr, l'ex-Premier ministre socialiste n'a pas souhaité réagir et lance, sibyllin : "Vous verrez dans quelques jours."

Martine Aubry "indignée"

Les propos de Georges Frêche suscitent de vives réactions à gauche. La première secrétaire du PS Martine Aubry se dit "indignée" et a annoncé qu'elle saisirait mardi la direction du PS pour "décider des suites". Proche de Laurent Fabius, Claude Bartolone appelle les militants socialistes à "quitter toute liste où il y aurait Georges Frêche". "Ce n'est pas un abruti. En prononçant ces mots, il était conscient de la violence dirigée contre Laurent Fabius", affirme le député socialiste de Seine-Saint-Denis.

De leur côté, les Verts ont dénoncé des propos "inadmissibles" et "aux relents nauséabonds". "Il faut que toutes les organisations de gauche, celles qui refusent toute concession avec le racisme et l'antisémitisme, réagissent sans tarder, le PS en particulier", a souligné Jean-Louis Roumégas, porte-parole national des Verts et tête de liste Europe-Écologie en Languedoc-Roussillon.

Exclu du PS en 2007 pour des propos controversés sur les harkis qu'il avait traités de "sous-hommes" (février 2006) et sur l'équipe de France de football "trop black" (novembre 2006), Georges Frêche bénéficie du soutien des militants de sa région. Si ses dérapages lui ont valu de ne pas bénéficier de l'investiture nationale du PS pour le scrutin de mars, les militants de Languedoc-Roussillon ont massivement voté en faveur des listes soutenant Georges Frêche, déjà porté par les cinq fédérations départementales du PS.

mercredi 27 janvier 2010

Soixante-cinq après, des survivants d'Auschwitz commémorent la libération du camp


Des survivants d'Auschwitz se sont réunis mercredi sur le site de l'ancien camp d'extermination nazi pour le 65e anniversaire de sa libération, marqué par une cérémonie à laquelle a participé le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
Les survivants, accompagnés de leurs enfants et des personnes venus honorer la mémoire des millions de Juifs exterminés par les Nazis, ont marché dans la neige et le froid au milieu des casernes et des miradors des camps voisins d'Auschwitz et de Birkenau, deux symboles de l'Holocauste.

En cette journée du souvenir de l'Holocauste, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a rejoint les représentants de l'Etat polonais plus tard dans la journée pour une cérémonie solennelle à Birkenau, le plus grand des deux camps.

"De cette terre damnée d'Auschwitz et Birkenau et des autres camps de la mort s'élèvent les voix de millions de nos frères et soeurs qui ont été asphyxiés, brûlés et torturés", a déclaré le Premier ministre israélien à la foule venue commémorer la libération des camps par l'Armée soviétique en 1945.

S'adressant en hébreu après de brèves remarques en anglais, il a juré solennellement qu'Israël ne permettrait à personne d'effacer la mémoire des victimes des camps nazis.

"Mes frères et soeurs assassinés, mes frères ayant survécu à cet enfer, je suis venu ici aujourd'hui de Jérusalem pour vous dire que nous n'oublierons jamais", a dit Benyamin Nétanyahou. "Nous ne laisserons pas les négationnistes et les profanateurs de tombes effacer ou déformer la mémoire", a-t-il ajouté. Ses propos visaient tout particulièrement le président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui a mis en doute à plusieurs reprises la réalité de l'Holocauste.

Dans un message vidéo, le président américain Barack Obama a de son côté salué les survivants qui ont la "force de revenir, tant d'années plus tard, en dépit de l'horreur" dont ils ont été témoins, de la "souffrance" endurée" et des proches qu'ils ont perdus en ces lieux.

"Il est de notre devoir sacré de nous souvenir de la pensée malsaine qui a amené à cela -comment une grande société de culture et de science a succombé aux pires instincts de l'homme et rationalisé le crime de masse et l'un des actes les plus barbares de notre histoire", a-t-il souligné.

Le président polonais Lech Kaczynski a par ailleurs rappelé la souffrance de la nation polonaise, occupée par l'Allemagne nazie pendant la guerre tout en reconnaissant la souffrance unique endurée par les Juifs.

A Berlin, le président israélien Shimon Pérès a prononcé un discours devant le Parlement allemand, appelant à traduire en justice les auteurs des crimes nazis.

