Le ministère allemand des Finances s'engage à verser près de 3.000 euros aux survivants de l'Holocauste
Le
gouvernement allemand va verser une subvention ponctuelle de près de
3.000 euros (environ 12.000 shekels) aux 75.000 survivants de la Shoah,
qui étaient enfants durant la Seconde guerre mondiale.
Le ministère allemand des Finances a indiqué que 250 millions de
dollars (193 millions d'euros) d'aide financière supplémentaire seraient
allouée aux enfants survivants de l'Holocauste.
Cette subvention, qui doit encore être approuvée par le Parlement
allemand, sera versée aux victimes du nazisme nées à partir du 1er
janvier 1928.
"Le fonds commun reconnaîtra les enfants survivants du monde entier
qui étaient dans les camps, les ghettos, la clandestinité et (sous)
fausse identité pour traumatisme psychologique et médical causés durant
leur enfance", a expliqué Julius Berman, le président de la Conférence
sur les Revendications des survivants.
"Les souffrances endurées par ces jeunes victimes du nazisme, y
compris la séparation des parents à un moment critique dans le
développement de l'enfant, ainsi que le témoignage des atrocités
inimaginables, la privation de bonne nutrition, et une quantité
d'expériences préjudiciable et entraînent (...) seulement des symptômes
physiques et psychologiques à l'âge avancé des survivants", a déclaré le
vice-président de la Conférence Greg Schneider.
La présidente du Centre des organisations de survivants de
l'Holocauste en Israël, l'ancienne député Colette Avital a salué cette
décision.
"Le gouvernement allemand a pris la bonne décision (...) Je le
remercie de ne pas abandonner et de multiplier les efforts pour parvenir
à cet objectif important", a-t-elle ajouté.
Selon Avital, les enfants survivants "ont vécu de grandes souffrances
pendant la Shoah et étaient parfois orphelins. Il est évident que les
atrocités dont ils ont été témoins ont laissé des cicatrices profondes
(...) Aucune somme d'argent ne peut compenser cela", a poursuivi
l'ex-parlementaire israélienne.
Selon les estimations, plus de la moitié des survivants susceptibles de recevoir cette subvention vivent en Israël.
Un groupe d’inconnus a battu un homme de 38 ans avec des barres de fer et a jeté une pierre sur sa maison à Malmö
Un drapeau de l'Etat d'Israël (Crédit : Uri Lenz/Flash 90)
Selon la police de la ville
suédoise de Malmö, un homme qui a accroché un drapeau israélien à sa
fenêtre a été gravement battu et a dû être emmené à l’hôpital en
urgence.
D’après le quotidien Svenska Dabladet,
plusieurs hommes non identifiés ont agressé l’homme de 38 ans avec des
barres de métal après avoir jeté une pierre à sa fenêtre dimanche soir.
L’identité de la victime n’a pas été divulguée.
L’homme est descendu après qu’une pierre ait
été jetée sur sa fenêtre. Là un groupe d’homme l’ont gravement blessé
mais sa vie n’est pas en danger, indique Linda Pleym, la porte-parole de
la police de Malmö.
« Il a été attaqué à cause du drapeau », a-t-elle expliqué.
L’homme a réussi à échapper à ses agresseurs
et a été retrouvé étendu à terre par un passant dans une rue adjacente.
Les pompiers l’ont emmené d’urgence à l’hôpital. La police n’a arrêté
personne pour le moment.
Plusieurs centaines de Juifs vivent à Malmö,
une ville de 300 000 habitants. Un tiers de ses habitants est d’origine
musulmane ou est né dans un pays musulman.
Il y a environ une dizaine d’attaques
antisémites par an à Malmö dont des attaques répétées sur les
institutions juives, d’après la police et les dirigeants communautaires.
En Europe, les attaques contre les Juifs augmentent en période de conflit en Israël.
Le 16 avril, le district de Skane, où se situe
Malmo, a refusé la demande de la communauté juive d’augmenter le nombre
de caméra de surveillance autour des immeubles juifs, indiquent Michael
Gelvan, le président du Nordic Jewish Security Council [le Conseil de
sécurité nordique] et Per-Erik Ebbestahl, le directeur de la sûreté et
de la sécurité dans la ville de Malmö.
