dimanche 29 mars 2009

Jacques Chirac défend le projet Aladin


Jacques Chirac, qui en 1995 a été le premier Président Français a reconnaître la responsabilité de l'Etat Français de Vichy dans la déportation des Juifs en France a présenté le 27 mars dernier à l'Unesco, le Projet Aladin qui consiste à faire traduire un certain nombre d'ouvrages et d'informations objectives sur la Shoah en Arabe, en Persan et en Turc afin que les populations musulmanes sachent enfin vraiment ce qui s'est passé pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Plus de deux cents cents personnalités d'Europe et du monde arabo-musulman ont lancé officiellement vendredi au palais de l'Unesco à Paris le projet Aladin qui vise à rendre disponibles en arabe, en persan et en turc des informations objectives sur la Shoah et les relations judéo-musulmanes. Jacques Chirac est l'un des parrains du projet. Il l'a défendu avec fougue lors de son premier grand discours public depuis son départ de l'Elysée.

Le projet Aladin est sur les rails. Initié il y a quatre ans, il a pour but de rendre disponibles en arabe, en persan et en turc des informations objectives sur la Shoah et les relations judéo-musulmanes. Plus de 200 personnalités d'Europe et du monde arabo-musulman ont participé au lancement officiel au palais de l'Unesco vendredi à Paris. Le projet met en ligne un site gratuit, www.projetaladin.org, qui propose en cinq langues, "de façon simple et objective", l'histoire de la Shoah, une introduction au judaïsme ainsi qu'une histoire des relations judéo-musulmanes.

Le projet met également en ligne une bibliothèque numérique - www.aladdinlibrary.org - où sont disponibles en arabe, en persan et bientôt en turc quatre livres jugés "basiques" par la Fondation: "Le journal d'Anne Frank", "Si c'est un homme" de Primo Lévi, "Hitler et les Juifs" d'un auteur suisse et non-juif Philippe Burrin, ainsi que "Dans l'enfer des chambres à gaz", de Shlomo Venezia, un survivant des Sonderkommandos, ces juifs qui charriaient les cadavres pour les amener aux fours crématoires. D'autres ouvrages, y compris édités sur papier, devraient suivre dont des oeuvres du monde arabo-musulman qui seront traduites dans des langues occidentales.

L'un des parrains du projet, l'ancien président français Jacques Chirac a dit son "inquiétude que certains puissent dire, chez nous, en Europe, que cette histoire, la Shoah, n'était pas la leur, que c'était l'histoire des Juifs, le problème des Juifs. Nous devons combattre cet apartheid insupportable de la mémoire". La ministre de la Justice Rachida Dati a lu une lettre du président Nicolas Sarkozy soulignant "l'urgence d'agir contre les falsifications de l'Histoire" ainsi que celle de "renforcer le dialogue interculturel" qui est, a-t-il souligné, le "sens profond" du projet d'Union pour la Méditerranée qu'il a lancé en juillet dernier.

Les participants ont lancé un "appel à la conscience" auquel ont d'ores et déjà souscrits les 200 personnalités.


Ruth Halimi, la mère d'Ilan veut un procès public .

Le 29 avril prochain se tiendra à huis clos le procès de Youssouf Fofana et du "Gang des Barbares" responsable, pendant près de 3 semaines, de tortures abominables qui ont aboutit au décès d'Ilan Halimi en 2006.
Ces tortures ne sont pas sans rappeller d'autres commises pendant la seconde guerre mondiale et la mère d'Ilan, Ruth HALIMI, demande que ce procès soit publique afin que tout le monde sache que son fils a été torturé et est mort parce JUIF...

lepoint.fr (source AFP)

La mère d'Ilan Halimi réclame un procès public pour ceux qui sont soupçonnés d'avoir séquestré et torturé à mort son fils en 2006 © SEBASTIAN SCHEINER/AP/SIPA

La douleur de Ruth Halimi est encore vive. En 2006, son fils a été torturé pendant trois semaines, avant d'être laissé pour mort. Trois ans plus tard, la mère réclame un procès public pour ceux qui sont soupçonnés d'avoir séquestré et donné la mort à Ilan Halimi. "Pour le monde entier, il faudrait voir un peu comment réagissent ces jeunes (...) par rapport à ce qu'ils ont fait et leur devenir.... Est-ce qu'ils vont vraiment se rendre compte de ce qu'ils ont fait, cette cruauté ?", a-t-elle déclaré jeudi sur RTL.

