mercredi 28 octobre 2009

LA FORCE DU NOM  au cinéma "les 3 Luxembourg"

Au Cinéma "Les 3 Luxembourg" 

LA FORCE DU NOM 
Et leur nom, ils l’ont changé

un film de 70’ réalisé par Céline MASSON 

Ce film documentaire recueille des témoignages de plusieurs familles juives ashkénazes qui racontent l’histoire de leur changement de nom qu’il ait été changé par leurs parents ou par eux-mêmes. Le dispositif de ces entretiens est celui de l’intimité, de laisser parler les personnes à partir d’une seule proposition : « racontez-moi l’histoire de votre nom… »
Bien souvent ce nom les identifiait comme juifs et afin de protéger leurs enfants, ils ont souhaité le franciser pour une meilleure intégration et pour que leurs enfants ne soient comme eux victimes d'antisémitisme, de la honte et du rejet. Nous voyons dans ce film, que la deuxième génération a voulu revenir à son nom d'origine d'autant lorsque celui-ci a été changé à l'adolescence. Toutefois une jurisprudence en France ne permet pas le retour au nom au motif de l'immutabilité du nom et au motif du retour à un nom "à consonance étrangère". 

Projection le dimanche 29 novembre 2009 à 11h suivie d’un débat 
En présence de:
 
Natalie Felzenszwalbe, Avocate
Nicole Lapierre, Sociologue, Directrice de recherches au CNRS
Alain Vanier, Psychanalyste, Professeur de psychopathologie à l’Université Paris-Diderot 
Débat animé par
Céline Masson, Psychanalyste, Maître de conférences à l’Université Paris-Diderot
Michel Wolkowicz, Psychanalyste, Professeur associé de psychopathologie à Paris, Tel Aviv et Glasgow 
Les 3 Luxembourg, 67 rue Monsieur Le Prince, 75006 Paris.
Tel : 01 46 33 97 77
Site : www.lestroisluxembourg.com

jeudi 15 octobre 2009

Un Mémorial à Bucarest


A Bucarest en Roumanie, un Mémorial a été inauguré jeudi dernier, en souvenir des 300.000 Juifs et Tziganes qui furent assassinés sur ou depuis son sol.
Un mémorial à Bucarest
Le Président roumain Traian Basescu, lors de son intervention, a reconnu « qu’il était du devoir de la Roumanie de reconnaître qu’il y a eu génocide durant la Seconde Guerre Mondiale et qu’il fallait enfin honorer les victimes ». Des survivants de la Shoah d’origine roumaine, Juifs et Tziganes étaient présents aux cotés du Président roumain, pour inaugurer cet impressionnant Mémorial. Le Président des communautés juives de Roumanie, Aurel Veiner, dirigeait un émouvant cortège de personnalités juives portant chacun un Rouleau de la Thora en direction du Mémorial, pendant la cérémonie. Lors de son intervention, le Grand Rabbin de Roumanie, Rabbi Menah’em Hacohen, a souligné « l’importance symbolique de ce Mémorial, qui atteste que des centaines de milliers de personnes ont été massacrées, alors qu’elles auraient pu contribuer à la prospérité économique et à l’essor culturel de la Roumanie. ». En 2003, en réaction aux déclarations d’un ministre roumain du gouvernement social-démocrate qui niait la réalité de la Shoah, les autorités avaient fait transférer la Commission Internationale « Elie Wiesel » pour la Shoah, en Roumanie. Radu Loanid, écrivain roumain qui a écrit plusieurs ouvrages sur ce sujet, estime « qu’il est important que la Roumanie regarde son passé en face, car il y a encore beaucoup de gens à travers le pays qui s’y opposent ». Elie Wiesel, lui-même natif de Sighet en Roumanie, « appelle la population roumaine à ne pas oublier son passé ». De nos jours il n’y a plus que 6.000 Juifs en Roumanie.

dimanche 11 octobre 2009

"Les Notes de l'Espoir" sur France 3 Samedi 10 Octobre à 1H15


Ce samedi 10 Octobre,malheureusement en 4ème partie de soirée, à 1H15 du matin; France 3 a diffusé un spectacle intitulé "Les Notes de l'Espoir" tiré de la pièce "le Block 15" monté au théâtre du renard en 2007 et mis en scène par Jean Piat.

Cette pièce "musicale" raconte l'histoire vraie d'Anita Lasker-Wallfish, célèbre violoncelliste avant guerre et surtout de Simon LAKS qui faisait parti du Convoi 6.

C'est l'histoire de leur détention à Auschwitz au "Block 15", celui de l'orchestre d'Auschwitz et de leur amour de la musique qui leur a permis de ne pas sombrer dans la folie et qui, en définitive, va leur permettre de survivre dans cet enfer.

