mardi 28 décembre 2010

Un jumelage avec Auschwitz dénoncé

Le maire de Ballan-Miré près de Tours a dénoncé la convention de jumelage entre sa commune et la ville polonaise d'Oswiecim (Auschwitz en allemand), dont les autorités cherchent, selon lui, à prendre leurs distances avec le camp d'extermination, apprend-on aujourd'hui auprès de l'intéressé.

La Nouvelle République révèle aujourd'hui que Laurent Baumel, maire socialiste de cette commune de quelque 8.000 habitants depuis 2008, a choisi de dénoncer le serment de jumelage parce qu'il ne fait aucune référence au devoir de mémoire. Ce document a été signé par son prédécesseur, Michel Lezeau (UMP), en 2002, a expliqué l'actuel maire joint par l'AFP. Ballan-Miré (Indre-et-Loire) est la seule ville française jumelée avec Oswiecim, selon lui.

"Le serment ne fait à aucun moment référence à l'Holocauste, à la Shoah et au camp. C'est un jumelage classique entre une petite ville de France et une petite ville de Pologne sur des échanges culturels, touristiques...", s'indigne-t-il. Dès 2008, "j'ai été frappé par l'impression que les autorités locales polonaises voulaient à travers ce jumelage faire oublier le camp" d'extermination nazi, auquel le nom d'Auschwitz reste à jamais associé, raconte-t-il.

Ces autorités, et leur "sulfureux" maire Janusz Marszalek en tête, "sont dans une logique de dissociation de la ville et du camp, de banalisation de la ville elle-même", ajoute-t-il. "Leur truc à eux, c'est de pouvoir dire: +Cessez d'assimiler notre petite ville charmante au camp de la mort, Oswiecim n'est pas Auschwitz+". "Je ne veux pas de près ni de loin cautionner une stratégie consistant à détacher le nom d'Auschwitz de ce que ça signifie dans l'histoire universelle", explique le maire.

L'élément déclencheur a été un article du Point en septembre, montrant que les autorités d'Oswiecim envisageaient la construction controversée d'un centre commercial près du camp, ainsi qu'un projet de mémorial de la Shoah associant juifs, homosexuels, catholiques, etc... "Le maire de la ville lui-même, dans cet article, cite le jumelage avec Ballan-Miré à l'appui de sa stratégie", note M. Baumel. "Je n'ai pas du tout envie que le nom de ma commune soit associé à cela. Donc j'ai pris la décision de dire qu'on arrête les frais".

4 M de victimes de la Shoah identifiées

Le Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem a annoncé avoir réussi à identifier les deux tiers des quelque six millions de juifs victimes du génocide nazi pendant la Seconde guerre mondiale.

"Au cours des dix dernières années, nous avons réussi à ajouter environ 1,5 million de noms de victimes dans notre base de données", a déclaré le président de Yad Vashem, Avner Shalev, dans un communiqué annonçant que la base de données dépassait désormais les quatre millions de noms.

"Les Allemands ont cherché non seulement à détruire les juifs, mais aussi à effacer tout souvenir d'eux", a expliqué M. Shalev, rappelant que l'une des missions centrales de Yad Vashem était donc de "retrouver le nom et l'histoire personnelle de chaque victime".
Cela "nous a conduits à un travail sans relâche pour rendre un nom et une identité à autant que possible des six millions de juifs assassinés par les nazis et leurs complices", a-t-il ajouté.

Sur les 4 millions de noms retrouvés, environ 2,2 millions ont été fournis par des proches ou des amis des victimes. Les autres proviennent des archives et du travail des historiens.
Mais il sera difficile de retrouver les deux millions de noms restant, principalement ceux des victimes tuées en Europe de l'Est, dans l'ancienne URSS et en Grèce.

Partenariat SNCF/Mémorial de la Shoah

Le Mémorial de la Shoah et la SNCF ont signé un partenariat pour le développement des activités pédagogiques destinées aux scolaires sur la période de la deuxième guerre mondiale, annoncent-elles dans un communiqué commun.

Le Mémorial rappelle qu'il a pour mission "la transmission et l'enseignement de l'histoire de la Shoah, la réflexion sur les circonstances dans lesquelles un tel crime a pu être possible" et mène des actions de sensibilisation "contre toute forme de racisme, d'antisémitisme, d'intolérance et de haine de l'autre".

La SNCF, dont les trains avaient été réquisitionnés pour transporter les juifs de France vers les camps d'extermination a "engagé depuis une vingtaine d'années des initiatives visant à mieux connaître son rôle" pendant la guerre. Elle ouvre ses archives aux chercheurs et va notamment publier un guide-sources d'archives de et sur la SNCF.

La convention de partenariat a été signée par le président du Mémorial Eric de Rothschild et par le président de la SNCF Guillaume Pepy. Selon cette convention signée pour 4 ans, la SNCF devient "entreprise partenaire principale du Mémorial de la Shoah".

jeudi 25 novembre 2010

Des affiches antisémites placardées à Paris





Le collage sauvage d'affiches portant en toutes lettres l'inscription "mafia juive" accolée aux mots "racket", "meurtre", "drogue" ou encore "escroquerie" suscite l'émoi depuis quelques jours à Paris et en proche banlieue. "C'est un mélange de tristesse et de rage face à la survivance d'un antisémitisme primaire", déclare Paul-Jacob Dana, un habitant de Boulogne-Billancourt qui a découvert une de ces affiches. L'adjoint au maire de Paris chargé de la Culture, le socialiste Christophe Girard, partage son émotion. "C'est parfaitement intolérable de voir de telles choses en 2010 ! J'ai découvert cette affiche en sortant de chez des amis qui vivent dans le 11e arrondissement et mon réflexe a été d'aller chercher de quoi l'atteindre pour pouvoir l'arracher", raconte l'élu. Reproduisant fidèlement la couverture d'un livre signé d'un auteur d'extrême droite, Hervé Ryssen, les affiches représentent trois hommes censés figurer "les grands prédateurs internationaux" de la "mafia juive". Une version imagée de la théorie du complot.

Alerté par des particuliers, le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) a publié un premier communiqué le 12 novembre, demandant publiquement à la mairie de Paris de "faire détruire immédiatement ces affiches à caractère antisémite". Ce que l'Hôtel de ville s'est empressé de faire, de même que les mairies de Boulogne-Billancourt et de Levallois-Perret. La "fonctionnelle", service municipal de voirie de la capitale, mobilisable 24 heures sur 24, est jusqu'ici intervenue sur une quarantaine de sites où figuraient parfois plusieurs exemplaires de l'affiche. "Elles étaient presque toujours placées en hauteur de manière à ne pas pouvoir être décrochées facilement par les passants", explique la ville de Paris. Dans la foulée, le BNVCA a décidé de déposer plainte pour "incitation à la haine raciale" même si son président Sammy Ghozlan confie qu'il aurait préféré que "la justice s'autosaisisse". La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) prévoit de faire de même dans les prochaines heures.

Une plainte déposée

Nombreux sont ceux qui voit la patte de l'extrême droite dans cette campagne. Pour le chercheur Marc Knobel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), cet incident montre que "le militantisme d'extrême droite est en train de monter d'un cran". Très actives sur Internet, ces mouvances radicales "veulent désormais que leur propagande s'affiche dans les rues, c'est-à-dire à la vue de tous".

Sur le toile justement, il est possible d'acquérir ces affiches. C'est d'ailleurs Hervé Ryssen, passé du communisme libertaire à l'extrême droite radicale, qui propose tout bonnement sur sa page internet de la lui commander : "150 affiches pour 15 euros, frais de port de 13 euros". "Quelques amis nous ont finalement convaincus de reprendre la couverture du livre pour en faire une affiche. Voilà qui est fait. L'affiche, de format 38 x 62 cm, est destinée à être collée sur les murs de votre ville", explique-t-il.

Interrogé par France 3 Ile-de-France, le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite, voit un possible lien entre cette campagne d'affichage et la bataille que se livrent Marine Le Pen et Bruno Gollnisch pour la présidence du Front national. Hervé Ryssen a, en effet, signé plusieurs articles dans le journal d'extrême droite Rivarol, qui prend farouchement parti pour Bruno Gollnisch. Dans l'entourage du candidat, on affirme cependant "ne pas connaître ce monsieur Ryssen". "Nous ne cautionnons absolument pas les écrits de Rivarol", ajoute-t-on.


Les deux hommes estiment qu'il est temps que "le ministère de la Justice fasse appliquer la législation existante en matière de racisme, de discrimination et d'antisémitisme".

Car, s'il est aujourd'hui trop tard pour envisager une interdiction du livre d'Hervé Ryssen, il est encore possible de réagir face aux affiches reproduisant sa couverture.

mercredi 24 novembre 2010

Le Musée d'Auschwitz lance un enseignement en ligne sur l'Holocauste




Le Musée d'Auschwitz a annoncé le lancement jeudi d'un enseignement en ligne sur l'Holocauste et sur l'ancien camp de la mort d'Auschwitz-Birkenau, érigé pendant la seconde guerre mondiale par l'Allemagne nazie dans le sud de la Pologne occupée.

La formation sera divisée en deux parties, l'une sur l'histoire de l'Holocauste, l'autre sur l'histoire du camp où périrent de 1940 à 1945 environ 1,1 million d'hommes, de femmes et d'enfants, dont une immense majorité de juifs de divers pays d'Europe, a indiqué mercredi un porte-parole du Musée d'Auschwitz. Il s'agit d'un projet pilote, destiné à une soixantaine de personnes. Dans un premier temps, l'enseignement se fera en polonais via une plate-forme d'apprentissage en ligne.

'Il y a sur l'Internet des informations parfois peu fiables et même souvent fausses ou incomplètes. L'initiative permettra d'accéder à un savoir crédible, approfondi et cautionné par l'autorité du javascript:void(0)musée', estime Jacek Marciniak, chargé du projet. L'enseignement de l'Holocauste est l'une des priorités du musée.

CENTRE D'ÉDUCATION

Mardi, le Comité international d'Auschwitz, qui supervise la gestion du site de l'ancien camp, a lancé un nouvel appel à l'aide financière pour y créer un centre d'éducation, projet estimé à 6,3 millions d'euros. Le centre, qui comprend un auditorium, plusieurs salles de conférences et une bibliothèque, doit être aménagé dans le bâtiment d'un ancien théâtre qui jouxte le terrain du camp.

Ce bâtiment avait servi d'entrepôt où les nazis avaient notamment stocké le Zyklon B, gaz utilisé dans l'extermination des juifs. 'Il s'agit d'un projet essentiel pour le musée, afin qu'il puisse réaliser sa mission éducative. Or aujourd'hui le musée ne dispose pas d'un véritable centre et ne peut, pour des raisons de logistique, accueillir les groupes de plus en plus nombreux intéressés à suivre un enseignement sur l'Holocauste', a déclaré le porte-parole du musée.

mardi 23 novembre 2010

Royaume-Uni: des manuels scolaires antisémites


Une enquête de la BBC révèle que 5.000 enfants qui fréquentent des écoles islamiques du week-end au Royaume-Uni utilisent des manuels qui assimilent les juifs à des porcs et des singes, qui expliquent que les homosexuels doivent être exécutés ou comment bien couper la main d’un voleur, selon le London Evening Standard.

