jeudi 27 janvier 2011

Le musée d'Auschwitz-Birkenau lance une souscription sur Facebook


En marquant jeudi la Journée mondiale de la mémoire de l'Holocauste, le musée d'Auschwitz-Birkenau a lancé sur Facebook une campagne pour recueillir 120 millions d'euros nécessaires à la préservation du site de cet ancien camp nazi. Lire la suite l'article

«A l'occasion du 66e anniversaire de la libération du camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau en 1945, la Fondation Auschwitz-Birkenau annonce le lancement de sa campagne "Agissez maintenant!"», a indiqué le musée sur sa page.

Cette initiative «vise à inciter les individus, les organisations et les gouvernements du monde entier à protéger et à préserver la preuve matérielle, les vestiges du camp», où 1.100.000 personnes, dont environ un million de Juifs, ont été tuées par les nazis allemands entre 1940 à 1945.

«Les baraquements, les fils barbelés et les ruines des crématoriums et des chambres à gaz sont les meilleurs gardiens de la mémoire; de par leur présence silencieuse ils veillent à ce que personne ne puisse jamais nier que le pire des crimes du XXe siècle a effectivement eu lieu», a déclaré jeudi Wladyslaw Bartoszewski, président du Conseil de la Fondation Auschwitz-Birkenau et ancien prisonnier du camp.

«En garantissant la préservation du Mémorial Auschwitz-Birkenau et en conservant les témoignages du passé, en réalité, nous préparons l'avenir», a-t-il ajouté.

Pour préserver le site, les gouvernements de la République fédérale d'Allemagne, de la République d'Autriche et des Etats-Unis «ont promis d'importantes donations au fonds de capitaux perpétuel pour plus de 78 millions d'euros», a rappelé le musée.

Les présidents allemand Christian Wulff et polonais Bronislaw Komorowski, réunis jeudi à Auschwitz avec des survivants du camp et des jeunes Polonais et Allemands pour les cérémonies d'anniversaire, ont appelé à la vigilance face aux exactions massives toujours commises à travers le monde.

(Source AFP)

lundi 3 janvier 2011

Enseignante suspendue à Nancy: Elle est réintégrée dans une nouvelle affectation


Catherine Pederzoli, l'enseignante nancéienne de confession juive qui avait été suspendue en septembre dernier notamment pour avoir consacré trop de temps à l'enseignement de la Shoah, a été réintégrée mais dans une nouvelle affectation, a indiqué ce lundi le rectorat de Nancy-Metz.

«Le recteur de l'académie a décidé de prononcer à l'endroit de Catherine Pederzoli une sanction dite du deuxième groupe, sur une échelle qui en compte quatre», précise l'administration dans un communiqué transmis à l'AFP. Selon le rectorat, il est reproché des «manquements professionnels» à Catherine Pederzoli, laquelle «a méconnu les règles de fonctionnement de tout établissement secondaire et refusé de se conformer aux décisions prises par le conseil d'administration» du lycée Henri-Loritz de Nancy, où elle enseignait.

Une vive polémique en septembre

Ce conseil d'administration avait notamment voté la réduction du nombre d'élèves participant au traditionnel voyage à Auschwitz (Pologne) organisé chaque année par Catherine Pederzoli. Mais, dans un rapport de l'Inspection générale de l'Education nationale dont l'AFP avait eu copie, il était également reproché à l'enseignante l'emploi du terme «Shoah» plutôt que celui de «génocide» dans ses cours, ou le temps trop important consacré à la préparation du voyage en Pologne et à l'enseignement de la Shoah en général.

L'affaire avait déclenché une vive polémique et avait conduit en septembre le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, à reconnaître que certains passages de ce rapport étaient «particulièrement inappropriés». «Contrairement à ce qui a pu être soutenu, il ne s'agit en rien de remettre en cause le principe des voyages organisés par celle-ci dans le cadre de son enseignement», précise le rectorat dans son communiqué. La nouvelle affectation de Catherine Pederzoli n'est pas encore connue