Le pape Benoît XVI a de son côté évoqué au Vatican l'"horreur des crimes" commis dans "les camps de la mort créés par l'Allemagne nazie". "Puisse la mémoire de ces événements -particulièrement la tragédie de la Shoah qui a frappé le peuple juif-, susciter le respect pour la dignité de chaque personne afin que tous les hommes puissent se percevoir comme une seule grande famille", a ajouté le souverain pontife.

Les Nazis ont ouvert le camp d'Auschwitz au cours de l'été 1940 après avoir envahi et occupé la Pologne. Le camp est devenu le centre névralgique de la "Solution finale", le projet d'extermination des Juifs d'Europe.

A la fin de la Seconde guerre mondiale, au moins 1,1 million de personnes, pour la plupart juives mais aussi polonaises et tziganes, avaient péri dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau ou de famine, de maladie et du travail forcé. Quelque six millions de juifs ont été tués pendant l'Holocauste.

Des célébrations ont été organisées dans le monde entier pour marquer la Journée de la mémoire de l'Holocauste, décrétée journée internationale de commémoration par les Nations unies en 2005. AP

Un cimetière juif de Strasbourg profané par des croix gammées

Des croix gammées ont été découvertes sur une vingtaine de tombes du cimetière israélite de Cronenbourg, un quartier de Strasbourg, a-t-on appris auprès de la police. Certaines tombes portaient l'également l'inscription "Jüden Raus"

Treize autres stèles ont été renversées et se sont, pour certaines, brisées, a-t-on précisé de même source.

Cette profanation intervient un 27 janvier, Journée internationale en mémoire des victimes de l'Holocauste, 65 ans après la libération du camp d'Auschwitz par les troupes soviétiques.

lundi 25 janvier 2010

Un ancien dirigeant néonazi reconnaît sa responsabilité dans l'affaire du vol d'Auschwitz




Des néonazis suédois seraient les commanditaires du vol de l’inscription «Arbeit macht frei» («le travail rend libre») qui ornait l’entrée de l’ancien camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Si cinq Polonais ont été arrêtés le 21 décembre, trois jours après les faits, le cerveau serait toujours en liberté. En Suède, plus précisément.

Les médias suédois et polonais affirment qu’il s’agit du chef d’un groupuscule néonazi. Agé de 33 ans, celui-ci assure n’être qu’un «intermédiaire» au sein d’une opération bien plus large visant à financer, avec le profit de la vente à des collectionneurs de la célèbre pancarte, une série d’attentats contre des députés et le chef du gouvernement suédois.

Hier, le tabloïd polonais Fakt a révélé son nom : Anders Högström. Högström est le fondateur du Front national-socialiste, créé en 1994 et qu’il a dirigé pendant cinq ans avant une reconversion spectaculaire. Recruté par l’association Exit, qui vient en aide aux jeunes militants néonazis, il a pris sa carte au Parti social-démocrate puis a rejoint les rangs du Parti modéré, avant d’être condamné à plusieurs reprises ; dans des affaires de vol, notamment.

Associé. Selon le quotidien Gazeta Wyborcza, c’est en Suède qu’il a rencontré l’un des cinq Polonais inculpés pour le vol de l’inscription. L’homme, «un entrepreneur originaire de Czernikowo, un village du nord de la Pologne», a travaillé en Suède, il y a deux ans, pour le compte d’«une société appartenant à la famille d’Anders H.». Le Suédois, qui aurait commandité le vol, s’est ensuite rendu en Pologne. Boguslawa Marcinkowska, porte-parole du parquet de Cracovie, chargé de l’enquête, parle d’«une visite de repérage sur le site de l’ancien camp nazi effectuée en mars 2009 en compagnie de deux Polonais, qui ont depuis été placés en détention provisoire». Selon Gazeta Wyborcza, le contact d’Anders H., «qui ne voulait pas se salir les mains», a recruté quatre hommes originaires de sa région, tous condamnés pour vols. La voiture qui devait servir au transport de l’enseigne aurait été mise à leur disposition par un associé du Suédois, «un immigré originaire des Balkans qui vit en Suède».

Dans un entretien au tabloïd suédois Expressen paru hier, l’ex-leader néonazi affirme n’avoir été qu’un «intermédiaire». Il dit avoir aidé la police polonaise dans son enquête : «Je les ai contactés immédiatement et je leur ai donné toutes les informations dont je disposais. Je n’ai pas commis de crime. J’ai veillé à ce que l’inscription soit retrouvée.»