L’émission d’investigation de la BBC Panorama, qui a été diffusée dans la soirée du lundi 22 novembre, révèle que ces leçons font partie du programme national saoudien qui est enseigné à des élèves de 6 à 18 ans dans 40 écoles à travers le Royaume-Uni. Les manuels pour les enfants de 6 ans enseignent que les non-musulmans finiront leur vie dans les «feux de l’enfer», tandis que ceux destinés aux enfants de 15 ans parlent du complot des sionistes pour prendre le contrôle de la planète.

L’émission est résumée ainsi par ses auteurs sur le site de la BBC:

«Une enquête qui dévoile des preuves dérangeantes que certains enfants musulmans sont exposés à des prêcheurs extrémistes et à des groupes islamistes fondamentalistes. Nous exposons également les écoles à temps partiel où la haine est au programme. L’émission demande pourquoi les inspecteurs académiques n’ont pas vu les signes d’avertissement et examine l’impact que cela pourrait avoir sur la capacité des jeunes musulmans à s’intégrer dans la société britannique.»

Le ministre de l’Education Michael Gove a déclaré que, bien qu’il n’ait «aucune intention d’intervenir dans les décisions prises par l’Arabie Saoudite pour son propre système éducatif», «nous ne pouvons pas accepter de matériel antisémite» dans les écoles anglaises: «C’est exactement le genre de sentiment qui n’a aucune place dans le système d’éducation ou la vie publique britannique», a-t-il rajouté.

Le gouvernement saoudien a déclaré qu’il n’avait pas de lien officiel avec les écoles et les clubs en cause et qu’il ne les soutient pas. Mais selon la BBC, un bâtiment de l’ouest de Londres où Panorama a obtenu un des manuels est détenu par le gouvernement saoudien. Dans une réponse écrite, l’ambassade d’Arabie Saoudite a déclaré que les contenus avaient souvent été pris hors contexte et se référaient souvent à des descriptions historiques.

vendredi 12 novembre 2010

Déportation des Juifs: La SNCF s'excuse pour la première fois



La SNCF a cédé. L'entreprise, par la voix de son patron, Guillaume Pépy, a pour la première fois présenté des excuses pour avoir transporté quelque 76.000 Juifs vers les camps de la mort pendant la Seconde Guerre mondiale, rapporte ce vendredi RTL. Guillaume Pépy s'est rendu Outre-Atlantique début novembre, pour rencontrer des élus de l'Etat de Floride et des associations juives. Il leur a remis une déclaration solennelle, et leur a dit sa «profonde peine» et ses «regrets» pour les conséquences des actes de la SNCF «effectués sous la contrainte de la réquisition».

La SNCF a ainsi cédé à la pression des Etats-Unis, qui menaçaient de lui refuser l'accès à des appels d'offres pour la construction de plusieurs lignes ferroviaires en Floride et en Californie. Ce voyage est en effet intervenu au moment même où étaient organisées les présentations des projets en lice pour la ligne Tampa-Orlando en Floride, qui pourrait être achevée en 2014.

L'entreprise avait jusqu'à présent insisté sur le fait que «les cheminots étaient sous le joug de l'occupant nazi, sous menace de mort». Guillaume Pépy envisagerait également selon la radio d'aménager l'an prochain un lieu de mémoire près de la gare de Bobigny, d'où partaient les convois emmenant les prisonniers du camp de Drancy.

mardi 2 novembre 2010

Une profanation de plus, cette fois dans la Meuse


Quarante-neuf tombes ont été profanées au cimetière israélite de Bar-le-Duc (Meuse). Aucune revendication ni aucune inscription n'a été retrouvée dans le cimetière où la police a comptabilisé 49 stèles renversées et souvent brisées parmi les 126 tombes, a confirmé dimanche soir à l'AFP le procureur de la République Yves Badorc.

Enquête

Les policiers ont été alertés vendredi soir par un promeneur surpris de voir ouverte la grille du cimetière généralement verrouillée. Il a prévenu la police qui a comptabilisé 49 stèles renversées parmi les 126 tombes.

Selon le site de l'Est Républicain qui a révélé cette profanation, la première dans ce cimetière vieux de deux siècles, aucune inscription n'a été laissée par les auteurs.

Le procureur de la République a ouvert une enquête pour «dégradations graves et violation de sépultures» précisant qu'il n'a pas été porté atteinte à l'intégrité des défunts. L'enquête a été confiée au service régional de la police judiciaire de Nancy.

«Acte ignoble et lâche»

La petite communauté juive de Bar-le-Duc n'a pas fait de déclaration, mais le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme a «condamné avec force les profanations cet acte ignoble et lâche».

Dans un communiqué publié dimanche soir, il demande au procureur «de prendre en compte le caractère raciste des dégradations dans ce vieux cimetière juif, qui constituent un acte antisémite malgré l’absence d’inscription».
AFP

Gonneville-sur-Mer doit renoncer à son portrait de Pétain


La mairie de Gonneville-sur-Mer, dans le Calvados, doit renoncer à exposer un portrait du maréchal Pétain dans la salle du conseil municipal car une telle démarche est contraire à 'la neutralité des services publics', a jugé mardi le tribunal administratif de Caen. Ce principe 's'oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes exprimant des opinions politiques, religieuses ou philosophiques', explique dans un communiqué le tribunal, qui 'annule' la décision de la mairie de garder le portrait. Lire la suite l'article

'Le tribunal n'a pas retenu l'argumentation de la commune selon laquelle le portrait de Philippe Pétain, qui n'était pas installé seul, trouvait sa place dans une galerie de portraits historiques des chefs de l'Etat depuis 1871, en raison de [sa] portée symbolique particulière', précise la juridiction. Le tribunal a ainsi suivi l'avis du rapporteur public, qui lors de l'audience du 12 octobre avait souligné que Pétain 'incarne à lui seul le régime' xénophobe de Vichy et sa 'collaboration' avec l'Allemagne nazie.

Le tribunal avait été saisi en début d'année par le préfet d'alors, Christian Leyrit, alerté par la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme. Le haut fonctionnaire avait demandé en vain à la mairie de retirer le portrait. Dans un courrier adressé à la municipalité, il avait rappelé que le régime de Vichy avait 'permis ou facilité la déportation à partir de la France de personnes victimes de persécutions antisémites'.

Le maire sans étiquette de Gonneville, Bernard Hoyé, avait répondu le 27 janvier que 'les conseillers municipaux' voulaient maintenir le portrait. Deux d'entre eux s'étaient néanmoins prononcés publiquement pour le retrait.

Le débat sur l'antisémitisme de Philippe Pétain a refait surface avec la révélation au public début octobre d'un document sur le statut des juifs en octobre 1940 qui prouve selon certains historiens que le maréchal a lui-même durci le caractère antisémite du texte.

lundi 11 octobre 2010

Catherine Pederzoli-Ventura:Mobilisation réussie à Paris



Dimanche 10 Octobre 2010
Plusieurs centaines de personnes,dont notre vice-président A.BORYCKI,Alain Rubin et plusieurs membres de l'association, se sont rassemblées aux abords du ministère de l'Education nationale pour soutenir Catherine Pederzoli et l'ensemble des enseignants, principaux et proviseurs victimes de sanctions injustes pour le seul motif de s'être trop investis dans l'enseignement de la Shoah.

Mobilisation réussie à Paris
Dimanche après-midi, rue de Grenelle, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées en soutien à Catherine et à près de 20 autres enseignants, principaux de collège ou proviseurs de lycées, victimes de sanctions après avoir enseigné la Shoah, organisé des voyages dans les lieux de vie et d'extermination des Juifs d'Europe ou s'être investis dans des commémorations pour la Mémoire d'élèves déportés.

De nombreux intervenants se sont succédé au micro, comme l'UPJF (Union des patrons juifs de France) mobilisés très tôt dans le combat, l'UMPJF, le NVCA, le B'nai B'rith, le SNCA ou le Collectif VAN. Des témoignages émouvants, notamment de Marceline Leridan ont eu un écho très fort dans l'assistance. L'intervention de Dominique Lunel, une proche collaboratrice de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée a aussi été particulièrement appréciée par l'assistance.

Depuis plus de 40 jours, le comité de soutien, dirigé par Marco Perez et Guy Konopnicki, a pu compter aussi sur le soutien quotidien de Radio J. Les journalistes Serge Kovacs et Isabelle Kersimon ont également contribué à la réussite de ce rassemblement.

Une vibrante "Marseillaise" a clôturé la manifestation.

Par cette première mobilisation, le comité de soutien espère avoir été entendu.

Mobilisation réussie à Paris


Comité de soutien

dimanche 3 octobre 2010

STATUT DES JUIFS EN 1940 - Le document qui accable le maréchal Pétain



Un exemplaire du projet de statut des Juifs du 3 octobre 1940, portant des annotations de Philippe Pétain qui durcissent le texte, vient d'être découvert, selon l'avocat Serge Klarsfeld. Pour lui, ce document apporte "la preuve décisive" que ces mesures anti-juives prises par le régime de Vichy venaient de "la volonté même du maréchal Pétain".

Cet "original", "annoté par la main du maréchal Pétain", est "arrivé au Mémorial de la Shoah, il y a quelques jours, par un donateur qui entend rester anonyme", a expliqué dimanche Serge Klarsfeld par téléphone à l'Associated Press, en se disant "absolument" certain de l'authenticité de ce document.

Cet exemplaire est "important" car il "montre que Pétain a participé" à la rédaction du statut "dans le sens de l'aggravation" des mesures prévues par les rédacteurs du projet, a-t-il ajouté. "Au fond de lui-même, il était antisémite et n'a pas défendu les Juifs français dans la mesure où il a pris l'initiative de les persécuter".

"Le statut des Juifs" du 3 octobre 1940 est "un statut qui a été pris sans pression des Allemands, sans demande des Allemands, un statut autochtone. Et maintenant, on a la preuve décisive que c'est la volonté même du maréchal Pétain", a insisté sur France Info le fondateur de l'association des fils et filles de déportés juifs de France.

"Jusqu'à maintenant, on ne disposait que d'un témoignage" en ce qui concerne "le rôle de Pétain dans le statut des Juifs", a rappelé Serge Klarsfeld. Il s'agissait de celui de Paul Baudoin, le ministre des Affaires étrangères de l'époque. Après la guerre, il a déclaré: "le statut a été étudié pendant deux heures, c'est le maréchal qui se montre le plus sévère: 'pas un Juif dans la justice, pas un Juif dans l'enseignement'", a rapporté Serge Klarsfeld sur France Info. "Mais ça, c'est le témoignage de Paul Baudouin. On pouvait à la rigueur le mettre en doute. Là, il est renforcé par Pétain lui-même, puisque c'est de sa main qu'il prend ces mesures anti-juives qui sont extrêmement graves".

En effet, selon Serge Klarsfeld, les annotations manuscrites portées sur le texte "suppriment un certain nombre" d'exemptions "qui ont été faites pour les Juifs, pour avoir accès aux fonctions publiques en particulier". "Par exemple, les rédacteurs du projet n'avaient prévu dans l'enseignement que les proviseurs, les directeurs d'établissements scolaires, les recteurs d'académie, les inspecteurs. Eh bien Pétain, de sa main, ajoute 'tous les membres du corps enseignants' et c'est ce qu'on retrouve dans le statut".

