vendredi 9 décembre 2016

ARCHIVES DE VICHY, LA NUMÉRISATION DES DOCUMENTS

Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, a signé ce jeudi matin une convention avec le Mémorial de la Shoah de Paris et le United States Holocaust Memorial Museum de Washington, dans le salon Rochambeau de l’Hôtel de Brienne.
La signature de cet accord va permettre aux musées de Paris et de Washington D.C., de numériser l’énorme masse d’archives françaises de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi ces musées pourront donner accès au public à l’histoire complète du régime de Vichy. Jusqu’à la fin de l’année dernière, la plupart de ces documents sensibles concernant les crimes perpétrés par les occupants nazis et les collaborateurs français étaient classés et inaccessibles au public. Ils ont été emmagasinés dans divers endroits, y compris dans le Château de Vincennes, et dans la forteresse militaire de Le Blanc près de Limoges. Ces documents ont été déclassifiés à la suite d’un arrêté du Premier ministre Manuel Valls.

jeudi 8 décembre 2016

Pologne : nouvelle loi pour des rescapés de la Shoah

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, les rescapés de la Shoah qui ont été spoliés par les Nazis en Pologne pendant la Shoah vont pouvoir réclamer la restitution de leurs biens immobiliers.
La mairie de Varsovie a publié une liste de 2 613 maisons, sans le nom de leurs propriétaires, pour permettre aux survivants concernés ou à leurs descendants d’entamer des démarches et de déposer de nouvelles plaintes. Mais ils vont devoir faire vite. La loi indique en effet qu’ils ne disposent, pour engager leur procédure, que d’une période de six mois à partir de la publication de la liste. Par la suite, il leur sera accordé trois mois supplémentaires pour prouver leurs droits sur les propriétés. S’ils n’y parviennent pas à temps, leurs biens reviendront à la municipalité ou à l’Etat.

vendredi 2 septembre 2016

L'incroyable fiasco du plan meurtrier de survivants juifs pour se venger des nazis

En 1947, des survivants de l'Holocauste ont décidé de prendre leur revanche mais leur plan ne s'est pas passé comme prévu. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un petit groupe d'une cinquantaine de jeunes survivants de l'Holocauste a décidé de se venger et de faire en sorte que les crimes de guerre des nazis ne restent pas impunis. Leur mission était simple: «Tuer des Allemands. Autant que possible», explique Joseph Harmatz, aujourd'hui âgé de 91 ans, à l'agence de presse américaine Associated Press. Après que le premier plan qui consistait à verser du poison dans le réseau d'eau potable de Nuremberg tombe à l'eau –il était par ailleurs contesté par plusieurs membres du groupe parce qu'il aurait également fait des victimes chez les Allemands innocents et aurait forcé une partie de la communauté internationale à diminuer son soutien pour la création de l'État d'Israël–, ils se sont recentrés sur leur plan B, qui ciblait tout particulièrement 36.000 prisonniers SS parqués à proximité de la ville. L'Express racontait la suite en mars 1998: «En avril 1946, ils s'introduisent en catimini dans la boulangerie qui alimente le camp et badigeonnent quelques milliers de miches de pain à l'arsenic. Interrompus par une patrouille de police, ils parviennent à s'enfuir de justesse.» Des membres de ce groupe avaient découvert qu'une boulangerie livrait des miches de pain au camp de prisonniers de guerre de Langwasser, près de Nuremberg. Le 13 avril 1946, trois des membres du groupe ont passé deux heures à mettre de l'arsenic dans 3.000 miches de pain, avec pour but de tuer 12.000 SS. Selon un mémo confidentiel de 1947 qu'AP a pu se procurer, la quantité d'arsenic qui était «mélangé avec de l'eau et de la colle était suffisante pour tuer environ 60.000 personnes». Dans le camp, les SS ont montré des symptômes «similaires à ceux du choléra et comprenaient des vomissements et des éruptions cutanées». Dans le rapport, AP découvre que la quantité d'arsenic retrouvé dans une des miches était de 0,2 grammes, quand une quantité de 0,1 à 0,3 grammes est mortelle dans la plupart des cas. En 1946, le New York Times évoquait 1.900 Allemands empoisonnés à l'arsenic dans un camp de prisonniers américain. Le quotidien new-yorkais indiquait par ailleurs qu'il était possible qu'il y ait plusieurs centaines, voire un millier de morts. Pas de condamnation Et pourtant, il semble qu'aucune personne n'en soit morte. Un mystère auquel l'agence de presse émet plusieurs hypothèses: «La théorie principale est que dans leur hâte, les conspirateurs ont répandu le poison trop finement. Une autre est que les prisonniers nazis ont immédiatement senti que quelque chose n'allait pas avec ce pain, et personne n'en a donc ingéré suffisamment pour en mourir.» Après l'attaque, les conspirateurs ont réussi à s'enfuir et rejoindre la Palestine. Les autorités allemandes ont enquêté sur deux des conspirateurs qui avaient travaillé dans la boulangerie, après qu'ils ont révélé des détails de cette opération, dans un documentaire, en 1999. «Les procureurs ont conclu que même s'il y avait bien une tentative de meurtre, ils n'allaient pas les poursuivre en justice, en raison des “circonstances extraordinaires”.» AP, de son côté, a donc retrouvé l'homme derrière cette attaque, Joseph Harmatz, qui n'a aucun regret à part celui de n'avoir tué personne: «Nous ne voulions pas rentrer en Palestine, sans avoir fait quelque chose. Dieu nous maudisse si après la guerre nous avions retrouvé notre routine sans penser à prendre notre revanche sur ces bâtards. Il aurait été horrible de ne pas répondre à ces animaux.»