Son avocat a déposé une requête pour un procès public, alors que Youssouf Fofana et 27 autres membres présumés du "gang des Barbares" doivent comparaître à huis clos devant la cour d'assises des mineurs de Paris, du 29 avril au 3 juillet prochains. Seuls deux accusés étaient mineurs au moment des faits, mais la cour d'assises des mineurs est compétente pour auditionner des majeurs ayant agi aux côtés de mineurs. Elle doit donc juger à huis clos l'ensemble des accusés.

"Si jamais le débat est public, la France et les Français sauront ce qui est arrivé à un jeune qui a été enlevé, séquestré, torturé et tué parce qu'il était juif et que l'antisémitisme est là et qu'il ne faut absolument pas ignorer ce fait. C'est très dangereux parce qu'aujourd'hui, c'est l'antisémitisme, demain, c'est le racisme total à l'égard des autres. Il faut absolument être vigilant là-dessus", a martelé Ruth Halimi. Le garçon de 23 ans a été "appâté" par des jeunes femmes. Le groupe n'a pas obtenu la rançon escomptée de sa famille, qu'il pensait riche parce qu'elle est juive.

mercredi 25 mars 2009

Parlement européen: Le Pen persiste sur les chambres à gaz

Le chef de l'extrême droite française Jean-Marie Le Pen a réaffirmé mercredi que c'était une "évidence" que les chambres à gaz étaient un "détail" de l'histoire de la Seconde guerre mondiale, propos pour lesquels il a déjà été condamné en France.

Au centre d'une polémique au Parlement européen sur la possibilité qu'il en préside la prochaine session inaugurale, M. Le Pen a estimé qu'il avait été victime "d'accusations diffamatoires" de la part du président du groupe socialiste Martin Schulz, quand ce dernier l'avait notamment qualifié mardi de "vieux fasciste" et de "négationniste de l'Holocauste".

"Je me suis borné à dire que les chambres à gaz étaient un détail de l'Histoire de la guerre mondiale, ce qui est une évidence", a-t-il déclaré au Parlement européen, sous les huées d'une écrasante majorité de l'hémicycle.

samedi 21 mars 2009

Dieudonné se déclare candidat "antisioniste" aux européennes

L'humoriste controversé Dieudonné a annoncé samedi qu'il serait candidat "anti-sioniste" aux élections européennes du 7 juin, appelant tous les "infréquentables" à rejoindre sa liste en Ile-de-France.

Il a résumé son positionnement, lors d'une conférence de presse dans son théâtre parisien de la Main d'Or, par "l'anti-communautarisme et l'anti-sionisme".

"Les électeurs auront le choix d'un vote anti-sioniste clairement affirmé, qui ne se cache pas", a-t-il ajouté.

"Il faut se battre contre le système béké. On l'appelle comme ça en Guadeloupe. En France c'est le système sioniste, c'est exactement la même chose. Ce sont les esclavagistes et on est des esclaves. Il faut qu'on se libère!", a-t-il lancé, disant son admiration pour le leader du mouvement social en Guadeloupe Elie Domota.

"Le sionisme gangrène la France, c'est un danger", a-t-il affirmé. Selon lui, il faut également se battre "contre ce repli communautaire. Il faut que la République retrouve son sens et que nous chassions toutes les organisations mafieuses du type le Crif, de la République".

Dans un communiqué, l'UMP a dénoncé dans la soirée ces propos "nauséabonds", estiment que "le ministère public doit réagir à ce déluge de haine".

Dieudonné, qui avait déclenché un tollé en décembre en invitant sur scène le négationniste Robert Faurisson, a expliqué sa décision de se présenter par une "guerre culturelle" que lui auraient déclarée "le Parti socialiste et l'UMP", après une "saillie drôlatique", qui lui a valu l'annulation de plusieurs spectacles.

"On m'interdit de travailler, de nourrir mes cinq enfants, je n'ai pas d'autre choix que d'aller me battre sur le terrain" politique, a-t-il affirmé.

"Robert Faurisson ne fera pas partie de la liste a priori, quoique ... il y a peut-être des surprises", a-t-il lancé, invitant "tous les infréquentables" à le rejoindre dans sa lutte pour "une liberté d'expression".

Se défendant d'incarner "une candidature antisémite", Dieudonné a affirmé que sa liste regrouperait des "juifs anti-sionistes" et des gens "de tous bords". "De toutes façons, l'extrême droite est à l'Elysée", a-t-il lancé.