La municipalité avait soutenu la requête, selon Ebbestahl.
Un bébé de six mois avait été choisi par
les Nazis pour représenter le parfait petit aryen. Mais en réalité,
l'enfant était une petite fille juive.
Dans leur propagande, les Nazis avaient choisi d'incarner la race aryenne avec l'image d'un bébé au cours des années 30. Le quotidien allemand Bild dévoile que l'enfant de six mois, Hessy Taft, était en vérité juif.
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L'histoire, reprise par Le Parisien,
remonte à 1935. La mère de l'enfant, Pauline Levinson, fait
photographier son bébé à Berlin chez un célèbre photographe. Et quelques
mois plus tard, la photo de sa fille se retrouve en couverture du
magazine nazi Sonne ins Haus, -qu'on peut aujourd'hui voir sur cette vidéo.
Le photographe a "délibérément soumis ce portrait au parti nazi qui
avait lancé un concours pour trouver le 'parfait bébé aryen'", explique Le Parisien,
sachant pertinemment que la famille était juive. Justement, le
photographe aurait déclaré: "Je voulais ridiculiser les Nazis", rapporte
le site allemand Bild. Et ce n'est autre que Joseph Goebbels, puissant responsable du Troisième Reich, qui aurait choisi cette photo.
La vérité aura été dissimulée jusqu'à
maintenant. Hessy Taft a aujourd'hui 80 ans. En effet, par peur de
représailles contre son bébé, si sa véritable identité était décelée,
Pauline Levinson a préféré la cacher. La famille quitte l'Allemagne, au
moment où, en 1938, le père est arrêté puis relâché. Elle rejoint Paris,
puis Cuba lorsque les Nazis s'emparent de la capitale française. Enfin,
elle finira par s'installer aux Etats-Unis en 1949. Hessy Taft devient
par la suite professeur de chimie à New York. Avec cette révélation,
elle a l'impression de prendre sa "revanche", "comme une sorte de
satisfaction", et a décidé de faire don d'une copie du magazine au Mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem.
Un mémorial en l’honneur des victimes de la Shoah a été
inauguré le 29 juin 2014 au cimetière juif de d’Endigen dans le canton
d’Argovie, rapporte le quotidien zurichois "Neue Zürcher Zeitung".
Le cimetière juif dans le Surbtal argovien (photo. Barbara Ludwig)
Le monument, installé dans le plus ancien
cimetière juif de Suisse, représente deux flammes qui rappellent la
mémoire des six millions de juifs victimes de l’holocauste. Le trou
entre les deux flammes symbolise une larme, a expliqué Max Bloch,
président de l’association pour la sauvegarde des synagogues et du
cimetière d’Endigen/Lengnau.
Durant 400 ans, les juifs ont formé une part très importante de la
population du Surbtal argovien. Au milieu du XIXe siècle, ils
composaient le tiers du village de Lengnau et la moitié de celui
d’Endingen. Après l’obtention par les juifs de la liberté
d’établissement en Suisse en 1866, seul un nombre restreint d’entre eux
sont restés dans la région. Depuis 2009, un chemin culturel rappelle la
présence juive dans le Surbtal.
La
police grecque a ouvert une enquête pour actes de vandalisme, vendredi
27 juin 2014, a rapporté Victor Eliezer, Secrétaire général du Conseil
central des communautés juives en Grèce, après la découverte de
graffitis incluant des menaces contre la communauté juive, sur le
Mémorial de la Shoah à Athènes.
L’une des inscriptions avertit que la synagogue d’Athènes sera détruite…
Depuis près de cinquante ans, on attendait
l'ouverture des archives nazies conservées à Moscou par le KGB.
Jean-Claude Pressac les a consultées. Résultat: un document terrifiant
sur la construction et le fonctionnement du camp. Et des révélations sur
le nombre des victimes comme sur la date de mise en application de la
solution finale. Un ouvrage qui servira de référence aux historiens du
monde entier.
