mercredi 14 septembre 2011

Gilbert Collard instrumentalise-t-il les enfants d’Izieu devant des militants du FN ?


Devant les sympathisants du FN réunis, dimanche 11 septembre 2011, à Nice, l'avocat Gilbert Collard, président du comité de soutien à Marine Le Pen, s'est présenté comme « l'avocat des enfants d'Izieu » au procès de Klaus Barbie. Il a dit se souvenir « du petit André, parti pour les camps de la mort en chantant ‘Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine’. Et d'ajouter : « C'est depuis cela que je ne supporte plus que l'on siffle la Marseillaise et quand on se torche avec le drapeau français, j'ai l'impression qu'on essuie les larmes de ce gosse avec de la merde ! », rapporte Le Monde.fr du 13 septembre 2011.


Seulement voilà, affirme Geneviève Erramuzpé, la directrice de la Maison d'Izieu, « il n'y avait aucun André parmi les 44 enfants », ce dont aurait dû se souvenir Maître Collard qui se prévaut aujourd'hui d’avoir été « l’avocat des enfants d’Izieu ».



D'après Roland Rappaport, l'un des principaux avocats lors du procès de Klaus Barbie, « Me Collard n'a pas participé au procès Barbie sinon par une présence à caractère médiatique. Il a plaidé très brièvement et il est parti. Depuis, il ne s'est jamais intéressé à l'association qui a créé le mémorial ni à la mémoire de ce crime contre l'humanité », explique-t-il au Monde. Son confrère Alain Jakubowicz, par ailleurs administrateur de la Maison d'Izieu, ne décolère pas : « C'est une ignominie, c'est objectivement faux ! Il n'y a pas d'avocat des enfants d'Izieu. Jamais je n'oserais me prévaloir d'une telle qualité. » Quant à Me Serge Klarsfeld, il ajoute aussitôt: « rapprocher les enfants d'Izieu du FN, c'est abject. Tenons-les à l'écart du FN ! »



Les tenir à l’écart du Front national ? Bien évidemment, car cette instrumentalisation -quel autre mot pourrions-nous utiliser ?- disons-le franchement a quelque chose de nauséeux et de minable. Au CRIF, nous reprendrons alors le terme qui a été utilisé par Me Klarsfeld : c’est abject !
Marc Knobel

1 commentaire:

syrabella de beauregard a dit…

mythomanie oblige,
mais il a pensé qu'il défendait ainsi la bonne cause,