lundi 29 août 2016

Une prof aux propos antisémites et complotistes sur Facebook visée par une enquête interne

Enseignante en classe préparatoire au prestigieux lycée Janson-de-Sailly, à Paris, elle a pour habitude d'ajouter en amis ses élèves sur le réseau social, selon "L'Obs". L'affaire a été révélée par Le Canard enchaîné le 27 juillet, mais elle rebondit jeudi 11 août avec la publication de captures d'écran de posts Facebook par L'Obs. Une professeure de langues en classe préparatoire au prestigieux lycée Janson-de-Sailly, à Paris, se livre sur le réseau social à des logorrhées antisémites et complotistes, selon l'hebdomadaire. L'enseignante a refusé de répondre à L'Obs. De son côté, le ministère de l'Education a ouvert une enquête interne. "La Shoah organisée par des Juifs" Le "lobby juif américain", la quenelle, la Shoah "prévue et organisée par des Juifs", Mohamed Merah, la pensée d'Alain Soral : voici quelques-uns des sujets abordés ou relayés par cette enseignante. Des propos que les élèves ont pu découvrir quand la prof les ajoutait en fin d'année sur son réseau Facebook. Dans un post, publié par L'Obs, l'enseignante écrit : "Trump est un génie, et si j'avais ma carte d'électeur aux EU, je voterais pour lui aux primaires et à l'élection générale. Après m'être demandé qui était derrière Trump, j'ai enfin compris. C'est Dieu, pour ceux qui y croient, qui envoie Trump. Et nos petits bouffons français qui obéissaient jusque-là aux consignes (en gros) de l'AIPAC, le lobby juif américain, ce qui soutient cette saleté d'Hillary Clinton, doivent commencer à se poser des questions." Un autre jour, elle s'exaspère "des célébrations à n'en plus finir de la libération des camps de concentration", écrit L'Obs. Elle relaie aussi des photos de quenelles de Dieudonné (condamné à plusieurs reprises pour antisémitisme) et propose de lire le dernier texte d'Alain Soral (encore récemment condamné pour apologie de crimes de guerre et contre l'humanité). Délires complotistes Son propos se teinte de complotisme. Pour elle, "Mohamed Merah n'a jamais tué personne. Il a été criblé de balles avant de pouvoir le dire. Pour ne pas pouvoir le dire. C'était un petit kéké de banlieue repéré et manipulé par les services secrets à des fins politiques." Quant aux morts de Charlie Hebdo, ils auraient été tués par "des Etats dits 'occidentaux'". Le ministère de l'Education a expliqué à L'Obs qu'une enquête interne était en cours pour "établir la véracité des faits qui (…) sont reprochés" à l'enseignante, notamment s'il y a eu "propagande" auprès des élèves. L'enquête doit aboutir avant la rentrée et l'enseignante pourrait être sanctionnée.