Il aura donc fallu attendre près d'un
demi-siècle pour voir s'ouvrir les archives soviétiques de la Solution
finale: 80 000 documents saisis à Auschwitz en 1945 et conservés
aujourd'hui dans les Archives centrales de Moscou, au 3 de la rue
Vyborskaïa. Grâce à ces pièces - la majeure partie des archives
relatives au camp d'extermination - vient d'être réalisée la première
synthèse des connaissances sur l'un des événements majeurs du xxe
siècle. Il s'agit là d'une avancée historique considérable. Non
seulement elle permet une compréhension désormais totale de la mise en
place et du fonctionnement technique des chambres à gaz et des fours
crématoires, mais elle conduit à réviser la chronologie de
l'extermination et débouche sur un nouveau comptage, précis et sans
doute définitif, des victimes.
L'auteur de ce travail, le premier
à avoir dépouillé les archives d'Auschwitz conservées depuis la fin de
la guerre par le KGB, est un Français. Jean-Claude Pressac
attendait cette opportunité depuis des années. Consultant du musée
d'Auschwitz, conseiller du musée de l'Holocauste, à Washington, ce
pharmacien de formation est le spécialiste incontesté des recherches sur
les techniques de l'extermination nazie. Déjà auteur de l'ouvrage
essentiel (en anglais) sur la question (1), écrit à partir des archives
polonaises et allemandes, il ne lui manquait plus que l'accès aux
archives soviétiques pour connaître l'intégralité des procédés
techniques, combler de nombreuses lacunes et répondre à bien des
interrogations. C'est l'objet de l'ouvrage que publie aujourd'hui le
CNRS et qui va désormais faire office de référence mondiale sur le
sujet: Les Crématoires d'Auschwitz. La machinerie du meurtre de masse (2).
Tous les travaux sur la politique d'extermination nazie se heurtent au
problème de la dissimulation: la décision et l'exécution du judéocide
furent entourées par leurs auteurs d'un secret absolu. Il n'existe ni
film ni photo représentant un gazage homicide et aucun discours officiel
ne mentionne le processus de l'entreprise criminelle. Les diverses
opérations aboutissant à la disparition physique des victimes étaient
camouflées derrière un langage de service anodin ("traitement spécial",
"action spéciale", etc.). Et, lors de l'évacuation du complexe
concentrationnaire, en janvier 1945, les SS prirent soin de dynamiter
les installations criminelles (et elles seules) et de brûler la
quasi-totalité des archives de la "section politique" du camp. Ne
restèrent intactes que les archives de la Direction des constructions SS
(SS Bauleitung), chargée des travaux de construction et d'entretien et
des rapports avec les différentes entreprises intervenant dans le camp.
Mais ces archives essentielles furent immédiatement partagées en deux:
les Soviétiques, ayant libéré le camp, en saisirent les deux tiers
(transportés à Moscou et bloqués par le KGB pour des dizaines d'années),
l'Etat polonais conservant le reste, déposé aux Archives du musée
d'Auschwitz.
L'événement "indicible"
Pendant longtemps, même la petite partie disponible en Pologne demeura
inexploitée. D'abord parce que les récits des témoins et de certains
exécutants, et la présence de nombreux survivants, paraissaient
suffisants. Mais aussi parce qu'un courant important de la mémoire juive
refusait toute approche rationnelle de la Solution finale, qualifiée
d'événement "indicible" et "impensable". Or, à partir des années 70, la
littérature négationniste choisit précisément comme angle d'attaque les
modalités techniques du génocide, pour contester l'existence même des
chambres à gaz. Cette stratégie du soupçon se limitait en fait à relever
systématiquement les erreurs, imprécisions ou invraisemblances
techniques, logiquement nombreuses dans les récits de témoins ou dans
les textes soviétiques et polonais de l'après-guerre qui firent
d'Auschwitz un thème de propagande idéologique. Pharmacien et
scientifique, Jean-Claude Pressac partagea au départ plusieurs
objections d'ordre technique avancées par les négationnistes. Il se
plongea alors dans la lecture des archives polonaises et fit rapidement
le tri entre les inexactitudes, faciles à relever ici ou là, et la
réalité du génocide. Il s'aperçut cependant que, contrairement aux
apparences, l'étude détaillée de l'extermination des juifs, simple dans
son principe, mais complexe dans sa machinerie, n'avait pas, jusque-là,
été entreprise. L'histoire technologique de la Solution finale restait
encore à écrire.