"J'appelle tous ceux qui veulent me rejoindre", a-t-il dit, citant notamment l'écrivain Alain Soral (issu du PCF et ex-FN), le fondateur du groupuscule noir ultra-radical dissous Tribu Ka, Kemi Seba, et Thierry Meyssan, auteur de "L'effroyable imposture" qui conteste la version officielle des attentats du 11 septembre 2001.

Il en a également appelé à l'ancien judoka Djamel Bouras et à l'humoriste Jean-Marie Bigard. "Tous ceux qui se sont heurtés à un moment à la pensée unique sont les bienvenus", a-t-il dit, escomptant le soutien de l'association religieuse Zahra.

Dieudonné, condamné à plusieurs reprises pour des propos sur la Shoah et les juifs et qui s'est rapproché de Jean-Marie Le Pen, s'était présenté aux européennes de 2004 sur la liste Europalestine. Elle avait fait un score de 1,83% en Ile-de-France, obtenant 10,75% à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise).

jeudi 19 mars 2009

La Soirée de Présentation du livre à Pithiviers le 17 mars 2009

Un groupe de membres de l'association "Mémoires du convoi 6" est parti à Pithiviers le Mardi 17 mars 2009 présenté notre ouvrage "Un Train parmi tant d'autres".
Près de 70 pithivériens, et en particulier, Mme le Maire Marie Thérèse Bonneau, mais aussi Hélène Mouchard-Zay et Nathalie Grenon du CERCIL étaient présents dans la Salle des Fêtes de Pithiviers.
Nous avons pu ainsi présenter notre travail avec les témoignages d'Emile Frajerman, ancien interné de Beaune la Rolande, Lucien Pelloy Président du Souvenir Français local mais surtout témoin direct puisqu'il habitait juste à côté du camp d'internement. D'autres pithivériens comme Guy Thion et l'ancien Maire Philippe Pintaux sont intervenus au cours de cette soirée.
La république du Centre a consacré un long article ce jeudi 19 mars, sur cette soirée:
A la suite de cette soirée, le journal "Le courrier du Loiret" a vu apparaitre dans son courrier des lecteurs, un premier témoignage spontané.

Enfin "Le courrier du loiret" en date du 26 Mars dernier nousa consacré un article usr cette soirée riche en échanges.


dimanche 15 mars 2009

On reparle des procédures contre la SNCF

Depuis un an, on ne parlait plus des procédures intentées à l'encontre de la SNCF pour son rôle dans la déportation des juifs. Deux nouvelles peuvent relancer le débat: d'une part le Conseil d'État a confirmé que l'État Français et en particulier la SNCF était bien responsable d'avoir facilité la déportation des Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale mais en a réparé les préjudices…

actualités générales

L'Etat français responsable de la déportation des Juifs: une «décision satisfaisante» pour Serge Klarsfeld

Créé le 16.02.09 à 16h50 | Mis à jour le 16.02.09 à 19h20 . Source: 20mn.fr
Le Conseil d'Etat, à Paris
Le Conseil d'Etat, à Paris/Jean-Pierre Muller AFP/Archives

JUSTICE - Selon le Conseil d'Etat, l'Etat français a facilité la déportation par ses agissements, mais en a réparé les préjudices…

Responsable mais racheté. Le Conseil d'État a estimé ce lundi que la «responsabilité» de l'État français était engagée dans la déportation des Juifs sous le régime de Vichy, mais qu'il avait depuis réparé, «autant qu'il était possible, l'ensemble des préjudices».

C'est la première fois que le Conseil d'Etat dit de manière aussi solennelle, dans un avis qui sera publié au Journal Officiel, la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des Juifs. Quelque 76.000 Juifs de France, dont 11.000 enfants, ont été déportés durant l'occupation vers des camps d'extermination. 2.500 seulement ont survécu.

«Une décision satisfaisante»

La plus haute juridiction administrative a jugé que cette «responsabilité» de l'Etat était «engagée en raison des dommages causés par les agissements qui, ne résultant pas d'une contrainte directe de l'occupant, ont permis ou facilité la déportation à partir de la France de personnes victimes de persécutions antisémites». Le Conseil cite ainsi l'exemple «des arrestations, internements et convoiements à destination des camps de transit».