De même, une exemption avait été "prévue pour les Juifs qui sont français, descendants de Juifs nés français ou naturalisés avant 1860". Cette exemption "est supprimée du crayon même du maréchal Pétain", a observé Serge Klarsfeld.

Et de confier à l'AP: "Beaucoup de défenseurs de Vichy disaient qu'il a toujours protégé les Juifs français de vieille souche. On voit là qu'il prend l'initiative de les rayer de l'exemption et de les soumettre" aux "mesures discriminatoires, que même les Allemands ne demandent pas d'ailleurs".

Autre annotation apportée au texte, sur les élections. "Les rédacteurs du projet n'avaient pas prévu les élections, c'est-à-dire que les Juifs pouvaient être députés, sénateurs, membres du conseil municipal etc.... Pétain ajoute de sa main que les Juifs ne peuvent pas faire partie d'assemblées issues d'une élection", a précisé Me Klarsfeld.

Pour lui, c'est bien Pétain qui a écrit ces annotations: "l'écriture de Pétain est caractéristique, il n'y a qu'à regarder le document pour savoir si c'est authentique ou pas, on a pris bien entendu le spécimen d'écriture de Pétain pour comparer", a-t-il assuré à l'AP.

"D'autre part, toutes les modifications qui sont apportées par Pétain se retrouvent dans le texte définitif de la loi", a-t-il dit à l'AP, précisant n'être "pas entré en contact" avec le donateur "parce que lui-même n'est pas expert".

Serge Klarsfeld, également vice-président de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, a expliqué avoir été "tout de suite prévenu" par le Mémorial de la Shoah situé à Paris de l'arrivée du document. Celui-ci "restera comme des milliers de documents originaux au Memorial" qui est le "dépositaire de tout souvenir, documentaire, photo ou autre, concernant le sort des Juifs en France, essentiellement pendant cette période", a-t-il souligné. AP

mercredi 29 septembre 2010

Emile FRAJERMAN n'est plus....




DERNIERE MINUTE

Notre ami Emile FRAJERMAN n’est plus……

Nous avons le regret de vous annoncer que notre ami et adhérent de l’association

Émile FRAJERMAN

nous a quittés le mardi 28 septembre 2010 dans sa 88e année.

Ancien interné des camps du Loiret, évadé de France puis engagé volontaire dans les Forces Françaises Libres (1ère DMI), il a été décoré de la Croix de Guerre.

Les obsèques auront eu lieu le vendredi 1er octobre 2010 au cimetière Parisien de Bagneux .
Rendez-vous à l'entrée principale à 10h30 ou au niveau du carré mixte, Division 46, Ligne 9.

Ni Fleurs, ni couronnes.

Serge et Myriam, ses enfants
Toby et Ariel, ses petits enfants,
Toute sa famille et ses proches

mardi 28 septembre 2010

Un couple néo nazi se découvre des origines juives


Au milieu des années 90, Pawel et Ola, un couple de skinheads de Varsovie, découvrent qu'ils sont juifs. Plus de dix ans après, ils ont totalement embrassé cette nouvelle religion. CNN les a rencontrés et rapporte les étapes qu'ils ont traversées.

«La première chose à laquelle j'ai pensé, c'est qu'est-ce que j'allais bien pouvoir dire aux gens ?». Pawel se souvient encore avec émotion de ce jour où, sa femme et lui, skinheads depuis des années, ont découvert leurs origines : eux, les nationalistes, persuadés de la suprématie blanche, étaient en réalité... juifs. La chaîne américaine CNN a diffusé lundi soir un documentaire où elle raconte quelles étapes ces deux jeunes ont traversé dans leur quête de leur identité : étonnement, colère, refus, et enfin...acceptation.

La révélation éclate à Varsovie au milieu des années 1990. Pawel, à peine la vingtaine, est marié à son amour de jeunesse, Ola. Ensemble, ils partagent les mêmes convictions : la Pologne doit appartenir aux «vrais Polonais». Exit donc les Noirs, les Arabes, les Juifs, ou toute autre «race» qui viendrait perturber cette suprématie. Depuis plusieurs années, ils sont engagés dans le mouvement skinhead. Pawel, régulièrement, «tabasse» avec ses amis, tous issus du même milieu.

Mais Ola, un jour, se remémore une conversation qu'elle a eue avec sa mère alors qu'elle était enfant. Sa mère lui parle de ces racines, prononce le mot «juive». Mais Olga, qui n'a que 13 ans, ne prête guère attention à ces propos. «Cela ne m'intéressait pas, cela m'est sorti de la tête», se souvient-elle dans le documentaire que lui a consacré CNN.

«Je détestais la personne que je voyais dans la glace»

Pourtant, ce jour-là, elle s'en souvient. Inquiète, elle décide de se rendre à l'Institut d'histoire juive de Varsovie, qui compte plus de dix siècles d'archives. Et rapidement, elle trouve des réponses à ces questions : elle est juive. Lui vient alors l'idée de remonter les origines de son époux. Et là encore, même constat : tout comme elle, Pawel est juif.

«Je ne savais pas comment lui dire. Je l'aimais, qu'il soit punk ou skinhead, qu'il frappe des gens ou non. A l'époque, ce mouvement était très actif en Pologne», se souvient Ola. Une fois de retour à la maison, Ola raconte tout à Pawel, qui s'empresse de se rendre chez ses parents qui lui confirment qu'il a bien des origines juives. Le secret familial est dévoilé.

«C'est difficile de décrire ce que j'ai ressenti quand j'ai découvert que j'étais juif, raconte Pawel. J'étais en colère, triste, effrayé, incertain (...) Je ne pouvais pas me regarder dans une glace. J'y voyais un Juif. Je détestais la personne que je voyais».

Pour en savoir plus, Pawel décide de rendre visite à Michael Schudrich, grand rabbin de Pologne. «Je lui ai dis 'écoutez, on me dit que je suis juif, j'ai ce document dans la main, mon père et ma mère m'ont dit des choses. Qui est ce Juif ? Qu'est-ce que cela signifie ? Aidez-moi, ou autrement, je vais devenir fou».

Très engagés dans la communauté juive

Au fil des années, le couple se lie d'amitié avec le rabbin, qu'il considère aujourd'hui comme un mentor, et embrassent leur nouvelle religion. Pawel, 33 ans désormais, revient sur son parcours : «Je ne dis pas que je n'ai pas de regrets (...) Je suis désolé pour les gens que j'ai pu tabasser. Mais je ne m'en veux pas. En revanche, ceux que j'ai blessé peuvent m'en vouloir».

Aujourd'hui, Pawel et Ola sont des membres actifs de la communauté juive varsovite. Pawel suit une formation pour travailler dans un abattoir où la tradition casher est respectée. Ola, de son côté, travaille dans la cuisine d'une synagogue.

«Le fait qu'ils aient été skinheads ne fait en fait qu'accroître le respect que j'éprouve pour eux, explique le rabbin Michael Schudrich. (…) Ils ont compris que ce n'était pas le bon chemin, ils ont accepté, plutôt que de la fuir, l'idée de faire partie de ces gens qu'ils avaient l'habitude de détester», raconte-t-il. Avant de conclure : «Où ils en sont aujourd'hui n'a rien à voir à ce qu'ils étaient dix ans auparavant. L'être humain a cette capacité extraordinaire de pouvoir évoluer. Et parfois, pour devenir quelque chose d'encore meilleur».

dimanche 26 septembre 2010

Les suites de "l'affaire Perderzoli-Ventura"

Mme Pederzoli-Ventura est la professeur de Nancy qui a été suspendue par l'Académie de Nancy-Metz pour avoir "faillie à la laïcité due à une professeur de l'Enseignement Publique" dont nous vous parlions dans notre dernier message.

Cette professeur nous a écrit ce message que nous tenons à partager avec le plus grand nombre. Nous vous incitons à visiter son site et à l'aider, dans la mesure de vos possibilités.
Nous comptons sur vous!!

" Chers Amis
je suis heureuse de pouvoir rentrer en contact avec vous grâce à Alain.
vous êtes au courant de la situation qui m'est faite: depuis 15 ans j'organise avec Michel Serfaty,DPM, les voyages de la mémoire de La Shoah en Pologne(5jours) , je suis suspendue par le recteur de l'académie de Nancy-Metz au motif que je parlerais et utiliserais trop le mot Shoah!
il apparait bien qu'il y ait une volonté au plus haut niveau dans certains cercles de banaliser la Shoah , de déjudaïser les victimes de la Shoah.
le ministre a le pouvoir de me réintégrer , mais il préfère parler des "maladresses inexcusables" de ses 2 inspecteurs généraux au lieu d'imposer au recteur ma réintégration;

dans le nécessaire rapport de force à mettre en place pour que le ministre me réintègre et que l'enseignement de la Shoah ait réellement toute sa place , il y a pourtant des institutions comme le mémorial de la Shoah où certaines personnes ne se sentent pas concernées ,

c'est pourquoi , je vous sollicite , pour que vous puissiez convaincre des personnalités au mémorial et à la FMS de leur nécessaire engagement dans cette bataille; comme vous pouvez le constater sur le site www.soutenonscatherine.fr , animé par Guy Konopnicki et Omri Ezrati , "mon affaire" révèle d'autres affaires similaires restées cachées, des collègues ont subi le même sort que moi, certains ne veulent même pas qu'on parle de leur cas même en mettant des x à la place de leur nom ,tant ils ont été punis et ont peur encore.
l'esprit de Vichy n'est pas mort; mais certains ne veulent pas entendre cela,
je vous assure de mon plus total dévouement à la Mémoire de la destruction des juifs d'Europe
restant à votre disposition
bien à vous"

Catherine Pederzoli-Ventura

mercredi 1 septembre 2010

Une prof suspendue pour avoir emmené ses élèves à Auschwitz?


A Nancy, la professeure d'histoire, de confession juive, est suspendue quatre mois pour avoir manqué à ses obligations "de neutralité et de laïcité".



Une professeur d'histoire de Nancy, a été suspendue quatre mois de ses fonctions pour avoir manqué à ses obligations "de neutralité et de laïcité" en organisant des voyages scolaires dans des camps de concentration, a-t-on appris mardi 31 août auprès de son avocate.

Le rectorat était injoignable mardi après-midi pour donner sa version de cette affaire mais le rapport de l'inspection parle lui d'une "instrumentalisation" des élèves.

Catherine Pederzoli, 58 ans, avait l'habitude d'organiser des voyages en Pologne et en République Tchèque depuis une quinzaine d'années avec ses classes de seconde, première et terminale du lycée public Henri-Loritz de Nancy, a expliqué à l'AFP son avocate, Me Christine Tadic.

"Depuis l'arrivée d'une nouvelle direction de l'établissement en 2007, on s'acharne contre elle, on veut s'en débarrasser", dénonce l'avocate.