Dans une première étape, le dépouillement des
pièces disponibles en Pologne et en Allemagne lui permit de démontrer,
sur le terrain technique, qu'ils avaient choisi, les contrefaçons des
négationnistes. Ce travail, encouragé et publié il y a quatre ans par la
fondation Beate Klarsfeld,
ouvrait les pistes d'une histoire du processus de mise à mort
industrielle à Auschwitz: malgré les consignes nazies de dissimulation
et la destruction des archives politiques d'Auschwitz, l'étude de ces
archives techniques permettait de retracer précisément l'activité du
camp et de répondre à un certain nombre de questions restées jusqu'ici
ouvertes. Mais les archives polonaises (250 dossiers, contenant 50 000
documents et plans) et allemandes, suffisantes pour répliquer aux
négationnistes, ne permettaient pas de reconstituer l'intégralité du
processus. On comprend ainsi l'enjeu que représentait l'ouverture des
Archives centrales (ex-spéciales) de Moscou, où se trouve depuis 1945 la
partie la plus importante de ces archives techniques (600 dossiers,
contenant 80 000 documents et plans). Après deux années de travail sur
les documents de Moscou et de Weimar (archives de l'ex-Allemagne de
l'Est), Jean-Claude Pressac livre donc, aujourd'hui, la première
reconstitution des techniques d'extermination, à partir des seules
sources écrites contemporaines (et donc affranchie des témoignages).
Ainsi,
derrière Hitler, Himmler ou Eichmann, apparaissent de nouveaux
personnages, bien moins connus, alors qu'ils jouèrent un rôle décisif:
les fonctionnaires de cette Direction des constructions SS (Bauleitung
SS), mais aussi les ingénieurs et responsables des firmes civiles
chargées des travaux. Karl Bischoff, le "Bauleiter". Ses adjoints directs, Walter Dejaco et Fritz Ertl.
Et surtout l'ingénieur principal Kurt Prüfer, qui équipa Auschwitz de
crématoires surpuissants, fabriqués par la société qui l'employait, la
Topf und Söhne d'Erfurt, totalement associée à l'entreprise criminelle.
Tout
ce qui fut projeté, étudié, édifié et réparé à Auschwitz, y compris
chambres à gaz et crématoires, dépendait de la Bauleitung. Laquelle
consignait et archivait tout. Lorsqu'elle entreprenait la construction
ou l'aménagement de bâtiments, elle établissait des dessins, des tirages
de "bleus", des devis des matériaux nécessaires et lançait des offres
de marché ciblées auprès des firmes régionales, en fonction de leur
spécialité (terrassement, isolation, toiture, plomberie, etc.).
Jean-Claude Pressac a découvert que la Bauleitung conservait également
les pièces des entreprises ayant emporté les marchés: plans, états
d'avancement des travaux, bordereaux récapitulatifs des travaux
effectués, lettres mentionnant les obstacles rencontrés, factures, etc. A
la fin, chacune des réalisations était réceptionnée officiellement par
la Bauleitung, ce qui donnait lieu à de nouveaux documents (répertoriant
les différentes installations qu'elle remettait à l'administration du
camp).
Ingénierie criminelle
Au sein
de cette masse de documents, Jean-Claude Pressac a retrouvé les preuves
de l'organisation de l'homicide. Ici ou là, et souvent à propos de
questions techniques incontournables, la vérité apparaît: sur un plan,
dans un devis ou dans une lettre urgente, des indications précises
trahissent les consignes de secret en attestant l'existence des chambres
à gaz homicides.