Cette pièce est remarquablement interpetrée par Emmanuelle Bertrand et Pascal Amoyel.
La musique en résistance. D'après l'histoire vraie d'Anita Lasker-Wallfisch et de Simon Laks.

"La Musique est un lien entre l'homme et le temps. Elle peut être sagesse, ordre, poésie. Elle peut être aussi provocation, devenir menace, danger, détresse. C'est à travers une histoire vraie, presque incroyable, reconstituée par deux jeunes musiciens découvrant des lettres jaunies par le temps, que la Musique, telle une lumière dans le deuil, apporte la preuve qu'elle peut parfois éloigner l'horreur et la mort." Jean Piat.(en voix off en début de concert).

Durant la seconde guerre mondiale, on déporta aussi des compositeurs et des musiciens. Dans les camps, ils continuèrent d'écrire et de jouer. C'est par hasard qu'Emmanuelle Bertrand et Pascal Amoyel découvrent leur histoire, au détour d'une petite brocante. Ils y dénichent une vieille partition qui recèle un trésor : quelques lettres jaunies par le temps. Ces lettres, ce sont celles d'une violoncelliste et d'un pianiste d'un autre temps qui furent sauvés grâce à la musique. En reconstituant leur histoire, ils vont marcher sur leurs traces et retourner vers une époque dont le souvenir va bouleverser leur existence. C'est une page de l'histoire de la musique qui n'a jamais été écrite...

Voici ce qu'en disent les interprètes:

Le Block 15 est né de la lecture des témoignages, durant la seconde guerre mondiale, de deux musiciens, Anita Lasker et Simon Laks. Ce fut pour nous un choc de constater que la musique, qui habite la majeure partie de notre vie, ait pu jouer un rôle dans de telles circonstances.

Et pourtant elle était bien là, comme une seconde peau qui les protégeait, un refuge mais aussi parfois l’écho de la souffrance de leur âme. Comment et pourquoi avait-elle pu sauver des vies ?

Est venu ensuite un irrépressible besoin de mettre nos pas dans les leurs,d’exprimer ce qu’aurait pu être la vie de n’importe quel musicien il y a 60 ans, pour peu que celui-ci ait appartenu à une minorité déclarée indigne à vivre par les nazis: juif, tzigane, homosexuel, noir...

Cette bouleversante expérience a pris corps lorsque Jean Piat, touché à son tour par ces inconcevables récits, décidait de mettre en scène, seuls, deux musiciens qui raconteraient cette histoire. Voici donc Anita et Simon.Ils découvrent stupéfaits, au fil des mois,que la musique va peut-être leur sauver la vie.Le Block 15, le block réservé à la musique, est leur salut. Tous les instruments de l’orchestre y sont impeccablement rangés, rutilants. Ils font la fierté des commandants nazis. Car la musique est leur divertissement, l’amour de leur vie.

Mais pour Anita et Simon, elle tient lieu de résistance et l’admirable Alma Rosé, le chef de l’orchestre des femmes, nièce de Gustav Mahler, tient tête aux SS lorsqu’ils osent l’interrompre en plein concert. Elle saura imposer à ses musiciennes une discipline de fer, seul échappatoire à la folie. La culture et la musique ne peuvent-elles donc pas enrayer la barbarie ? La Weimar de Goethe n’est qu’à quelques kilomètres de Buchenwald et la tranquille petite saison de musique de chambre de Munich ne semble pas perturbée par les fumées sortant de Dachau.

Et pourtant écoutons-la. Elle semble aussi porter en elle le meilleur de l’homme. Simon Lacks est un grand compositeur avant la catastrophe et sa Sonate pour violoncelle et piano est créée avant la guerre à Paris par Maréchal et Perlemuter. Messiaen écrit son hypnotique et éternelle Louange à l’Eternité de Jésus au Stalag 8 d’un camp de prisonniers sur un violoncelle de fortune à trois cordes, tandis qu’un certain Kreisler se gargarise de valses dans la Vienne qui se perd.

Greif nous entraîne dans d’infernales marches ataviques de la mémoire probablement entendues par son père à Auschwitz et Liszt nous dépeint une prophétique Danse des morts. Bloch revisite des thèmes bibliques immémoriaux dont Bach ne soupçonne pas encore les ruines; Scriabine paraît les repousser jusqu’à l’abîme. Et Chopin, lorsque semblent pleurer ensemble les victimes et bourreaux, nous rend un peu notre humanité perdue pendant trop de nombreuses secondes.Les détenus savent bien qu’ils ne tiendront pas longtemps s’ils laissent le pouvoir de la musique entrer en eux impunément. Et pourtant, elle les préserve comme on embaume les morts, avec soin et la certitude d’une autre rive.