"La faute que l'enseignante a commise n'est-elle pas d'être juive?", interroge Me Tadic, qui a saisi mardi en référé le tribunal administratif pour suspendre la décision du recteur. Le tribunal devrait se prononcer d'ici 15 jours.



Suspectée de manipuler ses élèves

Catherine Pederzoli a fait l'objet d'une enquête de l'Inspection générale de l'Education nationale suite à une manifestation organisée par certains de ses élèves en décembre dernier à Nancy, lors d'un déplacement du ministre de l'Education nationale, Luc Chatel. Les lycéens protestaient contre la décision de réduire de moitié le nombre d'élèves participants au prochain voyage.

La professeur d'histoire avait été suspectée d'avoir organisé la manifestation et manipulé ses élèves.

Dans un rapport rédigé en juillet, les inspecteurs pointent des "manquements aux obligations de réserve, de neutralité et de laïcité", et reprochent à l'enseignante l'"instrumentalisation des élèves" par des "lavages de cerveaux".

Les auteurs notent en outre que, lors de leur entretien avec la professeur, cette dernière a prononcé 14 fois le mot "Shoah", "tandis que le terme à la fois plus neutre et juridiquement fondé de "génocide" n'(a été) mentionné que deux fois, comme en passant", écrivent-ils.

"Cette enseignante aurait été chrétienne, on n'aurait pas pu dire qu'elle faisait du lavage de cerveau", dénonce son avocate.

Dans un courrier à Luc Chatel, l'édile demande que soit différée la suspension de cette enseignante, sanctionnée pour manque de neutralité et de laïcité.


Le maire de Nancy, André Rossinot (UMP-Rad), a demandé jeudi 2 septembre au ministre de l'Education nationale Luc Chatel de "différer la suspension" de l'enseignante d'histoire de Nancy qui aurait failli aux obligations de laïcité et de neutralité.
Dans son courrier à Luc Chatel, le maire demande "avec insistance de comprendre l'émotion majeure ressentie à Nancy et au plan national" et de "bien vouloir prendre des mesures pour différer la suspension".

Cela, ajoute la maire, "pour permettre une analyse globale et républicaine évitant tout amalgame fâcheux".

Jeudi matin le ministre a affirmé sur RMC que la suspension de l'enseignante "ne présageait en rien d'une éventuelle sanction finale".

Mais le rapport de l'Inspection générale fait aussi état d'une ambiance de travail "très difficile à vivre", a dit jeudi une proviseur-adjointe.
La proviseur du lycée a affirmé que l'enseignante "fait ce qu'elle veut, comme elle veut et se pose en victime quand on lui demande de s'intégrer à la logique du système".

"Elle a eu une attitude un peu excessive dans le lycée, c'est un juste retour des choses", a déclaré un professeur du lycée public Henri-Loritz.

Des enseignants évoquent aussi une pétition lancée l'an dernier contre l'enseignante et "signée par 180 personnes sur les 320 que compte l'établissement". Ses auteurs, rétorque l'avocate de Catherine Pederzoli, "ont utilisé le conditionnel sans fournir de preuve corroborant leurs allégations".

Dans un communiqué le SNES, qui avait vainement tenté une médiation, a jugé jeudi que "la méthode et les délais pour cette suspension brutale sont inacceptables".

(Nouvelobs.com avec AFP)

mardi 6 juillet 2010

L'ancien SS Adolf Storms est mort avant d'avoir été jugé

Un ancien SS accusé de participation à un massacre de juifs en Autriche est mort la semaine dernière à l'âge de 90 ans, avant un éventuel procès, a annoncé mardi 6 juillet l'administration chargée des poursuites contre lui.

'Il n'était pas incarcéré parce qu'il n'y avait pas de raisons (pour le faire), comme un risque de fuite par exemple. Il est mort chez lui à Duisbourg', a précisé le procureur Andreas Brendel à Dortmund.'Nous sommes déçus. Nous aurions aimé qu'un procès ait lieu. Mais il fallait encore clarifier la question de savoir s'il était apte à être jugé'.

Des poursuites judiciaires avaient été engagées à la mi-novembre contre Adolf Storms, un ancien élément de la division blindée SS 'Viking' accusé d'avoir pris part à l'exécution de 58 travailleurs forcés juifs en mars 1945 en Autriche. Ce massacre est connu sous le nom de Deutsch Schützen, du nom de la commune autrichienne où il s'est déroulé, une bourgade d'un millier d'habitants près de la frontière hongroise.

D'après l'acte d'accusation, des membres de cette division, parmi lesquels l'accusé, ont abattu 57 travailleurs forcés juifs dans les bois le 29 mars 1945 et Adolf Storms en a tué un 58e le lendemain parce qu'il était trop faible pour participer à une marche forcée.

C'est un étudiant qui, effectuant des recherches sur ce massacre, avait retrouvé la trace d'Adolf Storms en consultant l'annuaire téléphonique. Il avait ensuite rencontré et longuement interviewé l'ancien nazi avant d'informer les autorités judiciaires, en accord avec son directeur d'études. Pour le parquet de Duisbourg, qui avait instruit le dossier, l'accusé a agi par adhésion à l'idéologie nazie et par haine de ses victimes.

jeudi 1 juillet 2010

Cérémonies commemoratives à Pithiviers et Beaune la Rolande le Vendredi 16 Juillet 2010


A l'issue de cette journée, nous irons rejoindre la Cérémonie des F.F.D.J.F au Metro Bir- Hakeim à 18heures

Pour réserver votre place dans l'autocar, vous pouvez contacter l'association par mail à : convoi6@yahoo.fr ou par tel Mr SATTINGER : 06.76.43.03.88

mercredi 30 juin 2010

Quand Franco fichait les Juifs d'Espagne pour le compte des nazis


Le régime du dictateur espagnol Francisco Franco a établi en 1941 la liste des 6 000 Juifs vivant en Espagne et a remis l'information au régime allemand nazi, selon un article publié dimanche 20 juin par le journal El Pais.

Une circulaire a été envoyée le 13 mai 1941 par le régime franquiste - vainqueur en 1939 des Républicains au terme de trois ans de guerre civile - à toutes les autorités de province pour demander des informations complètes sur les "israélites nationaux ou étrangers" vivant sur le sol espagnol.

Les fonctionnaires étaient chargés de détailler les convictions politiques, modes de vie et le "degré de dangerosité" de ces personnes, selon un extrait du document publié par El Pais. "La circulaire ne cache pas l'urgence de la tâche. Il faut protéger le Nouvel Etat [franquiste] des agissements possibles de ces individus qui sont 'dangereux'", écrit le journal.

L'initiative a permis de recenser 6 000 Juifs en Espagne et le régime franquiste "a passé l'information aux représentants allemands de l'ambassade de Madrid", précise le quotidien. Pour une "série complexe de raisons", l'Espagne n'est pas entrée en guerre aux côtés de l'Allemagne, "ce qui a évité que les noms inclus" dans ce registre "ne s'ajoutent" aux noms des victimes de l'Holocauste, selon El Pais.

A la fin de la Seconde guerre mondiale, cette "Archive juive sera occultée et systématiquement détruite comme toute documentation compromettante pour le régime franquiste en relation avec la persécution antisémite des années 40", souligne le journal.
LEMONDE.FR | 20.06.10 | 14h31 • Mis à jour le 20.06.10 | 14h31

vendredi 18 juin 2010

Dieudonné de retour dans un spectacle qui s'en prend ouvertement aux juifs !!


L'humoriste Dieudonné, condamné à plusieurs reprises par la justice française pour ses propos antisémites, a présenté jeudi soir dans son théâtre de la Main d'Or "Mahmoud", son nouveau spectacle, dans lequel il s'en prend aux juifs et à Israël.

Devant un public acquis à sa cause, Dieudonné a construit son "one man show" autour de ses thèmes de prédilection: la Shoah, les juifs, l'esclavagisme et l'histoire dont il conteste "la version officielle".

Avant même l'entrée en scène de l'artiste, la parodie d'un discours nazi menace de déportation les spectateurs qui n'auraient pas éteint leur téléphone portable.

Le récit de sa rencontre en novembre dernier avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, - "un guide pour moi" - , qui donne son titre au spectacle, n'occupe que cinq minutes sur près d'une heure et demie.

Dieudonné raconte aussi comment il a rencontré Khaled Mechaal, le chef en exil du mouvement islamiste palestinien Hamas qui contrôle la bande de Gaza. Il le compare au "général de Gaulle de la Palestine, en plus charismatique".

Dès le début du spectacle, Dieudonné annonce s'être converti au judaïsme. "J'ai rejoint la religion du profit", lance-t-il, déclenchant l'hilarité du public.

"Quand tu entends BHL (Bernard Henri-Lévy), tu te dis que si, lui, il est philosophe, peut-être que les chambres à gaz n'ont pas existé", affirme-t-il, réglant au passage ses comptes avec des personnalités du "show business". Dieudonné compare notamment les plateaux d'invités du présentateur Arthur à une "radio communautaire".

"Je ne conteste pas la +shoah+. Je la trouve mal retranscrite. L'Histoire, c'est pour les cons et c'est un nid à problèmes", a-t-il déclaré, faisant allusion à Robert Faurisson.

En octobre 2009, Dieudonné a été condamné à 10.000 euros d'amende pour "injures" antisémites lors de la remise d'un "prix de l'infréquentabilité" à cet historien révisionniste.

"Tout ça pour une histoire de chambre à gaz", ironise-t-il.

Dieudonné met en scène dans plusieurs saynètes des juifs qui dominent des noirs, notamment une scène où un négrier juif parle à son esclave noir.

Il a été condamné le 15 novembre 2007 par la Cour d'appel de Paris à 5.000 euros d'amende pour avoir comparé en 2004 les "juifs" à des "négriers".

La cour d'appel de Paris avait confirmé le 26 juin 2008 sa condamnation à 7.000 euros d'amende pour avoir assimilé en 2005 la mémoire de la Shoah à de la "pornographie mémorielle".

Le rappeur Joey Starr était présent lors de cette première de "Mahmoud".

lundi 14 juin 2010

Aperitif " SS..aucisson et pinards"?

Un projet d'apéritif géant prévu vendredi dans un quartier multiethnique de Paris avec alcool et charcuterie, ce qui exclut tout participant de confession juive ou musulmane, suscite l'émoi d'une partie de la gauche.

Dans le sillage de SOS-Racisme, les élus parisiens du Parti de gauche ont qualifié lundi de provocation cet apéritif "saucisson et pinard" dans le quartier de la Goutte d'or.

Des organisations proches de l'extrême droite avaient utilisé les mêmes ressorts pour organiser des soupes populaires au cochon, à Paris et Strasbourg -- des opérations discriminatoires selon le conseil d'Etat.

A l'instar d'autres "apéros géants", l'invitation pour la soirée "saucisson et pinard" a été lancée fin mai sur le réseau social Facebook par son initiatrice, Sylvie François.

La page comptait lundi plus de 3.500 membres, selon Sylvie François, qui dénonce l'islamisation du quartier parisien où sont situées plusieurs mosquées.

Pour le Parti de gauche, derrière l'appellation "saucisson et pinard", "a priori inoffensive, se cache une grossière provocation visant à créer des incidents avec les habitants et les commerçants du quartier".