Mais, selon les enquêteurs polonais, l’homme a surtout paniqué face à l’émotion suscitée dans le monde par le vol. Le parquet de Cracovie a déposé une demande d’assistance auprès du ministère suédois de la Justice. Boguslawa Marcinkowska précise qu’elle vise à «confirmer l’identité» de deux résidents suédois et à «interroger une troisième personne en qualité de témoin». Côté suédois, on confirme qu’une requête a bien été enregistrée. «Elle est en cours d’examen», assure la procureur Sara Myredal.

Clandestin. La piste suédoise a été évoquée pour la première fois quelques jours seulement après le vol. Le 23 décembre, le tabloïd scandinave Aftonbladet publiait le témoignage de l’ancien leader d’un parti nazi, qui racontait être à l’origine de l’opération. Le même, vraisemblablement, qui s’exprimait hier dans les pages d’Expressen. Selon lui, l’argent de la vente de la pièce en fer forgé aurait permis d’organiser des attentats visant le Parlement suédois, le ministère des Affaires étrangères et le domicile du Premier ministre, Fredrik Reinfeldt. L’homme assure que l’opération a été montée par un groupe clandestin. «Mon rôle était d’établir un contact avec un acheteur.» Une personne qui aurait été prête à payer «plusieurs millions [de couronnes]». Le 24 décembre, le Service de la sûreté suédoise (Säpo) a révélé qu’il était au courant de ces menaces. «Nous en avions connaissance depuis un certain temps et nous avions pris des mesures pour obtenir davantage d’informations», confie le porte-parole de la Säpo, qui refuse de confirmer que la menace émane d’un groupuscule nazi.

«Il y a plusieurs années, la police a démantelé un groupe similaire qui voulait prendre le contrôle de la société», souligne Kenny Hjälte, journaliste au magazine Expo. La seule nouveauté, remarque-t-il, est le mode de financement de ces actions : «Avant, ils dévalisaient des banques ; maintenant, ils volent des objets de collection.»

En Suède, la mouvance nazie compte une quarantaine de groupes - «actifs mais divisés» - qui rassemblent autour de 3 000 personnes. En 1999, trois personnes ayant des liens avec ces organisations ont été condamnées pour le meurtre de deux policiers. Selon Kenny Hjälte, «il existe aussi des cellules qui travaillent dans le plus grand secret à préparer la révolution». L’homme qui témoigne dans Aftonbladet dit appartenir à un groupe qui compterait une dizaine de personnes.

Selon Expo, ces organisations sont responsables de 25 meurtres ces vingt-cinq dernières années. «C’est donc un mouvement violent mais qui n’a jamais menacé la démocratie, car il n’a réussi pour le moment à s’en prendre qu’à des individus isolés : des militants antiracistes, des journalistes, des policiers ou des homosexuels.»

Les propos d'un évêque polonais sur l'Holocauste font scandale


L'évêque polonais Tadeusz Pieronek suscite des remous après la publication de propos par lesquels il affirme que les Juifs se sont "approprié" l'Holocauste comme une "arme de propagande", mais il a démenti avoir parlé à ce sujet d'une "invention juive". Lire la suite l'article


Les déclarations de Mgr Pieronek, qu'ont dénoncées des dirigeants juifs de Pologne et d'autres pays, ont été diffusées sur le site catholique italien www.pontifex.roma.it.

Pieronek, ancien secrétaire de la conférence épiscopale polonaise, est ensuite intervenu à la télévision polonaise pour dire qu'on avait manipulé ses propos. Il a nié en particulier une phrase qui lui faisait dire que "l'Holocauste en tant que tel est une invention juive".

Il a également dit ne pas avoir "autorisé" la publication de l'interview, qui restait consultable sur le site lundi soir.

"Il est indéniable que le plus grand nombre des morts dans les camps de concentration étaient des Juifs, mais il y a aussi sur la liste des tziganes polonais, des Italiens et des catholiques", dit-il dans l'interview.

Mercredi, sera célébré le 65e anniversaire de la libération du camp d'extermination nazi d'Auschwitz. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président polonais Lech Kaczynski et de nombreux ministres européens seront présents aux commémorations qui y sont prévues.

VIVES RÉACTIONS

"Il n'est pas juste de s'approprier cette tragédie à des fins de propagande", dit aussi Pieronek, ajoutant que des journées commémoratives devraient être consacrées aux "victimes du communisme, aux catholiques, aux chrétiens persécutés et ainsi de suite".