samedi 27 août 2016

Ces photos témoignent de la création d'un ghetto juif en Pologne, en 1940

L'historienne Julia Werner a découvert au Musée juif de Rendsburg (Allemagne) cet ensemble de photos qui constitue un des seuls témoignages visuels dont nous disposons de la construction d'un ghetto. Prises le 16 juin 1940 par le soldat allemand Wilhelm Hansen, ces 83 images (dont vous pouvez voir une sélection ci-dessous) décrivent le déménagement forcé de la population juive de Kutno (Pologne) de ses maisons vers une usine de sucre abandonnée, où elle s'est vu ordonner de s'installer. «Aucune autre source ne nous permet de parler de la ghettoïsation avec autant de détails: les carrioles à cheval, les gens en train d'attendre, les masses d'objets, possessions, meubles que, dans ce cas particulier, ils ont été capables d'amener dans le ghetto», écrit Werner dans un long résumé du contexte des photographies, publié sur le site de la Shoah Foundation Institute for Visual History and Education (University of Southern California). Les photos montrent aussi «la situation désespérée, à la fin de la journée, dans les bâtiments de l'usine de sucre, où environ 7.000 personnes ont été en gros abandonnées avec leurs bagages». Quand Hansen a pris ces photos, il était un soldat de la Wehrmacht; un an après, il a candidaté, avec succès, pour devenir membre du parti nazi. Photographe amateur de longue date, il a apparemment pris les photos pour son usage personnel davantage que pour un usage officiel. «En gros, Hansen a passé toute la journée à documenter ce déménagement forcé», écrit Werner. «De ces photos, nous pouvons déduire qu'il s'est déplacé librement et n'a pas essayé de cacher son appareil.» Werner écrit qu'il existe un vide majeur dans les archives photographiques des nombreux déplacements forcés de Juifs durant l'occupation allemande: on n'a quasiment pas d'images prises par des Juifs polonais. «L'accès aux appareils photo était très inégalitaire», écrit Warner. «Les Juifs n'étaient pas autorisés à posséder un appareil, et chez les Polonais non-Juifs, son usage était strictement limité à la sphère privée. Les occupants allemands, non seulement ont exproprié de leur entreprise les Polonais propriétaires de leur laboratoire photo et ont interdit les photographes professionels de travailler, mais ils ont aussi confisqué les appareils photo.» Le Shoah Foundation Institute a enregistré des témoignages oraux de survivants qui ont vécu dans le ghetto de Kutno, qui peuvent nous aider à comprendre comment les Juifs ont pu voir ce camp à ciel ouvert. Dans un de ces entretiens, Barbara Stimler se souvient de l'esprit de coopération qui existait parmi les habitants du camp, qu'elle qualifie de «pire endroit où elle a jamais vécu»: «Nous sommes arrivés sans rien, mais il y avait un comité de répartition, et ils nous ont donné un lit.» Dans un autre entretien, Gordon Klasky, un barbier qui fini par réinstaller son commerce dans l'enceinte de l'usine de sucre, décrit les conditions de vie: «Nous avions collé les lits les uns aux autres... Il n'y avait pas de place où marcher, juste où s'allonger sur les lits... Beaucoup de gens avaient installé leur petit chez-soi, vous savez, comme le font les Indiens... comme des tentes, mais construites en bois, avec des couvertures sur le dessus... Quand il pleuvait, nous étions en train de nager.» Quand on lui demande comment la Gestapo contrôlait les faits et gestes des gens vivant à l'intérieur du camp, Klasky répond: «J'ai vu un frère juif être abattu, de mes propres yeux. Il s'est approché trop près des barbelés, et le garde l'a tout simplement abattu. Je ne l'oublierai jamais.»

mardi 2 août 2016

Allemagne : le journal de Himmler découvert et publié dans le quotidien Bild

Le journal du chef de la SS Heinrich Himmler a été découvert dans des archives en Russie, en début d’année. Le quotidien allemand Bild va en publier des extraits de ce document d’un millier de pages à partir de ce mardi. Un témoignage de l’intérieur inédit qui compte des scènes horribles. Certains auteurs allemands le désignent comme le “meurtrier du siècle”, et il y a de quoi : bras droit d’Hitler, dirigeant de la SS, la police nazie, il avait autorité sur les camps de concentration et d’extermination et avait mis en œuvre la Shoah. Heinrich Himmler n’avait pas été jugé pour ses crimes, car il s’était suicidé en mordant dans une capsule de cyanure cachée dans une dent, juste après son arrestation en 1945 par des soldats britanniques. Déposé longtemps après la guerre 71 ans après, son journal personnel a été retrouvé dans des archives militaires russes à Podolsk, ville située au sud de Moscou, où il y aurait été déposé longtemps après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le quotidien allemand Bild va publier par épisodes des extraits de ce document qui donne un éclairage nouveau sur l'industrialisation des meurtres de masse perpétrés par le régime nazi. “Un cerveau a éclaboussé son manteau” Composé d'environ 1.000 pages, le journal est une sorte d'agenda qui comprend des dates, des réunions mais aussi des décisions militaires et des scènes d'horreur dans les camps de la mort nazis. Le journal britannique The Daily Mail a d’ailleurs déjà révélé des passages à la fois surprenants et glaçants. Dans l'un des extraits daté d'août 1941, l’architecte de la “solution finale” écrit s'être presque évanoui, alors qu'il assistait à une exécution de juifs sur un site proche de Minsk en Biélorussie, “lorsque le cerveau de l'une des victimes a éclaboussé son manteau”, cite le Daily Mail. L’“efficacité” des moteurs diesel pour gazer les prisonniers En 1943, Himmler témoigne dans son journal de l'“efficacité” des moteurs diesel pour gazer les prisonniers du camp d'extermination de Sobibor. Le soir même, un banquet sera donné “en son honneur”. Cette méthode d'extermination par les gaz d'échappement sera ensuite remplacée par le Zyklon B, un puissant pesticide utilisé au départ pour désinfecter les vêtements, notamment des poux. A un autre moment, à propos du camp d'extermination d'Auschwitz, le chef nazi recommande l'utilisation de chiens “capables de mettre en pièces n'importe qui sauf leur maître”. “Nous les exterminons… une petite affaire” Le point d'orgue de ce journal est selon BFMTV le 4 octobre 1943 où une “réunion de chefs de groupes” est inscrite, à Potsdam, dans la Pologne occupée par les nazis. A 17h30, devant le comité restreint, le chef de la SS tient un discours durant lequel il évoque les objectifs nazis : “Je parle de l'évacuation des juifs, de l'extermination du peuple juif. (…) Cela fait partie de nos plans, nous éliminons les juifs, nous les exterminons… une petite affaire.” La Seconde Guerre mondiale a fait plus de 60 millions de morts. Six millions de juifs ont été exterminés dans les camps de la mort.