Quelques exemples peuvent illustrer ces
"bavures". Pourtant très prudent, le chef de la Bauleitung lui-même,
Karl Bischoff, commet un lapsus dans une lettre adressée le 29 janvier
1943 à son supérieur, à Berlin: il désigne la morgue 1 du crématoire II
comme "cave à gazage". Le 6 mars suivant, un technicien en chauffage de
la Bauleitung, Rudolf Jährling, presse la firme Topf d'effectuer
rapidement l'installation du système de réchauffement de cette morgue 1:
un tel local doit par définition rester frais, mais son utilisation en
chambre à gaz réclamait une température supérieure à 27 degrés, afin de
permettre la vaporisation rapide du zyklon B (granulés de silice
imprégnés d'acide cyanhydrique). Le 14 mars, c'est un contremaître civil
de Topf, Heinrich Messing, qui laisse échapper le terme de "cave à
déshabillage" à propos d'une salle du crématoire II. Le 31 mars, Hans Kirschneck,
ingénieur sous-lieutenant SS de la Bauleitung, signale que la morgue 1
du crématoire II est équipée d'une porte étanche au gaz avec un
oeilleton de verre épais de 8 millimètres. Dans la lettre et le
télégramme échangés les 11 et 12 février 1943 entre la Bauleitung et
Topf est mentionnée une soufflerie en bois destinée à désaérer une salle
désignée comme "morgue": preuve que l'air extrait n'était plus celui
d'une morgue, mais de l'air contenant de l'acide cyanhydrique, gaz
corrosif, ne pouvant être aspiré par une soufflerie classique en métal.
Le même mois, juste au moment de la pose d'un système de ventilation, la
Bauleitung demande à Topf de lui envoyer des détecteurs de gaz mesurant
les restes d'acide cyanhydrique dans le crématoire II. Or, dans une
vraie morgue, on utilise des désinfectants (comme, à l'époque, l'eau de
Javel ou le Crésyl), mais non un produit destiné à tuer les poux... Le
crématoire III fut livré le 24 juin 1943. Les bordereaux de réception
mentionnent que sa "morgue" comprend une "porte étanche au gaz" et
quatorze (fausses) douches, ce qui trahit une fois de plus son
utilisation en chambre à gaz. Etc.
La richesse du fonds russe
d'archives permet une compréhension presque parfaite de l'ingénierie
criminelle et de sa conception. La technique des fours d'incinération en
fut l'élément central: la difficulté principale, pour les nazis, était
non pas le gazage, mais l'élimination des cadavres. Le rythme de
l'extermination dépendait donc de celui de la crémation. D'où l'enjeu
représenté par la conception de fours crématoires d'une capacité et
d'une efficacité inégalées. Jean-Claude Pressac retrace minutieusement
le rôle essentiel joué par la firme Topf und Söhne, ses dirigeants, et
en particulier l'un de ses ingénieurs, Kurt Prüfer, considéré alors
comme un génie de la crémation. Jour après jour, à travers l'histoire
industrielle de cette entreprise, nous pouvons suivre les efforts de
Prüfer et de son équipe, qui vont faire passer la technique des
crématoires d'un stade artisanal et purement sanitaire, dans les
premiers camps de concentration, à l'usine de mort d'Auschwitz
II-Birkenau, disposant de complexes constitués de chambres à gaz reliées
(parfois par monte-charge d'une capacité de 1 500 kilos) à des fours
d'incinération. A partir de son four civil, modèle 1934, chauffé au gaz
de ville, Prüfer, essai après essai, adapte ses fours au coke, améliore
le tirage, la puissance des souffleries d'air pulsé, l'isolation.
Objectif: réduire au minimum la durée d'incinération, afin d'accélérer
le débit. Il parvient ainsi à passer de quelques incinérations par jour,
dans un crématoire normal, à un rendement de 1 000 et même de 1 500,
dans les crématoires II et III de Birkenau.
Des pannes fréquentes
La sécheresse technique de l'étude de Jean-Claude Pressac, dénuée de
tout commentaire et de tout témoignage, nous fait pénétrer la réalité
humaine d'une usine. Sa vie quotidienne. Ses problèmes. Il y a des
pannes fréquentes: il est rare que l'ensemble des crématoires
fonctionnent en même temps. Certains sont abandonnés, déficients après
avoir été surexploités ou à cause d'un défaut de structure. La
Bauleitung a aussi de gros ennuis avec les cheminées, qui, soumises à un
rythme de plus en plus rapide, se fissurent souvent sous l'effet de la
chaleur. Topf, comme toutes les entreprises, a des contentieux de
facturation avec son client. Il lui arrive de faire du dumping pour
évincer ses concurrents (notamment Kori, à Berlin) et emporter le
maximum de marchés dans les différents camps du Reich. Prüfer, qui
touche personnellement 2% sur les bénéfices des ventes, veut être
présent partout.