"Mais eux, les Juifs, bénéficient d'une bonne presse parce qu'ils sont soutenus par de puissants moyens financiers (...) et l'appui inconditionnel des Etats-Unis, ce qui favorise une certaine arrogance que je trouve insupportable", poursuit l'évêque polonais à la retraite.

Leone Passerman, ex-président de la communauté juive de Rome qui figurait parmi ceux qui ont accueilli le pape Benoît XVI à la synagogue de Rome le 17 janvier, s'est dit "totalement scandalisé par ces commentaires, tout particulièrement s'ils émanent d'un membre de la hiérarchie ecclésiastique".

Piotr Kadlcik, président de la communauté juive de Pologne qui était la plus importante d'Europe avant la Seconde Guerre mondiale, a exprimé l'espoir que cette nouvelle controverse ne porte pas préjudice aux commémorations prochaines de la Shoah.

"Cela a provoqué des commentaires très durs des deux parties et cela montre à quel point le dialogue entre les deux religions est fragile, ce qui est vraiment préoccupant", a-t-il dit.

De son côté, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a dénoncé les "propos ignobles" de l'évêque polonais, tout en disant garder confiance quant à la poursuite du dialogue judéo-catholique. Aux Etats-Unis, le Rassemblement des survivants de l'Holocauste et de leurs descendants a jugé les propos de Pieronek "grotesques".

mercredi 20 janvier 2010

Cabaret Terezin: SEULES LEURS CHANSONS ONT SURVECU…


Pour la première fois en France,
les oeuvres écrites pour le cabaret entre 1942 et 1944
par les artiste s du camp-ghetto de Theresienstadt
Ilse Weber, Léo Straus, Frida Rosental, Karel Svenk, Walter Lindenbaum, Kopper…
Musiques additionnelles : Sergueï Dreznin et Gerhard Bronner
Adaptation des chansons : Boris Bergman
Dialogues : Josette Milgram (d’après l’histoire vraie d’Alexander Waechter).
CABARET TEREZIN EST UNE INCROYABLE LEÇON DE VIE.
UN TORRENT D’ÉNERGIE OÙ LA MUSIQUE EMPORTE TOUT:
UN PIED DE NEZ À TOUTES LES BARBARIES,
AVEC L’HUMOUR COMME ARME ULTIME CONTRE L’OUBLI .
Un drame intime à la portée universelle . Un homme, Alexander Waechter, découvre le destin tragique
de son grand -oncle, Raimund, mort à Theresienstadt.��
Il trou ve le courage d ’ouvrir la valise qui attend depuis tant d’années dans le grenier familial… ��
Ses souvenirs jaillissent alors sous la forme d ’un homme, d’u ne fe mme et d’un pianiste, qui l’entraînent
dans l’époustouflante gaieté d ’un cabaret où le s peurs, les désirs et les rêves,
mais aussi les petites faible s s es humaine s, se heurtent à l’oppression
sur un fond (toujours) musical....
L’histoire de Theresienstadt a été souvent évoquée au théâtre, mais c’est la première fois en France que
sont montées sur scène les oeuvres de cabaret écrites et produites par les artistes internés à Terezin,
« ghetto des personnalités et des privilégiés».
Une gigantesque imposture.
Malgré le manque de nourriture et les conditions sanitaires catastrophiques, malgré le typhus et la dysenterie,
malgré la terreur, constamment présente, d’être envoyé vers les camps de la mort, une vie culturelle d’une
incroyable richesse s’est organisée à Terezin. Écrivains, professeurs, acteurs, musiciens donnèrent des
conférences, des concerts et des pièces de théâtre. Une activité artistique intense, seule forme de résistance
possible, seul rempart contre l’innommable.
On connaît la part prise par la musique classique, les quartets et les opéras d’Hans Krasa, Viktor Ulmann,
Gideon Klein, Pavel Haas… Rafael Schaechter, qui travailla sans relâche à ses représentations de la Flûte
enchantée ou de la Fiancée vendue, la plus tragiquement célèbre restant son Requiem de Verdi donné devant
Adolf Eichmann.
Ceux qui restent largement ignorés, ce sont ces grands artistes de cabaret, juifs originaires
principalement de Tchécoslovaquie, d’Autriche et d’Allemagne, qui écrivirent et jouèrent des pièces
satiriques au nez et à la barbe des Nazis. Qui, à l’instar des Ghetto Swingers, utilisèrent les armes ultimes, la
musique et l’humour, pour créer et interpréter leur Cabaret Terezin.
C’est à ces artistes que ce spectacle a décidé de rendre leurs voix.
À Paris, ils sont quatre grands artistes sur scène : au piano, Sergeï Dreznin et les
"performers" comédiens et chanteurs Isabelle Georges ("Une étoile et moi", "Du Shtetl à
New York", "Yiddish Rhapsody"), David Krüger (“Mayflower”) et Olivier Ruidavet
("Grease").
La portée de Cabaret Terezin est universelle et la qualité des adaptations de Boris Bergman, qui a
travaillé à partir des textes originaux en allemand, lui donne une force décuplée.
Sa profonde originalité, au-delà de la qualité artistique plébiscitée par les spectateurs des avant-premières
données en 2008 et 2009, est son incroyable force vitale. Et son impact auprès des jeunes publics est
indéniable.
Le projet pédagogique :
6 000 collégiens et lycéens au Cabaret Terezin
Quinze mille enfants passèrent par Terezin. Malgré les interdictions, ils furent scolarisés.
Ils dessinèrent, écrivirent des poèmes et tentèrent de vivre une vie normale.
Près de 90% d’entre eux périrent dans les camps de la mort.
Une exposition d’une quarantaine de ces dessins
est en projet, en lien avec Léo Pavlat, directeur du Musée juif de Prague.
Avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de la Direction de la mémoire, du
patrimoine et des archives (DMPA) au ministère de la Défense, de France Culture…
le Théâtre Marigny accueillera Cabaret Terezin pour 11 représentations exceptionnelles
du 7 février au 10 mai 2010 : six représentations seront réservées aux Scolaires
(toutes places à 5 € + deux accompagnants invités par classe).
en partenariat avec la Direction de l’Action Culturelle du Rectorat de Paris.
Une journée d’information destinée aux professeurs a été tenue au Mémorial de la Shoah
et un travail est mené en parallèle avec son Service pédagogique.
Théâtre Marigny 75008 Paris
Représentations destinées aux Scolaires 2009-2010
• lundi 8 février à 15h • jeudi 11 février à 15h
• mardi 16 février à 15h • jeudi 18 février à 15h
• lundi 8 mars à 15h
• lundi 10 mai à 15h
Contact : Josette Milgram • • cabaret.terezin@gmail.com