"Ni populaire, ni festif, ni laïque et républicain, ce rassemblement s'annonce comme haineux, violent et raciste. Il ne doit pas être toléré", écrivent les élus parisiens du parti de Jean-Luc Mélenchon.

"BANALISATION DU NAZISME" ?

Le PG estime aussi que l'affiche de l'événement colle les deux "s" du mot saucisson avec la même typographique que celle utilisée par les troupes de choc nazies, les Waffen-SS.

"Cette banalisation du nazisme est absolument abjecte et, selon nous, devrait être l'objet d'une sanction pénale", soulignent les conseillers de Paris.

L'organisation SOS-Racisme a demandé au préfet de Paris d'interdire la manifestation de vendredi.

Sur Facebook, Sylvie François, qui se présente comme Française de souche, non politisée et habitante du quartier de la Goutte d'or, précise lundi que les "négociations sont en cours avec les autorités.

Plusieurs groupes proches de l'extrême droite, comme Riposte laïque ou Bloc identitaire, soutiennent son initiative.

Sylvie François précise vouloir organiser une "protestation joyeuse, festive, conviviale contre la privatisation à des fins religieuses" de certaines rues du quartier où sont situées des mosquées qui "sont bloquées à la circulation à chaque prière du vendredi".

Il s'agit, dit-elle, de se mobiliser face aux "adversaires résolus de nos vins de terroir et de nos produits charcutiers".

Dans la nuit de dimanche à lundi, un groupe Facebook s'est créé pour appeler à un "apéro géant halal et thé à la menthe" à la Goutte d'or, dont la date n'est pour l'instant pas fixée.

Ses deux fondateurs revendiquent "la nécessité de la lutte contre le racisme et la xénophobie (...) qui prend tout sons sens à La Goutte d'Or, célèbre par ses richesses culturelles et ses traditions".

jeudi 3 juin 2010

ARMES LOURDES TROUVEES DANS LE BATEAU MARMARA

cette vidéo montre qu’au cours du déchargement du bateau Marmara au port d’Ashdod, derrière les sacs de farine étaient planquées de armes lourdes et les munitions idoines
mortiers, obus,bazookas , sans compter coffre où a été trouvé un coffre avec un million d'euros destiné aux Hamas

faut donner un max de pub à cette Vidéo :

http://www.flix.co.il/tapuz/showVideo.asp?m=3423928

mercredi 2 juin 2010

ANTI- PROPAGANDE : LA FLOTILLE DE LA LIBERTE REFUSE L' AIDE HUMANITAIRE D'ISRAEL

C'est épuisant d'avoir à utiliser internet pour faire entendre "l'Autre VERSION des FAITS"sans qu'elle ait accès aux médias traditionnels.

Information importante tombée hier soir du Ministère Israélien des Affaires Etrangères, Free Gaza et sa “flottille de la liberté” ont refusés une offre d’acheminement par Israël. L’argument de Jérusalem était le suivant: “vous savez très bien que votre bateau est illégal. Nous avons par le passé refusé toutes vos flottilles de ce genre et nous n’accepterons pas plus celui-là. Vous souhaitez faire passer de la marchandise, pas de problème. Venez en Israël et nous ferons passer cette marchandise par les voix terrestre”.

Malheureusement, comme nous l’expliquons, ce mouvement pro-palestinien n’a cure de l’aide humanitaire et sait pertinemment que ses 10 tonnes seront perdus. Ils veulent faire une action politique. En zoomant un peu sur la situation, on peut même être certain que les bateaux de Free Gaza rendraient heureux tous ceux qui sont à bord s’ils étaient coulés par Israël. Ils sont tellement maso!

Quoi qu’il en soit, Yigal Palmor, le porte parole du Ministère vient de mettre une vidéo en ligne sur youtube. Elle est en anglais mais nous allons décrire brièvement ce qu’il dit. Cette vidéo est essentielle car elle à le mérite de mettre les points sur les i.



Les organisations internationales ainsi que les compagnies privées basées à Gaza assurent que tous les biens comme la nourriture, les vêtements, les médicaments, entrent tous, tous les jours à Gaza.”

- Dans une “semaine typique” (ou moyenne), 15.000 tonnes d’aide entrent dans Gaza.

- Des camions avec de la viande, des légumes, de la volaille, du blé, de la nourriture pour bébé, du lait, du poisson, des fruits, arrivent à Gaza tous les jours.

- Les matériaux de constructions entrent aussi dans Gaza quand ils sont transportés par les organisations internationales -et tant que le Hamas n’a pas la motivation de s’en servir pour fortifier ses bunkers!

- Depuis le cessez-le-feu, nous avons donné plus d’un million de tonne de bien à Gaza. Cela fait presque 1 tonne par habitant!

- Les passages terrestres pour entrer dans Gaza sont bien plus pratique et facile et les organisateurs de la flottilles le savent très bien. Ils savent aussi que dépuis décembre 2008, leurs navires ont été interdits d’accoster à Gaza. Israël a invité les organisateurs d’utiliser les points de passage terrestre au même titre que toutes les organisations internationales. Ceci-dit, ils sont moins intéressés pour transporter de l’aide humanitaire que pour promouvoir leur vision radicale du conflit. Alors qu’ils se glissent eux-même dans le rôle de l’aide humanitaire, ils sont surtout engagé dans de la propagande politique au détriment de l’aide humanitaire pro-palestinienne.

- Si les organisateurs voulaient vraiment faire rentrer leurs biens dans Gaza, ils utiliseraient les canaux légaux et traditionnels comme nous le leur avons proposé.

Voilà qui est clair, net et précis. A présent, il ne tient qu’aux lecteurs de JSSNews de lire cet article, de le partager avec des amis par email, sur facebook, ou sur les autres blogs. Il est aussi important qu’un maximum de personnes se rendent sur des sites généralistes (presse, gros sites internet, etc) ou l’on parle du mouvement Free Gaza et de la Flottille pour y retranscrire la vérité. Celle que nous venons de mettre en ligne et qui, sans vous, restera anonyme. Il est de votre devoir, chers amis défenseurs d’une information libre et juste, chers amis d’Israël, de dire au monde ce que personne ne veut entendre! Sans vous, la propagande de ce mouvement politique pro-palestinien fera plus de dégâts que vous ne pouvez l’imaginer… Après quoi, nous nous plaindrons tous du mauvais traitement de l’information par les médias. A nous de nous battre avec nos mots pour que demain, nous puissions être fier d’avoir défendu Israël la tête haute.

samedi 1 mai 2010

Journée nationale du souvenir : une mairie censure la lettre d'une ancienne déportée


LEMONDE.FR avec AFP | 28.04.10 | 12h13 • Mis à jour le 28.04.10 | 12h15

La mairie de Parthenay a censuré une lettre écrite par Ida Grinspan, ancienne déportée, qui devait être lue à des élèves le 29 avril dans le cadre de la journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation, selon le Courrier de l'Ouest de mercredi.

Nathalie Lanzi, professeure d'histoire-géographie au collège de la Couldre (Deux-Sèvres), qui accompagne depuis cinq ans ses élèves "volontaires et enthousiastes" aux cérémonies commémoratives et patriotiques, avait demandé à l'ancienne déportée d'Auschwitz de rédiger un texte que les élèves devaient lire dimanche, a-t-elle raconté au quotidien. Mais ce témoignage a heurté Michel Birault, ancien gendarme et adjoint chargé des affaires patriotiques. Ida Grinspan y évoque son arrestation par trois gendarmes alors qu'elle avait 14 ans. La professeure a accepté, à contrecœur, de remplacer le mot "gendarmes" par "hommes".

"UNE FORME DE CENSURE"

M. Birault a présenté ensuite le texte au maire, Xavier Argenton (Nouveau Centre) qui, lui, a refusé sa lecture. "Ne stigmatisons pas une catégorie professionnelle qui, dans ces temps troubles, avait obéi aux ordres de l'autorité légitime", a-t-il dit à son adjoint. Ce texte "n'est pas de nature à apaiser les ressentiments à une époque où le repentir est malheureusement mis en exergue", a-t-il ajouté.

"Mes élèves ne participeront plus au devoir de mémoire et aux cérémonies commémoratives. Je renonce à souscrire à ce que j'appelle une forme de censure, a indiqué au quotidien Mme Lanzi, également conseillère régionale socialiste. Mon objectif n'était pas de blesser, mais de dire l'histoire. Je suis attachée au devoir de mémoire et au souci de vérité", a-t-elle conclu Nathalie Lanzi.

Pour Ida Grinspan, "c'est terrible, cette mentalité-là". "Il faut savoir regarder la vérité en face. Ce que je dis dans ce texte, je le dis chaque fois que j'interviens dans une école. Je dis simplement ce qui a été", déclare-t-elle.

Agression antisémite présumée d'un homme juif à Strasbourg

Un homme de 43 ans porteur d'une kippa, de confession israélite, a été agressé à coups de couteau vendredi vers 12h30 dans le centre de Strasbourg (Haut-Rhin) par deux hommes qui ont été interpellés, a-t-on appris de source policière.

"Il s'agit clairement d'une agression à caractère antisémite", précisait-on de même source.

La victime a été prise à partie place de l'Homme de Fer, dans le centre-ville, par deux hommes qui lui ont donné plusieurs coups de couteau et l'ont roué de coups. Touchée au niveau de la tête, du dos et des épaules, la victime a été hospitalisée dans un état grave.

Alertés, des policiers en VTT ont rapidement interpellé un premier suspect tandis que le second l'était quelques minutes après par une brigade anticriminalité. Ils ont été placés en garde à vue. Ils sont âgés de 38 ans. L'un d'eux est d'origine maghrébine.

"Il y a une connotation psychiatrique à cette affaire, les deux hommes ayant affirmé s'être connus en milieu hospitalier", indiquait-on de même source. Le commissariat a été chargé de l'enquête.

Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme a condamné "avec la plus grande vigueur" cette agression. "Les actes antisémites ne cessent pas malgré les mesures prises", déclare-t-il dans un communiqué. "Nous considérons qu'il est inadmissible que dans notre pays, un juif soit encore en danger, et ne puisse circuler librement".

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a dénoncé dans un communiqué un "acte extrêmement violent à caractère antisémite", s'inquiétant "du climat délétère de violences racistes et antisémites qui s'est installé cette semaine, cette agression faisant suite au mitraillage d'une mosquée à Istres, ainsi que d'une boucherie Halal à Marseille". AP

mercredi 31 mars 2010

Décès de Moshe GARBAZ, un des derniers survivants du Convoi 6

Nous avons la tristesse de vous annoncer le décès de Moshe GARBAZ, un des derniers survivants du Convoi 6 le Mercredi 31 Mars 2010 à l'age de 97 ans.




Moshè Garbarz était né en 1913 à Praga, un faubourg de Varsovie. Encore adolescent, il a émigré à Paris avec sa famille. Arrêté le 14 Mai 1941, il a été déporté par le Convoi 6 le 17 Juillet 1942, il a survécu plusieurs années dans des camps d'extermination. Après guerre, il est retourné en France, où il a gagné sa vie comme artisan maroquinier.