La chronique de la vie professionnelle de ces
fonctionnaires, techniciens et employés, constitue par sa banalité l'un
des plus terribles documents sur la Solution finale. Car c'est à cause
de ce travail appliqué de mise au point de techniques incinératrices
surpuissantes qu'Auschwitz devint un lieu d'anéantissement massif des
juifs. Les premiers gazages eurent lieu à Auschwitz I, le camp
principal, en décembre 1941 (et non en septembre, comme on le pensait
jusque-là), sur des malades qualifiés d' "irrécupérables" et des
prisonniers soviétiques, et en 1942 et 1943 furent réalisés à Auschwitz
II-Birkenau les crématoires II, III, IV et V, à très grande capacité.
"Traitement spécial"
Les documents soviétiques analysés par Jean-Claude Pressac apportent
donc des confirmations minutieuses, décisives et sans réplique à ce que
l'on savait des camps d'extermination. Ils donnent aussi un nouvel
éclairage au processus et à la chronologie de la Solution finale. La
date du début de la phase industrielle de l'extermination apparaît ainsi
plus tardive que ne le pensaient les historiens. Plus précisément, et
au détriment de l'importance accordée jusqu'ici à la conférence de
Wannsee (20 janvier 1942), la nouvelle chronologie publiée par
Jean-Claude Pressac montre que l'opération a eu lieu en deux temps.
Quand, en septembre 1941, Hitler ordonne la déportation vers l'Est des
juifs du Reich, il a clairement décidé de les éliminer à plus ou moins
long terme, progressivement ou rapidement, en fonction de la résistance
des organismes, soumis à des épreuves destructrices. Cette procédure est
élargie à l'ensemble des territoires occupés lors de la conférence de
Wannsee. Mais ce n'est que fin mai-début juin 1942 que la volonté
politique et idéologique de mort trouve dans les innovations techniques
mises en oeuvre à Auschwitz (grâce à Prüfer) les moyens d'une
extermination industrielle, devenue alors un objectif prioritaire du
régime nazi.
La première "sélection" date ainsi du 4 juillet 1942
et vise un convoi de juifs slovaques: les "aptes au travail" (hommes et
jeunes femmes sans enfants) étaient séparés des "inaptes au travail"
(enfants, femmes et vieillards), voués au gaz. C'est précisément à la
fin du mois de juillet qu'apparaît, pour la première fois, l'expression
"traitement spécial". Dès cette époque, gênés par de fréquentes pannes
des fours d'incinération du crématoire I, incapable d'assurer un
rendement suffisant pour la réalisation du programme d'extermination,
les responsables de la Bauleitung signent avec Topf un contrat pour
l'installation urgente de quatre nouveaux crématoires.
Autre
apport décisif rendu possible par l'étude des documents soviétiques: le
bilan précis des victimes d'Auschwitz, en retrait par rapport aux
calculs connus et déjà récemment révisés à la baisse. Plusieurs chiffres
erronés ont été avancés après guerre. En 1945, la Commission soviétique
d'Auschwitz estimait le nombre total de morts à 5 500 000. La Pologne
communiste s'en est longtemps tenue au chiffre de 4 millions de
victimes, affiché jusqu'en 1990 sur le site d'Auschwitz II-Birkenau et
repris en 1956 dans le célèbre film d'Alain ResnaisNuit et brouillard. La première estimation sérieuse, établie par l'Américain Raul Hilberg (3), s'élevait à 1,2 million (1 million de juifs et 200 000 non-juifs) et la plus récente, proposée par l'historien polonais Francis Piper, à 1,1 million.