Emmanuelle Bertrand et Pascal Amoyel.

samedi 3 octobre 2009

Mort de Marek Edelman, commandant de l'insurrection du ghetto de Varsovie


Le dernier commandant de l'insurrection héroïque du ghetto juif de Varsovie contre les nazis en 1943, Marek Edelman, est mort à Varsovie à l'âge de 90 ans, annonce, vendredi 2 octobre soir, le quotidien Gazeta Wyborcza sur son site Internet.


La date exacte de sa naissance n'était pas connue. Mais ses papiers officiels ont retenu celle du 1er janvier 1919, considérée comme la plus probable. Né à Homl, une ville maintenant située au Bélarus, dans une famille de juifs engagés dans le parti socialiste juif Bund, le jeune Edelman est dès l'enfance imprégné de l'idéologie de ce parti ouvrier antisioniste de l'Europe de l'Est. Sa famille s'était installée à Varsovie quand il était tout petit. "Varsovie est ma ville. C'est ici que j'ai appris le polonais, le yiddish et l'allemand. C'est ici, qu'à l'école, j'ai appris qu'il faut toujours prendre soin des autres. C'est aussi ici que j'ai reçu pour la première fois un coup dans la figure seulement parce que j'étais juif", avait dit Edelman quand il fut fait citoyen d'honneur de Varsovie en 2001.

Quand éclate la seconde guerre mondiale, il se retrouve enfermé par les Allemands avec près d'un demi-million de juifs dans le ghetto de Varsovie. Coursier dans un hôpital, il publie des revues clandestines du Bund, dont il est devenu membre, comme ses parents.

SURVIVANT DU GHETTO DE VARSOVIE

En avril 1943, les Allemands décident de liquider le ghetto, où il ne reste plus que soixante mille juifs, la majorité ayant déjà été déportée vers le camp d'extermination de Treblinka. C'est alors que les organisations juives du ghetto décident d'attaquer les nazis dans un combat pour l'honneur. "On savait parfaitement qu'on ne pouvait en aucun cas gagner. Face à deux cent vingt garçons mal armés, il y avait une armée puissante", a par la suite expliqué Edelman. "Nous, nous n'avions pour nous tous qu'une seule mitrailleuse, des pistolets, des grenades, des bouteilles avec de l'essence et tout juste deux mines dont l'une n'a même pas explosé", a-t-il raconté.

L'insurrection a pourtant duré trois semaines. Lorsque Mordechaj Anielewicz, 24 ans, le commandant de l'insurrection, pris au piège, s'est suicidé, c'est Edelman qui a repris le commandement pour les derniers jours de combats. Pour venir à bout de l'insurrection, les Allemands ont décidé de brûler tout le ghetto, maison par maison. "Ce sont les flammes qui l'ont emporté sur nous, pas les Allemands", soulignait Marek Edelman.

Il a réussi avec quelques derniers combattants à sortir du ghetto le 10 mai par des égouts. Il a ensuite rejoint la Résistance polonaise. Plus d'un an après, il a participé en 1944 à l'insurrection de Varsovie, qui coûta la vie à deux cent mille Varsoviens, insurgés et civils, et se solda par la démolition quasi totale de la ville par les nazis.

MILITANT DE LA DÉMOCRATIE

Après la guerre, il fait des études de médecine et devient un cardiologue connu. Bien que la majorité des survivants juifs ait émigré en Israël, lui a décidé de rester en Pologne. "Il fallait bien que quelqu'un reste ici pour s'occuper de tous ceux qui y ont péri", répondait-il.

Il s'est engagé du côté de l'opposition anticommuniste dès les années 1970, puis dans Solidarité, ce qui lui a valu d'être interné lorsque le général Jaruzelski imposa la loi martiale en Pologne le 13 décembre 1981.

A la chute du communisme en 1989, il fut élu sénateur sur les listes de Solidarité puis de l'Union démocratique, parti fondé par le premier ministre Tadeusz Mazowiecki, dont il est resté un fidèle. De Lodz (centre) où il habitait, il n'a cessé jusqu'à sa mort de dénoncer le racisme et l'antisémitisme en Pologne et dans le monde.

jeudi 1 octobre 2009

La seule video d'Anne Franck

Le Muséee Anne Franck d'Amsterdam vient de mettre "en ligne" sur Youtube le seul film existant où l'on peut entre apercevoir Anne Franck à la fenêtre de sa maison lors du mariage d'un cousin. en 1941.
Document vraiment unique!!!