En 1983, il a publié avec son fils Elie, un livre de souvenir intitulé "Un survivant" aux Editions RAMSAY dans lequel Moshe Garbarz, un homme simple, un père, raconte à son fils, Elie, sa vie mouvementée : son enfance et sa jeunesse en Pologne, le racisme dont il a été victime quand il a dû émigrer en France, et puis sa déportation vers Auschwitz. Quand il arriva à Auschwitz, en 1942, Moshè Garbarz fut accueilli par les paroles sans espoir d'un autre déporté : " Ici, personne ne peut t'aider. Il n'y a pas d'organisation, tout le monde meurt, il te reste trois semaines à vivre. " Trois semaines qui ont duré trois ans. Moshè Garbarz retrace ces trois années, trois années placées sous les signes de l'horreur et de la barbarie. Au jour le jour, il nous raconte le travail forcé, la faim, les terribles bastonnades, son impuissance face à la mort de ses compagnons... Il eût été sacrilège, selon lui, de " faire de la littérature " sur Auschwitz. Aussi son récit est-il tout en transparence et en simplicité. Et c'est ce dépouillement même qui nous prend à la gorge. " Vais-je mourir demain ou tiendrai-je encore une semaine ? " telle était la question lancinante qui s'imposait à Moshe chaque matin. Aidé par une chance quasi miraculeuse, mais aussi par son héroïsme et sa lucidité, Moshe Garbarz sauvera sa vie cinq fois, dix fois, et finira par revenir chez lui. Le témoignage sobre et fort d'un survivant des camps. Un récit parfois insoutenable, dont naît pourtant l'espoir.
Les obsèques auront lieu le Mardi 6 Avril à 11h30 au Père Lachaise

lundi 22 mars 2010

Une «Liste de Schindler» en vente pour 2,2 millions de dollars


La seule copie privée de la «Liste de Schindler» établie par l'industriel Oskar Schindler pour sauver des juifs des camps de concentration, est en vente pour 2,2 millions de dollars (1.622.000 d'euros), a annoncé lundi le vendeur. «C'est le seul exemplaire restant aux mains d'un particulier», a souligné Gary Zimet, expert dans la vente de documents historiques, «et c'est peut-être bien le document le plus important relatif à la Seconde Guerre Mondiale».

La liste établie par Schindler et son comptable Itzhak Stern, rendue célèbre par le film éponyme de Steven Spielberg, est datée du 18 avril 1945 et est longue de 13 pages. Y figurent les noms de 801 personnes, avec leurs professions et dates de naissance. Zimet, qui anime le site internet MomentsInTime.com, a décidé de vendre le document au premier acheteur qui se présenterait, plutôt que d'organiser une enchère.

L'identité du propriétaire du document n'a pas été révélée. Sept différentes versions de la liste ont existé, et seules quatre autres subsistent encore, selon Gary Zimet. L'une se trouve au Musée américain de l'Holocauste à Washington, une autre aux archives fédérales allemandes à Coblence, et deux sont conservées au Memorial Yad Vashem en Israël, a-t-il précisé.

(Source AFP)

Des documents sur les dirigeants d'Auschwitz découverts près du camp

Le musée d'Auschwitz a annoncé lundi la découverte de documents concernant la vie quotidienne des gardiens et des commandants, dans le grenier d'une maison proche du camp de concentration et d'extermination tenu par les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Des historiens ont commencé à examiner ces pièces, qui comportent notamment des tickets d'alimentation, une carte et des certificats de décès, a précisé le porte-parole du musée, Pawel Sawicki.

Ces documents, plus de 200 au total, ont été retrouvés récemment dans le grenier d'une maison en cours de rénovation dans la ville d'Oswiecim (Auschwitz en allemand), dans le sud de la Pologne, où les nazis avaient construit le camp d'Auschwitz-Birkenau.

Plus d'un millions de prisonniers soumis au travail forcé, des juifs pour la plupart, ont péri dans les chambres à gaz ou succombé à la faim et à la maladie entre 1940 et 1945 à Auschwitz.

samedi 13 mars 2010

Holocauste: deux monuments en Pologne cibles d'actes de vandalisme


Des graffitis à caractère antisémite ont été inscrits par des inconnus sur des monuments à la mémoire de l'Holocauste, dans un ancien camp de concentration nazi situé en Pologne. Une enquête a été ouverte par les autorités.

Plusieurs graffitis dont "Jude Raus", qui veut dire en allemand "Juifs dehors", et "Hitler Good!" en anglais ont été découverts samedi sur un grand monument érigé dans l'ancien camp de Plaszow, près de Cracovie. Une petite plaque commémorative a également recouverte à la peinture d'une croix gammée et des mots "Jude Raus".

La découverte a eu lieu la veille d'une marche du souvenir destinée à marquer le 67e anniversaire de la liquidation du ghetto de Cracovie. Le 13 mars 1943, des soldats allemands lancèrent une opération de deux jours au cours de laquelle ils vidèrent le ghetto de Cracovie des quelque 16.000 Juifs qui y vivaient, et les envoyèrent à Plaszow et dans le camp de la mort d'Auschwitz-Birkenau.

Selon l'agence de presse PAP qui a cité une responsable de la police, Anna Zbroja, les autorités se sont rendues sur place pour déterminer la date à laquelle ces profanations ont été commises.

vendredi 26 février 2010

BERTRAND DELANOË : Paris participera à la préservation d'Auschwitz-Birkenau


"S’étalant sur 191 hectares, le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau tombe peu à peu en ruine. 1,1 millions de personnes dont 1 millions de Juifs, furent exterminées dans ce qui demeure comme le plus terrible symbole de la barbarie nazie.

A l’heure du 65ème anniversaire de l’ouverture de ce camp, le cri d’alarme lancé par le premier ministre polonais, Donald Tusk, doit être entendu, lui qui depuis un an, appelle la communauté internationale à mobiliser 120 millions d’euros afin d’assurer la préservation et l’entretien de ce site « comme un rappel à la mémoire et une preuve du crime accompli ». L’ampleur des travaux est effectivement considérable, intégrant à la fois les 22 baraques en bois de Birkenau, des bâtiments en briques, les miradors ainsi que les vestiges des funestes chambres à gaz et fours crématoires. Seule l’Allemagne s’est à ce jour engagée à hauteur de 60 millions d’euros. Face à cet enjeu, il est pourtant essentiel de servir la vérité en préservant la trace de l’indicible comme témoignage à destination des jeunes générations. C’est pourquoi, au nom de notre capitale, je proposerai aux élus du Conseil de Paris – et ce dès notre séance de février – que notre collectivité contribue à ce chantier majeur, à hauteur de 310 000 euros, soit l’équivalent symbolique du coût de restauration d’un de ces 22 bâtiments, où des centaines de milliers d’êtres humains furent parqués dans des conditions parfaitement atroces, confrontés quotidiennement au froid, aux épidémies, à la faim et à la brutalité bestiale de leurs bourreaux. Je souhaite qu’à son tour, la France joue pleinement son rôle, à la mesure de ce que l’Histoire peut légitimement attendre de notre pays."

LE MONDE A L'ENVERS!!

Des polonais réclament réparation après leurs expropriations lors de la construction du camp d’Auschwitz

Quelques semaines après l’anniversaire de la libération d’Auschwitz, des centaines de Polonais demandent réparation au gouvernement allemand après avoir été expropriés lors de la construction du camp de la mort

Les nazis ont pris leurs maisons et leurs terrains il y a 70 ans.

Marian Barus avait 7 ans à l‘époque. Il se souvient très bien de ce jour où lui et sa famille ont du quitté les lieux en moins de deux heures. “Les gens d’ici étaient très troublés car beaucoup d’entres eux ont été déplacés. Les Allemands les ont empêchés de prendre leur bétail et tous les animaux ont erré dans le village. Et même ceux qui n’ont pas été déplacés sont restés attérés par ce qui se passait, c‘était horrible”.

Eva Shepanska se bat elle aussi pour obtenir réparation. Les nazis ont confisqué les biens de sa famille. Elle a retrouvé des documents à la mairie.

Le porte-parole du musée d’Auschwitz explique que “les conditions étaient très difficiles pour les gens qui ont été déplacés. Certains jeunes ont été envoyés contre leur gré pour travailler comme des esclaves en Allemagne et dans les territoires occupés”.

Auschwitz fut le plus grand camp de concentration et d’extermination du Troisième Reich. Crée en mai 1940, il ne fut libéré que le 27 janvier 1945. Plus d’un million de personnes y furent exterminées dont 95% de juifs.

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vendredi 5 février 2010

EXPOSITION A LA MAIRIE DU 15ème DU 9 AU FEVRIER

Nous vous invitons à vous rendre à la Mairie du 15ème Arrondissement 31 rue Peclet 75015 Paris au niveau de la Salle Saint Lambert où sera montée notre exposition:

"Convoi 6- Un train parmi tant d'autres"

Visite de mardi à vendredi de 10H à 17H et le samedi matin de 9Hà 12H
L'inauguration aura lieu le Mardi 9 Février à 18H30

jeudi 28 janvier 2010

Le 27 janvier, jour anniversaire de la libération d'Auschwitz, on parle encore d'antisémitisme


Laurent Fabius "a une tronche pas catholique". C'est la nouvelle diatribe de Georges Frêche, tête de liste divers-gauche en Languedoc-Roussillon pour les élections régionales. Connu pour ses déclarations à l'emporte-pièce, le président sortant du conseil régional récidive et s'exprime en ces termes jeudi dans les colonnes de L'Express .

Alors que Laurent Fabius a déclaré sur Canal+ qu'il ne serait pas certain de voter pour lui s'il était électeur en Languedoc-Roussillon, Georges Frêche réplique : "Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème : il a une tronche pas catholique." Or Laurent Fabius est d'origine juive.

Sollicité par lepoint.fr, l'ex-Premier ministre socialiste n'a pas souhaité réagir et lance, sibyllin : "Vous verrez dans quelques jours."

Martine Aubry "indignée"

Les propos de Georges Frêche suscitent de vives réactions à gauche. La première secrétaire du PS Martine Aubry se dit "indignée" et a annoncé qu'elle saisirait mardi la direction du PS pour "décider des suites". Proche de Laurent Fabius, Claude Bartolone appelle les militants socialistes à "quitter toute liste où il y aurait Georges Frêche". "Ce n'est pas un abruti. En prononçant ces mots, il était conscient de la violence dirigée contre Laurent Fabius", affirme le député socialiste de Seine-Saint-Denis.

De leur côté, les Verts ont dénoncé des propos "inadmissibles" et "aux relents nauséabonds". "Il faut que toutes les organisations de gauche, celles qui refusent toute concession avec le racisme et l'antisémitisme, réagissent sans tarder, le PS en particulier", a souligné Jean-Louis Roumégas, porte-parole national des Verts et tête de liste Europe-Écologie en Languedoc-Roussillon.