Environ 800 000 tués
Jean-Claude
Pressac a pu, quant à lui, s'appuyer, le premier, sur la source
exceptionnelle que constituent pour Birkenau les registres de décès
("Sterbebücher") des déportés astreints au travail (et donc
immatriculés), soit 46 registres conservés à Moscou. Pour les autres
victimes, sélectionnées comme "inaptes" et gazées dès leur arrivée (sans
immatriculation), Jean-Claude Pressac se sert des données techniques
afin de modifier sensiblement le comptage des victimes polonaises et
hongroises.
Environ 800 000 personnes ont été tuées à Auschwitz:
15 000 prisonniers de guerre soviétiques, une dizaine de milliers de
Tsiganes, morts du typhus ou par gazage, 130 000 détenus, juifs et
non-juifs, morts de maladie ou d'épuisement par le travail, et 630 000
juifs, adultes et enfants, assassinés dans les chambres à gaz dès leur
arrivée.
Un travail du même type, sur les autres camps, amènera
sans doute d'autres révisions et, parallèlement, une réévaluation de la
responsabilité de la Wehrmacht dans ses opérations de massacres de
juifs, comme sans doute de l'importance de la mortalité dans les
ghettos. Mais la nature de la Solution finale reste inchangée: des
millions d'hommes, de femmes et d'enfants sont morts, comme l'a écrit Arthur Koestler, "d'être nés dans un lit et non dans un autre".
Les riverains craignent de voir débarquer des hordes de touristes perturbant la quiétude des lieux
La municipalité d’Amsterdam a décidé mardi de
revoir sa copie sur la construction d’un monument à la mémoire des
victimes de l’Holocauste, à laquelle de nombreux riverains sont opposés
dans sa forme actuelle.
Le
Conseil du district centre de la municipalité d’Amsterdam a adopté
mardi à la majorité une motion ordonnant que le processus décisionnel de
la municipalité reprenne à zéro après des plaintes de nombreux
habitants.
« Le projet se trouvant sur la table ne
convient pas à l’environnement auquel il est destiné », a soutenu Lina
van Beest, une Amstellodamoise invitée à s’exprimer devant le Conseil
avant le vote.
Initiative du Comité Auschwitz des Pays-Bas,
le monument a été dessiné par Daniel Libeskind, connu notamment pour la
reconstruction du World Trade Center de New York et le Musée juif de
Berlin.
Intitulé « Chemin de Lumière », il ressemble à
un labyrinthe. Ses murs porteront les noms de 102 000 juifs et 220
sintis des Pays-Bas déportés lors de la Seconde Guerre mondiale, un des
chiffres les plus importants en Europe de l’Ouest.
Sa superficie est estimée à 1 000 mètres carrés et son coût à 5 millions d’euros. La construction était prévue pour 2015.
Le lieu envisagé pour sa construction est le
parc Wertheim, grand de 7 500 mètres carrés, situé dans l’ancien
quartier juif d’Amsterdam, près du Musée juif et de la synagogue
portugaise.
Or, les riverains estiment que le monument
prendra trop de place dans un parc « trop petit » qui abrite déjà un
monument à la mémoire d’Auschwitz et craignent de voir débarquer des
hordes de touristes perturbant la quiétude des lieux.
« C’est une bonne idée en soi, mais cela n’a
aucun sens de le construire ici, le parc est tout simplement trop
petit », a assuré à l’AFP Marja Ham, une riveraine.
Les habitants du quartier estiment en outre
avoir été mis devant le fait accompli lorsque la municipalité a donné en
mars un accord de principe pour soutenir le projet, et ce sans avoir
préalablement consulté les riverains.
Ces derniers ont finalement eu la possibilité de s’exprimer, mais uniquement après l’accord de principe.
Devant cette opposition, la municipalité a
estimé que l’accord de principe devait être revu à la lumière de
nouvelles consultations avec les riverains, ce qui inclut d’envisager
d’autres lieux pour la construction.
« C’est un monument important et il ne faut
pas qu’il soit construit dans un environnement qui lui est hostile », a
déclaré le président du Conseil, Boudewijn Oranje.
Il est celui qui avait imaginé et construit les fours crématoires
d’Auschwitz. Ingénieur chargé du programme militaire d’Adolf Hitler, il
fut responsable de la conception des premiers missiles de croisière, les
fusées V1 et V2, « armes de représailles » ayant massivement pilonné le
territoire britannique.
