lundi 21 décembre 2009

L'inscription "Arbeit macht frei", volée à Auschwitz, a été retrouvée

La police polonaise a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi avoir retrouvé l'inscription en allemand "Arbeit macht frei" (Le travail rend libre), volée vendredi 18 décembre sur le site de l'ancien camp nazi d'Auschwitz-Birkenau (sud de la Pologne), et avoir arrêté ses voleurs présumés.

Ceux-ci seraient des repris de justice n'appartenant à aucun groupe néonazi et auraient agi uniquement pour l'argent, selon la police.


"Nous avons interpellé dans le nord de la Pologne cinq hommes, âgés de 20 à 39 ans. L'inscription retrouvée a été découpée en trois parties", a expliqué le porte-parole de la police de Cracovie (Sud), Dariusz Nowak. "Ils ont été interpellés peu avant minuit et le panneau retrouvé dans une maison particulière", a-t-il ajouté en se refusant à d'autres précisions. L'inscription en métal, mesurant 5 mètres de long, figurait au-dessus de la porte d'entrée du camp d'extermination d'Auschwitz installé par l'Allemagne nazie en Pologne occupée.

Le panneau tristement célèbre a été volé par des inconnus vendredi à l'aube. Sa disparition a provoqué une immense émotion, notamment en Israël et au sein de la diaspora juive. "Nous sommes très impatients de voir dans quel état est l'inscription, a déclaré, soulagé, un porte-parole du Musée d'Auschwitz. Nos conservateurs se chargeront de la remettre en état, pour qu'elle revienne le plus vite possible à sa place."

samedi 19 décembre 2009

L'inscription «Arbeit macht frei» dérobée à Auschwitz


Le frontispice en fer de l'ancien camp de mort nazi a été dérobé vendredi par des inconnus. Les enquêteurs privilégient la piste d'un vol sur commande d'un collectionneur ou d'un groupe.

La tristement célèbre inscription «Arbeit macht frei» (Le travail rend libre), qui surmonte l'entrée de l'ancien camp nazi d'Auschwitz-Birkenau, au sud de la Pologne, où 1,1 million de personnes ont trouvé la mort, a été dérobée vendredi à l'aube par des inconnus.

«Il s'agit du premier cas aussi grave de vol en ce lieu», a déclaré le porte-parole du musée, Jaroslaw Mensfeld, qui s'est dit très choqué. «Celui qui l'a fait devait bien savoir ce qu'il volait et comment il fallait s'y prendre». Le frontispice en fer forgé, long de cinq mètres, n'était pas difficile à décrocher du dessus de la porte «mais il fallait le savoir», a-t-il précisé. Le ou les voleurs ont dévissé l'inscription d'un côté et l'ont arrachée de l'autre.

Une récompense de 1.200 euros

La police a aussitôt ouvert une enquête. Plusieurs dizaines de policiers, accompagnés de chiens renifleurs, se sont rendus sur les lieux. Des barrages ont également été posés sur les routes d'Oswiecim (Auschwitz en polonais). La police a promis une récompense de 5.000 zlotys (1.200 euros) à toute personne dont les informations pourraient aider à retrouver l'inscription et arrêter les coupables.

Selon les premiers éléments, le vol se serait déroulé entre 3h30 et 5h du matin. Ce sont les veilleurs de nuit, chargés d'assurer la sécurité du site, aujourd'hui transformé en musée, qui l'ont constaté. Ils ont transmis les images des caméras de surveillance aux enquêteurs.

La piste d'un vol sur commande

Le chef historique du syndicat Solidarité et ancien président Lech Walesa s'est déclaré «choqué» par ce vol : «C'est impensable. J'espère que tout cela s'avèrera une plaisanterie macabre de voleurs de ferraille qui ne savaient pas ce qu'ils volaient», a-t-il déclaré sur la chaîne polonaise d'information tvn24.

Une hypothèse peu crédible pour l'instant aux yeux des enquêteurs. «Toutes les pistes sont possibles, mais nous privilégions celle d'un vol sur commande d'un collectionneur privé ou d'un groupe de gens», a déclaré le porte-parole de la police de la ville. «La piste des voleurs de ferraille paraît moins probable vu le professionnalisme des voleurs et la valeur de l'objet».

Un acte «abominable», estime Israël

Reste que ce vol constitue un «acte abominable, qui relève de la profanation», a estimé le vice-premier ministre israélien, Sylvan Shalom. «Ce geste témoigne une fois de plus de la haine et de la violence envers les juifs», a-t-il ajouté.

Le président du mémorial de la Shoah à Jérusalem, Yad Vashem, s'est également dit indigné. «C'est une véritable déclaration de guerre (...) je suppose qu'il s'agit de néo-nazis animés par la haine de l'étranger» a expliqué Avner Shalev. Avant d'estimer : «Ces gens veulent ramener l'Europe soixante-dix ans en arrière, aux années sombres de la mort et de la destruction».

lundi 14 décembre 2009

Les actes antisémites ont «plus que doublé» en France

Des chiffres donnés par le ministre de l'Intérieur, dimanche, et qui portent sur les 9 premiers mois de 2009.



Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé dimanche soir à Paris une forte hausse des actes antisémites au cours des neuf premiers mois de l’année. S’exprimant devant l’Union des patrons et des professionnels juifs de France (UPJF), le ministre a qualifié de «poison pour notre République» l’antisémitisme, dont les manifestations ont «plus que doublé au cours des neufs premiers mois de l’année» par rapport à la même période de 2008.

Hortefeux a également annoncé la nomination prochaine d'un préfet, au sein de son ministère, chargé de coordonner la lutte contre le racisme et l'antisémitisme. «Je crois utile qu’un haut fonctionnaire puisse, au sein du ministère de l’Intérieur, s’assurer de la coordination de nos actions» en la matière, a déclaré le ministre, auquel l’UPJF a remis son prix de la lutte contre le racisme et contre l’antisémitisme.