Exclu du PS en 2007 pour des propos controversés sur les harkis qu'il avait traités de "sous-hommes" (février 2006) et sur l'équipe de France de football "trop black" (novembre 2006), Georges Frêche bénéficie du soutien des militants de sa région. Si ses dérapages lui ont valu de ne pas bénéficier de l'investiture nationale du PS pour le scrutin de mars, les militants de Languedoc-Roussillon ont massivement voté en faveur des listes soutenant Georges Frêche, déjà porté par les cinq fédérations départementales du PS.

mercredi 27 janvier 2010

Soixante-cinq après, des survivants d'Auschwitz commémorent la libération du camp


Des survivants d'Auschwitz se sont réunis mercredi sur le site de l'ancien camp d'extermination nazi pour le 65e anniversaire de sa libération, marqué par une cérémonie à laquelle a participé le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
Les survivants, accompagnés de leurs enfants et des personnes venus honorer la mémoire des millions de Juifs exterminés par les Nazis, ont marché dans la neige et le froid au milieu des casernes et des miradors des camps voisins d'Auschwitz et de Birkenau, deux symboles de l'Holocauste.

En cette journée du souvenir de l'Holocauste, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a rejoint les représentants de l'Etat polonais plus tard dans la journée pour une cérémonie solennelle à Birkenau, le plus grand des deux camps.

"De cette terre damnée d'Auschwitz et Birkenau et des autres camps de la mort s'élèvent les voix de millions de nos frères et soeurs qui ont été asphyxiés, brûlés et torturés", a déclaré le Premier ministre israélien à la foule venue commémorer la libération des camps par l'Armée soviétique en 1945.

S'adressant en hébreu après de brèves remarques en anglais, il a juré solennellement qu'Israël ne permettrait à personne d'effacer la mémoire des victimes des camps nazis.

"Mes frères et soeurs assassinés, mes frères ayant survécu à cet enfer, je suis venu ici aujourd'hui de Jérusalem pour vous dire que nous n'oublierons jamais", a dit Benyamin Nétanyahou. "Nous ne laisserons pas les négationnistes et les profanateurs de tombes effacer ou déformer la mémoire", a-t-il ajouté. Ses propos visaient tout particulièrement le président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui a mis en doute à plusieurs reprises la réalité de l'Holocauste.

Dans un message vidéo, le président américain Barack Obama a de son côté salué les survivants qui ont la "force de revenir, tant d'années plus tard, en dépit de l'horreur" dont ils ont été témoins, de la "souffrance" endurée" et des proches qu'ils ont perdus en ces lieux.

"Il est de notre devoir sacré de nous souvenir de la pensée malsaine qui a amené à cela -comment une grande société de culture et de science a succombé aux pires instincts de l'homme et rationalisé le crime de masse et l'un des actes les plus barbares de notre histoire", a-t-il souligné.

Le président polonais Lech Kaczynski a par ailleurs rappelé la souffrance de la nation polonaise, occupée par l'Allemagne nazie pendant la guerre tout en reconnaissant la souffrance unique endurée par les Juifs.

A Berlin, le président israélien Shimon Pérès a prononcé un discours devant le Parlement allemand, appelant à traduire en justice les auteurs des crimes nazis.

Le pape Benoît XVI a de son côté évoqué au Vatican l'"horreur des crimes" commis dans "les camps de la mort créés par l'Allemagne nazie". "Puisse la mémoire de ces événements -particulièrement la tragédie de la Shoah qui a frappé le peuple juif-, susciter le respect pour la dignité de chaque personne afin que tous les hommes puissent se percevoir comme une seule grande famille", a ajouté le souverain pontife.

Les Nazis ont ouvert le camp d'Auschwitz au cours de l'été 1940 après avoir envahi et occupé la Pologne. Le camp est devenu le centre névralgique de la "Solution finale", le projet d'extermination des Juifs d'Europe.

A la fin de la Seconde guerre mondiale, au moins 1,1 million de personnes, pour la plupart juives mais aussi polonaises et tziganes, avaient péri dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau ou de famine, de maladie et du travail forcé. Quelque six millions de juifs ont été tués pendant l'Holocauste.

Des célébrations ont été organisées dans le monde entier pour marquer la Journée de la mémoire de l'Holocauste, décrétée journée internationale de commémoration par les Nations unies en 2005. AP

Un cimetière juif de Strasbourg profané par des croix gammées

Des croix gammées ont été découvertes sur une vingtaine de tombes du cimetière israélite de Cronenbourg, un quartier de Strasbourg, a-t-on appris auprès de la police. Certaines tombes portaient l'également l'inscription "Jüden Raus"

Treize autres stèles ont été renversées et se sont, pour certaines, brisées, a-t-on précisé de même source.

Cette profanation intervient un 27 janvier, Journée internationale en mémoire des victimes de l'Holocauste, 65 ans après la libération du camp d'Auschwitz par les troupes soviétiques.

lundi 25 janvier 2010

Un ancien dirigeant néonazi reconnaît sa responsabilité dans l'affaire du vol d'Auschwitz




Des néonazis suédois seraient les commanditaires du vol de l’inscription «Arbeit macht frei» («le travail rend libre») qui ornait l’entrée de l’ancien camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Si cinq Polonais ont été arrêtés le 21 décembre, trois jours après les faits, le cerveau serait toujours en liberté. En Suède, plus précisément.

Les médias suédois et polonais affirment qu’il s’agit du chef d’un groupuscule néonazi. Agé de 33 ans, celui-ci assure n’être qu’un «intermédiaire» au sein d’une opération bien plus large visant à financer, avec le profit de la vente à des collectionneurs de la célèbre pancarte, une série d’attentats contre des députés et le chef du gouvernement suédois.

Hier, le tabloïd polonais Fakt a révélé son nom : Anders Högström. Högström est le fondateur du Front national-socialiste, créé en 1994 et qu’il a dirigé pendant cinq ans avant une reconversion spectaculaire. Recruté par l’association Exit, qui vient en aide aux jeunes militants néonazis, il a pris sa carte au Parti social-démocrate puis a rejoint les rangs du Parti modéré, avant d’être condamné à plusieurs reprises ; dans des affaires de vol, notamment.

Associé. Selon le quotidien Gazeta Wyborcza, c’est en Suède qu’il a rencontré l’un des cinq Polonais inculpés pour le vol de l’inscription. L’homme, «un entrepreneur originaire de Czernikowo, un village du nord de la Pologne», a travaillé en Suède, il y a deux ans, pour le compte d’«une société appartenant à la famille d’Anders H.». Le Suédois, qui aurait commandité le vol, s’est ensuite rendu en Pologne. Boguslawa Marcinkowska, porte-parole du parquet de Cracovie, chargé de l’enquête, parle d’«une visite de repérage sur le site de l’ancien camp nazi effectuée en mars 2009 en compagnie de deux Polonais, qui ont depuis été placés en détention provisoire». Selon Gazeta Wyborcza, le contact d’Anders H., «qui ne voulait pas se salir les mains», a recruté quatre hommes originaires de sa région, tous condamnés pour vols. La voiture qui devait servir au transport de l’enseigne aurait été mise à leur disposition par un associé du Suédois, «un immigré originaire des Balkans qui vit en Suède».

Dans un entretien au tabloïd suédois Expressen paru hier, l’ex-leader néonazi affirme n’avoir été qu’un «intermédiaire». Il dit avoir aidé la police polonaise dans son enquête : «Je les ai contactés immédiatement et je leur ai donné toutes les informations dont je disposais. Je n’ai pas commis de crime. J’ai veillé à ce que l’inscription soit retrouvée.»

Mais, selon les enquêteurs polonais, l’homme a surtout paniqué face à l’émotion suscitée dans le monde par le vol. Le parquet de Cracovie a déposé une demande d’assistance auprès du ministère suédois de la Justice. Boguslawa Marcinkowska précise qu’elle vise à «confirmer l’identité» de deux résidents suédois et à «interroger une troisième personne en qualité de témoin». Côté suédois, on confirme qu’une requête a bien été enregistrée. «Elle est en cours d’examen», assure la procureur Sara Myredal.

Clandestin. La piste suédoise a été évoquée pour la première fois quelques jours seulement après le vol. Le 23 décembre, le tabloïd scandinave Aftonbladet publiait le témoignage de l’ancien leader d’un parti nazi, qui racontait être à l’origine de l’opération. Le même, vraisemblablement, qui s’exprimait hier dans les pages d’Expressen. Selon lui, l’argent de la vente de la pièce en fer forgé aurait permis d’organiser des attentats visant le Parlement suédois, le ministère des Affaires étrangères et le domicile du Premier ministre, Fredrik Reinfeldt. L’homme assure que l’opération a été montée par un groupe clandestin. «Mon rôle était d’établir un contact avec un acheteur.» Une personne qui aurait été prête à payer «plusieurs millions [de couronnes]». Le 24 décembre, le Service de la sûreté suédoise (Säpo) a révélé qu’il était au courant de ces menaces. «Nous en avions connaissance depuis un certain temps et nous avions pris des mesures pour obtenir davantage d’informations», confie le porte-parole de la Säpo, qui refuse de confirmer que la menace émane d’un groupuscule nazi.

«Il y a plusieurs années, la police a démantelé un groupe similaire qui voulait prendre le contrôle de la société», souligne Kenny Hjälte, journaliste au magazine Expo. La seule nouveauté, remarque-t-il, est le mode de financement de ces actions : «Avant, ils dévalisaient des banques ; maintenant, ils volent des objets de collection.»

En Suède, la mouvance nazie compte une quarantaine de groupes - «actifs mais divisés» - qui rassemblent autour de 3 000 personnes. En 1999, trois personnes ayant des liens avec ces organisations ont été condamnées pour le meurtre de deux policiers. Selon Kenny Hjälte, «il existe aussi des cellules qui travaillent dans le plus grand secret à préparer la révolution». L’homme qui témoigne dans Aftonbladet dit appartenir à un groupe qui compterait une dizaine de personnes.

Selon Expo, ces organisations sont responsables de 25 meurtres ces vingt-cinq dernières années. «C’est donc un mouvement violent mais qui n’a jamais menacé la démocratie, car il n’a réussi pour le moment à s’en prendre qu’à des individus isolés : des militants antiracistes, des journalistes, des policiers ou des homosexuels.»

Les propos d'un évêque polonais sur l'Holocauste font scandale


L'évêque polonais Tadeusz Pieronek suscite des remous après la publication de propos par lesquels il affirme que les Juifs se sont "approprié" l'Holocauste comme une "arme de propagande", mais il a démenti avoir parlé à ce sujet d'une "invention juive". Lire la suite l'article


Les déclarations de Mgr Pieronek, qu'ont dénoncées des dirigeants juifs de Pologne et d'autres pays, ont été diffusées sur le site catholique italien www.pontifex.roma.it.

Pieronek, ancien secrétaire de la conférence épiscopale polonaise, est ensuite intervenu à la télévision polonaise pour dire qu'on avait manipulé ses propos. Il a nié en particulier une phrase qui lui faisait dire que "l'Holocauste en tant que tel est une invention juive".

Il a également dit ne pas avoir "autorisé" la publication de l'interview, qui restait consultable sur le site lundi soir.

"Il est indéniable que le plus grand nombre des morts dans les camps de concentration étaient des Juifs, mais il y a aussi sur la liste des tziganes polonais, des Italiens et des catholiques", dit-il dans l'interview.

Mercredi, sera célébré le 65e anniversaire de la libération du camp d'extermination nazi d'Auschwitz. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président polonais Lech Kaczynski et de nombreux ministres européens seront présents aux commémorations qui y sont prévues.