jeudi 30 juin 2016

Un tunnel creusé par des juifs au fond d'un charnier pendant la Seconde Guerre Mondiale a été retrouvé

Dans les derniers mois de la Seconde Guerre Mondiale, un groupe de 80 prisonniers juifs du camp de Stutthof en Lituanie avait pour mission de brûler et d'enterrer dans des charniers les corps de ceux qui étaient emprisonnés comme eux afin d'aider à dissimuler au maximum les atrocités nazies. Un soir, ceux qui constituaient "La Brigade du Feu", sont restés coincés au fond de la fosse et en ont profité pour tenter de s'échapper en creusant un tunnel à l'aide de cuillères et de leurs mains. Onze survivants ont mis trois mois à s'extirper de la terre. Cette aventure a été menée par un prisonnier nommé Isaac Dogim. "Un jour, Dogim déplaçait des corps calcinés quand il a reconnu sa femme et ses trois soeurs", explique l'équipe des Archives de l'Holocauste. "Parmi les corps décomposés, il a reconnu celui de sa femme par le médaillon qu'il lui avait offert pour leur mariage. Depuis ce temps, il avait tout tenté pour s'échapper. Avec cette fosse, il a trouvé une occasion".
Cette histoire était connue de tous mais le tunnel n'avait jamais été retrouvé. Jusqu'à maintenant. Une équipe de l'Autorité des antiquités d'Israël a utilisé la technologie du radar au sol et de l'imagerie pour trouver ce sous-terrain. C'est en pleine forêt de Ponary, proche de Vilnius, que le tunnel a été révélé. Avant la Seconde Guerre Mondiale, ce site était si vaste qu'il était connu sous le nom de "Jérusalem de Lituanie". Depuis, la forêt a perdu cette dénomination alors que des dizaines de milliers de juifs ont été massacrés. Jon Seligman, un membre de l'expédition, s'est exprimé sur le sujet. "En tant que représentant d'une famille israélienne et juive d'origine lituanienne, j'étais réduit aux larmes", a-t-il dit. "Cette découverte est un témoignage fort de la victoire de l'espoir sur le désespoir. L'exposition de ce tunnel démontre, certes, les horreurs de l'Holocauste, mais aussi et avant tout l'aspiration à la vie de tous...