«Il s’agit d’une décision tout à fait satisfaisante puisque le Conseil d’Etat réaffirme avec solennité la responsabilité du régime de Vichy», assure à 20minutes.fr Serge Klarsfeld, vice-président de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et président de l’Association des fils et filles de déportés juifs de France.

Pas d’indemnisation financière

Le Conseil d'État, qui avait été saisi sur un cas particulier, celui de la fille d'un déporté engagée contre l’Etat et la SNCF, n’a pas donné satisfaction à la demande de réparation.

Au contraire, il a estimé que l'Etat avait pris des mesures qui «doivent être regardées comme ayant permis, autant qu'il a été possible, l'indemnisation des préjudices de toute nature».

«Le dispositif de réparation matérielle est satisfaisant», souligne Serge Klarsfeld, citant les différentes mesures de l’Etat: la Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations a versé 500 millions d’euros aux victimes depuis 2007, les orphelins dont les parents ont été victimes de persécutions antisémites ont été dédommagés et la Fondation pour la mémoire de la Shoah a reçu une dotation publique de 393 millions d’euros.

Actions symboliques accomplies

«Face à un tel drame, le Conseil d’Etat a estimé qu’une indemnisation financière ne suffisait pas. Elle devait être accompagnée de réparations symboliques, ce que l’Etat a effectivement fait depuis la Seconde Guerre mondiale», ajoute Pierre Gaborit, avocat et professeur de droit public à l’université Paris X - Nanterre. Au titre de ces actions symboliques accomplies, la haute juridiction cite la reconnaissance de l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité en 1964, la reconnaissance solennelle des crimes du régime de Vichy par le président Jacques Chirac en 1995, ainsi que la reconnaissance d’utilité publique de la Fondation pour la mémoire de la Shoah en 2000.

Et d'autre part, un groupe de famille de déportés à Pau, qui mène une action judiciaire contre la SNCF. De quoi relancer la polémique?

12/03/2009 | 18:32 par A.A.

Procès contre l'Etat et la SNCF

- france 3 aquitaine -

De nombreuses familles de déportés juifs, résistants, communistes...passés par le camp de Gurs(64) réclament réparation.

10 dossiers étaient examinés ce matin par le tribunal administratif de Pau. 17 autres le seront le 26 mars. Au total, l'avocat des plaignants défend 600 différents cas. Il demande réparation financière à l'Etat et à la SNCF pour avoir interné et déporté dans des conditions atroces des milliers d'hommes, de femmes, et d'enfants.

Depuis le procès Papon l'Etat peut être tenu pour responsable des agissements du gouvernement de Vichy. C'est sur quoi s'appui Me Bitton, l'avocat des victimes.

En effet, après sa condamnation, Maurice Papon a demandé à l'Etat de l'aider à indemniser ses victimes, se plaçant en simple fonctionnaire et donc aux ordres de l'Etat français. Ayant obtenu gain de cause, cela implique que l'Etat français est responsable des agissements de Vichy. Fait nouveau.

L'avocat rejette le décret Jospin de 2000 accordant 27 000 euros à toute personne ayant perdu un père et/ou une mère. Insuffisant scande t-il. Il réclame également réparation pour les frères, les soeurs, les grands-parents déportés... chaque cas étant particulier et méritant une indemnité propre.

Le tribunal a écouté chaque partie ce matin. Il rendra son délibéré dans 15 jours.

vendredi 6 mars 2009

On parle du livre du Convoi 6 dans le Loiret






Nos amis du"Courrier du Loiret" ont publié un grand article sur la soirée de présentation de notre livre "Un train parmi tant d'autres" qui aura lieu à Pithiviers Mardi 17 Mars prochain à 18H30,dans leurs colonnes du jeudi 5 Mars.



De même, nous avons eu le droit à un article dans la "République du Centre"le 23 Février dernier


Cliquer sur les images pour les agrandir et lire les articles.

mardi 3 mars 2009

Nicolas Sarkozy déterminé face au regain d'actes antisémites

Nicolas Sarkozy réaffirme sa détermination à lutter contre le racisme face à une forte recrudescence des actes antisémites observée en janvier en France, en raison notamment de l'importation du conflit dans la bande de Gaza, lors de son bref passage au Dîner annuel du Crif organisé ce lundi 2 mars.