VIVES RÉACTIONS

"Il n'est pas juste de s'approprier cette tragédie à des fins de propagande", dit aussi Pieronek, ajoutant que des journées commémoratives devraient être consacrées aux "victimes du communisme, aux catholiques, aux chrétiens persécutés et ainsi de suite".

"Mais eux, les Juifs, bénéficient d'une bonne presse parce qu'ils sont soutenus par de puissants moyens financiers (...) et l'appui inconditionnel des Etats-Unis, ce qui favorise une certaine arrogance que je trouve insupportable", poursuit l'évêque polonais à la retraite.

Leone Passerman, ex-président de la communauté juive de Rome qui figurait parmi ceux qui ont accueilli le pape Benoît XVI à la synagogue de Rome le 17 janvier, s'est dit "totalement scandalisé par ces commentaires, tout particulièrement s'ils émanent d'un membre de la hiérarchie ecclésiastique".

Piotr Kadlcik, président de la communauté juive de Pologne qui était la plus importante d'Europe avant la Seconde Guerre mondiale, a exprimé l'espoir que cette nouvelle controverse ne porte pas préjudice aux commémorations prochaines de la Shoah.

"Cela a provoqué des commentaires très durs des deux parties et cela montre à quel point le dialogue entre les deux religions est fragile, ce qui est vraiment préoccupant", a-t-il dit.

De son côté, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a dénoncé les "propos ignobles" de l'évêque polonais, tout en disant garder confiance quant à la poursuite du dialogue judéo-catholique. Aux Etats-Unis, le Rassemblement des survivants de l'Holocauste et de leurs descendants a jugé les propos de Pieronek "grotesques".

mercredi 20 janvier 2010

Cabaret Terezin: SEULES LEURS CHANSONS ONT SURVECU…


Pour la première fois en France,
les oeuvres écrites pour le cabaret entre 1942 et 1944
par les artiste s du camp-ghetto de Theresienstadt
Ilse Weber, Léo Straus, Frida Rosental, Karel Svenk, Walter Lindenbaum, Kopper…
Musiques additionnelles : Sergueï Dreznin et Gerhard Bronner
Adaptation des chansons : Boris Bergman
Dialogues : Josette Milgram (d’après l’histoire vraie d’Alexander Waechter).
CABARET TEREZIN EST UNE INCROYABLE LEÇON DE VIE.
UN TORRENT D’ÉNERGIE OÙ LA MUSIQUE EMPORTE TOUT:
UN PIED DE NEZ À TOUTES LES BARBARIES,
AVEC L’HUMOUR COMME ARME ULTIME CONTRE L’OUBLI .
Un drame intime à la portée universelle . Un homme, Alexander Waechter, découvre le destin tragique
de son grand -oncle, Raimund, mort à Theresienstadt.��
Il trou ve le courage d ’ouvrir la valise qui attend depuis tant d’années dans le grenier familial… ��
Ses souvenirs jaillissent alors sous la forme d ’un homme, d’u ne fe mme et d’un pianiste, qui l’entraînent
dans l’époustouflante gaieté d ’un cabaret où le s peurs, les désirs et les rêves,
mais aussi les petites faible s s es humaine s, se heurtent à l’oppression
sur un fond (toujours) musical....
L’histoire de Theresienstadt a été souvent évoquée au théâtre, mais c’est la première fois en France que
sont montées sur scène les oeuvres de cabaret écrites et produites par les artistes internés à Terezin,
« ghetto des personnalités et des privilégiés».
Une gigantesque imposture.
Malgré le manque de nourriture et les conditions sanitaires catastrophiques, malgré le typhus et la dysenterie,
malgré la terreur, constamment présente, d’être envoyé vers les camps de la mort, une vie culturelle d’une
incroyable richesse s’est organisée à Terezin. Écrivains, professeurs, acteurs, musiciens donnèrent des
conférences, des concerts et des pièces de théâtre. Une activité artistique intense, seule forme de résistance
possible, seul rempart contre l’innommable.
On connaît la part prise par la musique classique, les quartets et les opéras d’Hans Krasa, Viktor Ulmann,
Gideon Klein, Pavel Haas… Rafael Schaechter, qui travailla sans relâche à ses représentations de la Flûte
enchantée ou de la Fiancée vendue, la plus tragiquement célèbre restant son Requiem de Verdi donné devant
Adolf Eichmann.
Ceux qui restent largement ignorés, ce sont ces grands artistes de cabaret, juifs originaires
principalement de Tchécoslovaquie, d’Autriche et d’Allemagne, qui écrivirent et jouèrent des pièces
satiriques au nez et à la barbe des Nazis. Qui, à l’instar des Ghetto Swingers, utilisèrent les armes ultimes, la
musique et l’humour, pour créer et interpréter leur Cabaret Terezin.
C’est à ces artistes que ce spectacle a décidé de rendre leurs voix.
À Paris, ils sont quatre grands artistes sur scène : au piano, Sergeï Dreznin et les
"performers" comédiens et chanteurs Isabelle Georges ("Une étoile et moi", "Du Shtetl à
New York", "Yiddish Rhapsody"), David Krüger (“Mayflower”) et Olivier Ruidavet
("Grease").
La portée de Cabaret Terezin est universelle et la qualité des adaptations de Boris Bergman, qui a
travaillé à partir des textes originaux en allemand, lui donne une force décuplée.
Sa profonde originalité, au-delà de la qualité artistique plébiscitée par les spectateurs des avant-premières
données en 2008 et 2009, est son incroyable force vitale. Et son impact auprès des jeunes publics est
indéniable.
Le projet pédagogique :
6 000 collégiens et lycéens au Cabaret Terezin
Quinze mille enfants passèrent par Terezin. Malgré les interdictions, ils furent scolarisés.
Ils dessinèrent, écrivirent des poèmes et tentèrent de vivre une vie normale.
Près de 90% d’entre eux périrent dans les camps de la mort.
Une exposition d’une quarantaine de ces dessins
est en projet, en lien avec Léo Pavlat, directeur du Musée juif de Prague.
Avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de la Direction de la mémoire, du
patrimoine et des archives (DMPA) au ministère de la Défense, de France Culture…
le Théâtre Marigny accueillera Cabaret Terezin pour 11 représentations exceptionnelles
du 7 février au 10 mai 2010 : six représentations seront réservées aux Scolaires
(toutes places à 5 € + deux accompagnants invités par classe).
en partenariat avec la Direction de l’Action Culturelle du Rectorat de Paris.
Une journée d’information destinée aux professeurs a été tenue au Mémorial de la Shoah
et un travail est mené en parallèle avec son Service pédagogique.
Théâtre Marigny 75008 Paris
Représentations destinées aux Scolaires 2009-2010
• lundi 8 février à 15h • jeudi 11 février à 15h
• mardi 16 février à 15h • jeudi 18 février à 15h
• lundi 8 mars à 15h
• lundi 10 mai à 15h
Contact : Josette Milgram • • cabaret.terezin@gmail.com

dimanche 17 janvier 2010

Le pape Benoît XVI en visite à la synagogue de Rome


LE MONDE | 16.01.10 | 14h19 • Mis à jour le 17.01.10 | 14h58

Vingt-quatre ans après la visite historique qu'y avait effectuée son prédécesseur Jean Paul II, le pape Benoît XVI doit se rendre, dimanche 17 janvier, à la synagogue de Rome. La visite, prévue de longue date, intervient un mois après que Benoît XVI eut, une nouvelle fois, soulevé la colère d'une partie de la communauté juive mondiale en proclamant, le 19 décembre, les "vertus héroïques" du pape Pie XII. Cette étape a ouvert la voie à la possible béatification de ce pape controversé pour son attitude envers les juifs durant la seconde guerre mondiale.
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La relance du processus de béatification, qui avait pris de court le monde catholique, avait été suspendue afin de ne pas envenimer les relations entre le Vatican et le monde juif mises à mal en janvier 2009 par la levée de l'excommunication d'un évêque négationniste, Richard Williamson. L'annonce de décembre a durant quelques jours laissé planer le doute sur la venue du pape à la synagogue. Le président des rabbins italiens a décidé de boycotter l'événement.

"Nous devons dire à la communauté juive ce que Pie XII a fait en faveur des juifs pendant la seconde guerre mondiale et qui n'est pas assez connu", a de son côté défendu le cardinal Walter Kasper, chargé au Vatican des relations avec les juifs. "Pie XII a suivi la volonté de Dieu telle qu'il la comprenait à cette époque, nous ne pouvons le juger avec la mentalité d'aujourd'hui."

Cette explication lui a valu une réponse cinglante du grand rabbin de Rome, Riccardo di Segni, hôte de Benoît XVI dimanche : "Je pense qu'il est moralement et religieusement dangereux de dire que la volonté de Dieu est de rester silencieux." Le grand rabbin a néanmoins espéré que cette visite contribuera "à la lutte contre l'intolérance en général et envers les juifs en particulier". Pour Benoît XVI, qui sera accompagné par le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, cette visite marque "une nouvelle étape sur le chemin irrévocable de la concorde et de l'amitié".

Soixante-dix ans après la Shoah et en l'absence de l'ouverture complète des archives vaticanes de cette époquela controverse sur l'attitude de Pie XII demeure vive. Les raisons qui, en dépit de ce contexte, ont amené le pape à donner un coup d'accélérateur à ce dossier ouvert en 1965 continuent de poser question.

"IL ÉTAIT URGENT D'ATTENDRE"

Benoît XVI a eu accès aux conclusions des historiens chargés, pour la Congrégation de la cause des saints, d'examiner le rôle de Pie XII durant la guerre : "Il en aurait conclu que rien d'accablant ne s'oppose au processus de béatification", estime un connaisseur du Vatican. "En revanche, rien ne dit que la reconnaissance d'un miracle, seconde étape nécessaire à la béatification, arrive rapidement." "Certaines personnalités ont été reconnues "vénérables" et attendent depuis des siècles que leur soit attribué un miracle", rappelle l'historien Jean-Dominique Durand. Cet élément a pu apaiser une partie de la communauté juive.

Plus largement, la décision de Benoît XVI souligne la tendance du Vatican à béatifier tous les papes, y compris l'éphémère Jean Paul Ier. "Cela s'inscrit dans la volonté d'assurer la continuité de la papauté", défend un cardinal romain. "On n'approuve pas les actes d'un gouvernant mais ses vertus chrétiennes", précise-t-il, tout en reconnaissant que, dans le cas de Pie XII, "il était urgent d'attendre". Benoît XVI s'inscrirait donc dans cette tradition qui, depuis un siècle, voit là une manière de sacraliser la papauté et de réaffirmer son autorité sur fond de perte d'influence. Des groupes de pression, attachés à l'infaillibilité des papes, plaident en ce sens à Rome.

"Béatifier, c'est proposer aux chrétiens un modèle de sainteté ; en quoi Pie XII correspond-il à ce modèle ?", s'interroge un théologien, qui tout en reconnaissant à ce pape des qualités, rappelle que son pontificat fut aussi celui de la condamnation de théologiens et des prêtres ouvriers.
Stéphanie Le Bars