mardi 3 mars 2009

Nicolas Sarkozy déterminé face au regain d'actes antisémites

Nicolas Sarkozy réaffirme sa détermination à lutter contre le racisme face à une forte recrudescence des actes antisémites observée en janvier en France, en raison notamment de l'importation du conflit dans la bande de Gaza, lors de son bref passage au Dîner annuel du Crif organisé ce lundi 2 mars.

"Je l'ai dit très clairement : la question de la sécurité de la communauté juive n'est pas une question qui concerne seulement la communauté juive de France, mais qui concerne toute la République française", a-t-il dit à la presse lors d'une apparition au cocktail qui a précédé le dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

"Quand on s'en prend à un juif parce qu'il est juif, c'est toute la France qui doit se sentir solidaire de la personne qui est victime", a ajouté le chef de l'Etat en soulignant qu'il dirait la même chose concernant l'islamophobie et qu'il lui revenait d'assurer la sécurité de tous.

Selon des statistiques compilées en commun par le ministère de l'Intérieur et le Crif, 352 actes antisémites ont été recensés en janvier, contre 459 pour l'ensemble de 2008, cette évolution ayant, selon la police, fait suite à l'intervention israélienne à Gaza.

Le chiffre de l'ensemble de 2008 était en légère diminution par rapport à 2007 (462)

De retour d'Egypte, où il avait participé à l'ouverture de la conférence internationale sur la reconstruction de Gaza, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il avait voulu manifester sa solidarité, son amitié et sa fidélité à la communauté juive par sa présence.

Invoquant un emploi du temps chargé, il s'est éclipsé avant le dîner. Invité d'honneur de celui-ci, le Premier ministre François Fillion a relevé que si le nombre d'affaires à caractère raciste, antisémite ou antireligieux était en augmentation, le "taux de réponse pénale" augmentait lui aussi, passant de 70% en 2006 à 78% en 2008.

Il a ajouté qu'une des premières manières de lutter contre le racisme et l'antisémitisme était de durcir la répression et, une fois les condamnations prononcées, "d'informer largement l'opinion publique de leur sévérité".

Richard Prasquier, le président du Crif, a regretté sur France Info un "terreau antisémite devenu très consistant" en France.

Il y a eu, selon lui, "une instrumentalisation du conflit israélo-palestinien par des mouvements islamistes radicaux".

Le ministère de l'Intérieur a insisté pour sa part sur la "stabilité importante" observée entre 2007 et 2008 en comparaison du pic de 2004 avec 974 faits recensés.

"En dehors de ces périodes d'embrasement, la tendance globale est à la stabilisation", estime-t-on.

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