"Je l'ai dit très clairement : la question de la sécurité de la communauté juive n'est pas une question qui concerne seulement la communauté juive de France, mais qui concerne toute la République française", a-t-il dit à la presse lors d'une apparition au cocktail qui a précédé le dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

"Quand on s'en prend à un juif parce qu'il est juif, c'est toute la France qui doit se sentir solidaire de la personne qui est victime", a ajouté le chef de l'Etat en soulignant qu'il dirait la même chose concernant l'islamophobie et qu'il lui revenait d'assurer la sécurité de tous.

Selon des statistiques compilées en commun par le ministère de l'Intérieur et le Crif, 352 actes antisémites ont été recensés en janvier, contre 459 pour l'ensemble de 2008, cette évolution ayant, selon la police, fait suite à l'intervention israélienne à Gaza.

Le chiffre de l'ensemble de 2008 était en légère diminution par rapport à 2007 (462)

De retour d'Egypte, où il avait participé à l'ouverture de la conférence internationale sur la reconstruction de Gaza, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il avait voulu manifester sa solidarité, son amitié et sa fidélité à la communauté juive par sa présence.

Invoquant un emploi du temps chargé, il s'est éclipsé avant le dîner. Invité d'honneur de celui-ci, le Premier ministre François Fillion a relevé que si le nombre d'affaires à caractère raciste, antisémite ou antireligieux était en augmentation, le "taux de réponse pénale" augmentait lui aussi, passant de 70% en 2006 à 78% en 2008.

Il a ajouté qu'une des premières manières de lutter contre le racisme et l'antisémitisme était de durcir la répression et, une fois les condamnations prononcées, "d'informer largement l'opinion publique de leur sévérité".

Richard Prasquier, le président du Crif, a regretté sur France Info un "terreau antisémite devenu très consistant" en France.

Il y a eu, selon lui, "une instrumentalisation du conflit israélo-palestinien par des mouvements islamistes radicaux".

Le ministère de l'Intérieur a insisté pour sa part sur la "stabilité importante" observée entre 2007 et 2008 en comparaison du pic de 2004 avec 974 faits recensés.

"En dehors de ces périodes d'embrasement, la tendance globale est à la stabilisation", estime-t-on.

dimanche 1 mars 2009

Italie: Les fantômes nazies

Le Magazine de France 2 " Dimanche 13H15" a présenté le Samedi 28 Février et le Dimanche 1er Mars un documentaire en deux parties sur un massacre perpétué en Italie par la 16ème Division SS à Sant' Anna en Toscane le 12 Août 1944.

Italie : les fantômes nazis
Un reportage de Lionel Feuerstein et Patrice Brugère. Montage de Gaëlle Liaboeuf.

Le matin du 12 aout 1944, une compagnie de la 16e division SS encercle le petit village Toscan de Sant’Anna. Pendant deux heures, les soldats passent de maison en maison pour débusquer des partisans, des résistants italiens. Mais tous les hommes sont en fuite dans les montagnes. En bas, il ne reste que des femmes et des enfants. Ils seront massacrés. 560 civils, dont un peu moins de la moitié a été exécuté sur la place de l’église.
Il aura fallu attendre, la découverte d’archives abandonnées, dans une armoire à Rome en 1994, pour que la justice italienne se penche à nouveau sur cette histoire. Pendant une décennie, les policiers de la péninsule, aidés par leurs collègues allemands, ont enquêté pour tenter de retrouver les responsables du massacre. Ils en découvrent une dizaine encore en vie. En 2005, le tribunal de La Spezia les condamne tous par contumace à la prison à vie. L’Allemagne n’extradant pas ses ressortissants, ils vivent toujours en liberté mais … avec un énorme sentiment de culpabilité. Nous les avons rencontrés.
Pour la première fois, l’un d’entre eux, Adolphe Beckert, a accepté de faire face à une caméra. Avec beaucoup de dignité et d’émotion, il revient sur ce « jour horrible » qu’il n’a jamais oublié. Sans renier son passé de SS, il raconte longuement son parcours et son engagement. D’autres SS ont été retrouvés en caméra cachée, certains avouent avoir peur de finir leur vie en prison. En Italie 65 ans après, les survivants, adolescents à l’époque, ont toujours les mêmes images du massacre qui reviennent en tête : "Je sais que c’est un pêché, mais je n’arrive pas à leur pardonner", explique en pleurs Bianca, 83 ans

http://13h15-le-samedi.france2.fr/index-fr.php?page=accueil
Dans le menu déroulant choisir l'émission du Samedi 28 Février pour la 1ère partie et le Dimanche 1er Mars pour la 2ème partie