dimanche 17 janvier 2010

Le pape Benoît XVI en visite à la synagogue de Rome


LE MONDE | 16.01.10 | 14h19 • Mis à jour le 17.01.10 | 14h58

Vingt-quatre ans après la visite historique qu'y avait effectuée son prédécesseur Jean Paul II, le pape Benoît XVI doit se rendre, dimanche 17 janvier, à la synagogue de Rome. La visite, prévue de longue date, intervient un mois après que Benoît XVI eut, une nouvelle fois, soulevé la colère d'une partie de la communauté juive mondiale en proclamant, le 19 décembre, les "vertus héroïques" du pape Pie XII. Cette étape a ouvert la voie à la possible béatification de ce pape controversé pour son attitude envers les juifs durant la seconde guerre mondiale.
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La relance du processus de béatification, qui avait pris de court le monde catholique, avait été suspendue afin de ne pas envenimer les relations entre le Vatican et le monde juif mises à mal en janvier 2009 par la levée de l'excommunication d'un évêque négationniste, Richard Williamson. L'annonce de décembre a durant quelques jours laissé planer le doute sur la venue du pape à la synagogue. Le président des rabbins italiens a décidé de boycotter l'événement.

"Nous devons dire à la communauté juive ce que Pie XII a fait en faveur des juifs pendant la seconde guerre mondiale et qui n'est pas assez connu", a de son côté défendu le cardinal Walter Kasper, chargé au Vatican des relations avec les juifs. "Pie XII a suivi la volonté de Dieu telle qu'il la comprenait à cette époque, nous ne pouvons le juger avec la mentalité d'aujourd'hui."

Cette explication lui a valu une réponse cinglante du grand rabbin de Rome, Riccardo di Segni, hôte de Benoît XVI dimanche : "Je pense qu'il est moralement et religieusement dangereux de dire que la volonté de Dieu est de rester silencieux." Le grand rabbin a néanmoins espéré que cette visite contribuera "à la lutte contre l'intolérance en général et envers les juifs en particulier". Pour Benoît XVI, qui sera accompagné par le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, cette visite marque "une nouvelle étape sur le chemin irrévocable de la concorde et de l'amitié".