Ce préfet aura «une autorité suffisante sur les acteurs de la sécurité pour, en lien avec le préfet de police et les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie, préparer les décisions qui s’imposent chaque fois que nécessaire, pour prévenir et réprimer ces actes inadmissibles», a expliqué Hortefeux, précisant qu’il serait nommé «dans les prochains jours».

«Sur les neuf premiers mois de l’année, ce sont 704 faits (antisémites) qui ont été recensés: 123 “actions” et 581 menaces, qu’il s’agisse d’agressions verbales, de dégradations de bâtiments ou d’inscriptions», a souligné Hortefeux. Cela représente plus du double des manifestations d’antisémitisme recensées lors des neuf premiers mois de 2008: «350, dont 99 actions et 251 menaces», selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur.

L’augmentation d’une année sur l’autre des manifestations d’antisémitisme (+101,14%), est principalement due à celle des menaces (+131,47%), les actes marquant, eux, une hausse de 24,24%.

Quant aux manifestations «racistes et xénophobes», autres qu’antisémites, «nous avons recensé, au premier semestre 2009, 127 “actions”, dont les deux tiers sont des atteintes aux personnes et 467 menaces et actes d’intimidation», a indiqué Hortefeux.

Depuis 2003, les actes antisémites sont recensés à la fois par la police-gendarmerie et le service de protection de la communauté juive, qui confrontent leurs données (plaintes et déclarations) pour établir en commun les statistiques définitives.

L’augmentation constatée en 2009 est «en partie clairement liée à la situation internationale», notamment l’exacerbation du conflit israélo-palestinien en janvier, selon le ministre.

Il est revenu sur les dégradations découvertes dimanche matin à la mosquée de Castres: «Deux oreilles de porc agrafées sur le battant de la porte d’entrée, deux pieds de porc scotchés sur la poignée de l’autre battant, avec, au-dessus, une croix gammée», a-t-il détaillé.

«Je le dis avec force, le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme n’ont pas leur place en France (…) il n’y a pas de place dans notre pays pour les extrémismes, d’où qu’ils viennent», a souligné Hortefeux. Il a rappelé qu’un «programme de subventions pour la sécurisation des lieux de cultes et des structures culturelles de la communauté juive portant sur 5 ans» avait été mis en place depuis 2004.

Quinze millions d’euros ont ainsi été investis dans ce «programme de travaux» qui a notamment permis la sécurisation, par alarme et videosurveillance, de «349 bâtiments, dont 107 écoles et crèches, 81 associations et centres communautaires et 161 synagogues», a précisé Hortefeux.

(Source AFP)

jeudi 10 décembre 2009

68ème cérémonie du souvenir, commémorant la fusillade massive du 15 Décembre 1941 de 70 otages dont 53 juifs.

I N V I T A T I O N


La Fédération des Sociétés Juives de France
L’union des Sociétés Juives de France
Les Fils et Filles des Déportés Juifs de France

Vous prient d’honorer de votre présence la 68ème cérémonie du souvenir, commémorant la fusillade massive du 15 Décembre 1941 de 70 otages dont 53 juifs.

Ce Pèlerinage,placé sous le haut patronage de Monsieur Hubert Falco,Secrétaire d’état à la défense et aux Anciens Combattant,aura lieu

Le Dimanche 13 Décembre 2009 à 11 heures précises*
au monument de la France Combattante du Mont Valérien à Suresnes

* Un autocar sera mis à disposition le Dimanche 13 Décembre 2009 à partir de 9 heures
Il réunit chaque année de nombreuses personnalités, politiques, civiles et militaires, des associations autour de leur drapeau, des familles de fusillés, des anciens déportés,des anciens combattants, des enfants des écoles etc…, un détachement militaire rend les honneurs, des gerbes sont déposées, le Grand Rabbin Alain Goldmann récite les prières d’usage.

( Départ 9h30 précises - Retour vers 13h ) devant l’Hôtel CROWNE PLAZA,
anciennement Holiday Inn, 10 Place de la République, Paris 3ème. Métro République.


Les personnalités sont priées de venir à l’accueil signer la liste de présence et signaler un éventuel dépôt de gerbe.

dimanche 6 décembre 2009

Entre trauma et protection : quel devenir pour les enfants juifs cachés en France (1940-1944) ?


Marion Feldman vous invite pour la présentation de son livre à la librairie Gutenberg, 9 rue Emilio Castelar, métro Gare de Lyon. Le mardi 8 décembre à 20h, modérateur Yoram Mouchenik

Entre trauma et protection :
quel devenir pour les enfants juifs cachés en France (1940-1944) ?
de Marion Feldman


Préface de Marie Rose Moro
Volte-face de Boris Cyrulnik

Etudier le destin des enfants juifs cachés en France pendant la Seconde Guerre mondiale, c’est de fait questionner l’histoire mais aussi les théories et les pratiques psychologiques. Plusieurs disciplines des sciences humaines se trouvent, en effet, mêlées à la problématique de ces enfants : l’histoire mais aussi la sociologie, l’anthropologie sont indissociables de la psychologie pour l’appréhender de manière globale et pertinente. L’impact des événements historiques participe à la construction psychique des individus. Pour l’auteur, il ne s’agit pas pour autant de « psychologiser » cette population, mais à partir de leur vécu d’"enfants cachés" de fabriquer des outils de compréhension des traumatismes et de la manière dont ils les ont surmontés. Elle propose là une clinique engagée dans le social et l’histoire à travers une recherche qui l’a conduite à recueillir et analyser les récits des personnes qui, enfants, ont été cachés en France pendant l'Occupation.