mardi 31 mai 2016

Loi travail : Cazeneuve sifflé lors d'une cérémonie d’hommage aux juifs déportés

© AFP, Archive | Le ministre de l'Intérieur s'est agacé des sifflets et insultes entendues pendant une cérémonie d'hommage aux déportés, vendredi 27 mai 2016. Texte par FRANCE 24 Dernière modification : 30/05/2016 Des manifestants anti-Loi travail ont été accusés de "casser le devoir de mémoire", vendredi, après avoir insulté le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve pendant une cérémonie d'hommage aux juifs déportés à Millau (Aveyron). Une cérémonie en mémoire des juifs déportés à Millau (Aveyron) pendant la Seconde Guerre mondiale en présence du ministre de l'Intérieur a été perturbée, vendredi 27 mai, par des manifestants contre la Loi travail. Bernard Cazeneuve s'était rendu sur place pour inaugurer une plaque comportant les noms de victimes de la Shoah. "Cazeneuve, casse-toi !" ont scandé une soixantaine de manifestants sous les sifflets et les sirènes, a constaté un correspondant de l'AFP. La Dépêche du Midi rapporte la présence d’une trentaine de manifestants "tenus à distance" qui "ont perturbé de leurs cris et de leur agitation" le moment solennel. Romain Gruffaz, journaliste de la Dépêche du Midi, parle d'une assistance "répugnée" par ce geste. "L’irrespect des sirènes" "Jamais je n'aurais imaginé que dans notre pays, des enfants qui égrainent le nom d'autres enfants qui ont souffert le martyre aient pu être couverts par des sirènes, par des quolibets, par des slogans", a dit le ministre, en présence de Serge Klarsfeld, fondateur de l’association des Fils et filles de déportés juifs de France. Bernard Cazeneuve a répété son attachement au droit de manifester mais il a souligné que jamais il n'accepterait "l'irrespect de sirènes" qui "cassent le devoir de mémoire" et lui "inspire de l'indignation et de la colère". "C'est grâce à l'engagement et au combat d'hommes et de femmes qui n'ont pas hésité à sacrifier leur vie pour en sauver d'autres que nous profitons, aujourd'hui, de la paix et de la démocratie, même si elle s'exprime parfois de façon trop virulente", a souligné de son côté Christophe Saint-Pierre, le maire LR de Millau. Avec AFP

DEUX ALBUMS D’AUSCHWITZ MIS EN LIGNE SUR UN SITE INTERNET INTERACTIF

Ces deux albums d’Auschwitz ont été mis en en ligne sur sur un site Internet intéractif Plus d'une centaine de photographies, des dizaines d'articles documentés, des vidéos... Au-delà de la présentation des deux albums d’Auschwitz- l’un découvert en 1945 par Lili Jacob, survivante d’Auschwitz, l’autre remis anonymement à l’Holocaust Museum de Washington en 2007- le site donne une présentation numérique extrêmement précise du complexe d’Auschwitz-Birkenau, augmenté de documents sonores. Un Webdocumentaire exceptionnel. Lien vers le site :
https://www.reseau-canope.fr/les-2-albums-auschwitz/index_2.html

vendredi 20 mai 2016

Des trésors cachés découverts dans une tasse d’Auschwitz après plus de 70 ans [M6info]

Crédit photo : Auschwitz Museum Une tasse confisquée par les nazis à Auschwitz avait un secret bien gardé, qui n’a été révélé que 70 ans plus tard, comme le raconte CNN. Les employés du Musée d’Auschwitz ont fait cette semaine une découverte surprenante. Ils ont trouvé une bague en or et un collier qui avaient été soigneusement enveloppés dans une toile, et dissimulés dans une tasse… à double fond ! Ces trésors ont été découverts alors que les employés étaient en train d’attacher les 12.000 ustensiles de cuisine en émail de la collection du musée.
Une bague en or du début du XXe siècle Ces trouvailles comptaient parmi les derniers biens d’une personne déportée à Auschwitz-Birkenau, l’un des plus importants camps de concentration créés par les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale. Les tests réalisés sur la bague en or ont révélé qu’elle avait été fabriquée en Pologne entre 1921 et 1931. Voir les photos Crédit photo : Auschwitz Museum Mais l’on ignore pour l’instant à qui elle appartenait ainsi que le collier : les conservateurs du musée cherchent à documenter toutes leurs trouvailles, mais il n’y a souvent aucun moyen d’identifier les propriétaires des objets. Une lueur d’espoir pour les déportés Les déportés avaient le droit d’emmener avec eux un petit bagage, raconte Piotr Cywinski, le directeur du musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau. Pour lui, “le fait de cacher certains objets… démontre d’une part que les victimes étaient parfaitement conscientes des risques de vol en déportation. “Mais d’autre part, cela révèle aussi que les familles juives gardaient constamment une lueur d’espoir : celle qu’ils en aient besoin pour leur vie d’après.” La fausse promesse d’une nouvelle vie En effet, les nazis ont souvent menti aux déportés en leur disant qu’ils allaient s’établir ailleurs, leur promettant une nouvelle vie à un nouvel endroit. De cette façon, les soldats allemands “étaient sûrs de trouver dans les bagages les derniers objets de valeur des familles qu’ils déportaient”, explique le directeur du musée. Sauf pour ce trésor, resté caché plus de 70 ans Et qui peut-être un jour, se retrouvera entre les mains des descendants de son propriétaire. Voir les photos