Soixante-dix ans après la Shoah et en l'absence de l'ouverture complète des archives vaticanes de cette époquela controverse sur l'attitude de Pie XII demeure vive. Les raisons qui, en dépit de ce contexte, ont amené le pape à donner un coup d'accélérateur à ce dossier ouvert en 1965 continuent de poser question.

"IL ÉTAIT URGENT D'ATTENDRE"

Benoît XVI a eu accès aux conclusions des historiens chargés, pour la Congrégation de la cause des saints, d'examiner le rôle de Pie XII durant la guerre : "Il en aurait conclu que rien d'accablant ne s'oppose au processus de béatification", estime un connaisseur du Vatican. "En revanche, rien ne dit que la reconnaissance d'un miracle, seconde étape nécessaire à la béatification, arrive rapidement." "Certaines personnalités ont été reconnues "vénérables" et attendent depuis des siècles que leur soit attribué un miracle", rappelle l'historien Jean-Dominique Durand. Cet élément a pu apaiser une partie de la communauté juive.

Plus largement, la décision de Benoît XVI souligne la tendance du Vatican à béatifier tous les papes, y compris l'éphémère Jean Paul Ier. "Cela s'inscrit dans la volonté d'assurer la continuité de la papauté", défend un cardinal romain. "On n'approuve pas les actes d'un gouvernant mais ses vertus chrétiennes", précise-t-il, tout en reconnaissant que, dans le cas de Pie XII, "il était urgent d'attendre". Benoît XVI s'inscrirait donc dans cette tradition qui, depuis un siècle, voit là une manière de sacraliser la papauté et de réaffirmer son autorité sur fond de perte d'influence. Des groupes de pression, attachés à l'infaillibilité des papes, plaident en ce sens à Rome.

"Béatifier, c'est proposer aux chrétiens un modèle de sainteté ; en quoi Pie XII correspond-il à ce modèle ?", s'interroge un théologien, qui tout en reconnaissant à ce pape des qualités, rappelle que son pontificat fut aussi celui de la condamnation de théologiens et des prêtres ouvriers.
Stéphanie Le Bars

vendredi 15 janvier 2010

Deux enquêtes visant des suspects de crimes nazis bouclées en Allemagne

L'Office d'enquête allemand sur les crimes nazis a bouclé deux enquêtes préliminaires visant des suspects de crimes commis sous le IIIe Reich, qui sont susceptibles de déboucher sur de nouveaux procès en Allemagne. Selon Kurt Schrimm, directeur de l'Office – qui avait mené l'enquête contre l'ancien officier John Demjanjuk, actuellement jugé à Munich –, un dossier concerne Samuel K., 89 ans, qui vit près de Bonn, et l'autre Iwan Kalymon, alias John Kalymon, né en Pologne en 1921 et établi aux Etats-Unis.


Samuel K., qui a la nationalité allemande, est soupçonné de complicité de meurtre dans un nombre de cas indéterminé au camp d'extermination de Belzec (Pologne), où ont péri plus de 400 000 personnes. Iwan Kalymon est quant à lui soupçonné du meurtre "d'au moins un juif" en 1942 alors qu'il était policier en Ukraine et auxiliaire des nazis, précise M. Schrimm au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung, dans une interview à paraître samedi 16 janvier.

Samuel K. semble être Samuel Kunz, témoin dans le dossier Demjanjuk et qui, interrogé en juin par des enquêteurs bavarois chargés du dossier Demjanjuk, avait reconnu avoir travaillé au camp d'extermination de Belzec entre 1941 et 1943 : Kunz avait notamment déclaré, selon un article du Spiegel en novembre, qu'"il était évident pour nous que les juifs y étaient exterminés et ensuite également brûlés".

Le parquet de Munich avait décidé de poursuivre John Demjanjuk pour participation au meurtre de 27 900 juifs au camp nazi de Sobibor. Demjanjuk avait été expulsé des Etats-Unis vers l'Allemagne. Son procès est en cours.

lundi 4 janvier 2010

Bonne et Heureuse Année 2010


Le Président, Le Bureau et le Conseil d'Administration dans son ensemble vous présentent ses meilleurs voeux de bonne et heureuse année 2010.
Que cette année soit remplie de Santé, de Bonheur et de PAix pour vous et vos Familles.