Surtout, le général SS Hans Kammler était l’élément-clé de la «
Wunderwaffe » — un ensemble d’armes présentées comme « miraculeuses »
par la propagande de Joseph Goebbels, mais souvent restées à l’état de
projets, à l’instar du programme nucléaire nazi. A la fin de la guerre,
on lui prêta une influence supérieure à celle du chef SS Heinrich
Himmler.
Défait, il se suicida à Prague le 9 mai 1945, d’une balle dans la
tête, ou en s’empoisonnant, selon les historiens, qui sur la question
divergent. Car sa disparition restait jusqu'alors entourée de mystère,
son corps n’ayant jamais été retrouvé. Un documentaire diffusé par la
chaîne allemande ZDF révèle aujourd’hui que sa « mort » ne serait qu'une
« mise en scène» américaine.
Les Etats-Unis,
déterminés à récupérer son savoir-faire et éviter qu’il ne tombe dans
les mains soviétiques, seraient en effet parvenus à le « capturer » et à
l’exfiltrer discrètement vers leur territoire, lui évitant ainsi le
tribunal de Nuremberg. « Son passif était si monstrueux qu’il a fallu faire croire à sa mort et lui prêter une nouvelle identité», rapporte le Daily Mail.
Interrogé, le fils de l’un des agents secrets chargés d’interroger le responsable nazi raconte : « Cet ingénieur a apporté aux Etats-Unis un trésor spécial du IIIe Reich. Il nous a offert des armes modernes.» Les conditions de vie ou de mort de Kammler aux Etats-Unis n’ont, elles, toujours pas été révélées avec précision. Selon le Times,
il aurait livré ses secrets nucléaires deux années durant aux services
américains avant de se suicider en détention. Dernière information non
confirmée.
Après
la victoire de Tel-Aviv face au Real Madrid en finale de l'Euroligue
masculine de basket, des milliers de messages antisémites ont envahi le
réseau social en Espagne. Des associations juives ont déposé plainte.
Plusieurs
associations juives espagnoles ont porté plainte mardi après la
diffusion de 17 500 tweets contenant des messages antisémites, dans la
foulée de la victoire dimanche de l’équipe Maccabi de Tel-Aviv face au
Real Madrid, en finale de l’Euroligue messieurs de basket.
Le
club israélien a créé une immense surprise en remportant le match
(98-86 après prolongations) tandis que le Real échouait pour la deuxième
année consécutive en finale. Mais immédiatement après la partie, une
vague de messages à caractère antisémite a envahi Twitter en Espagne, à
tel point que le hashtag #putosjudios est devenu pendant quelques heures
le plus populaire du réseau social dans ce pays.
«En voyant des réactions à la victoire du Maccabi
comme "les Juifs aux fours" ou "les Juifs aux douches", nous avons
décidé de porter plainte», a expliqué Rubén Noboa, du collectif
Israël en Catalogne, à l’origine de cette action judiciaire, à laquelle
se sont jointes 11 autres associations. Les plaignants ont déposé devant
la justice plus de 17 500 messages considérés comme antisémites et
publiés après le match, dont cinq proviennent d’utilisateurs qui ont pu
être identifiés nommément.
Les associations accusent ces cinq personnes d'«incitation à la haine et à la discrimination»,
un délit passible d’une peine d’un à trois ans de prison en Espagne, et
demandent que soient identifiés et poursuivis les autres utilisateurs
ayant publié ces messages sur Twitter.
«Les stéréotypes perdurent»
Pour Rubén Noboa, ces messages mettent en évidence le «fond antisémite»
demeurant en Espagne, qui est, selon un récent rapport de
l’organisation Antidifamation League, le troisième pays européen après
la Grèce et la France comptant le plus fort degré d’antisémitisme, alors
même que le pays ne compte que très peu de Juifs depuis leur expulsion
en 1492. «Ici, presque personne ne connaît de Juif mais les clichés
et les stéréotypes perdurent, alimentés également par le catholicisme», affirme-t-il.
Cette
polémique survient quelques jours après l’arrestation de trois
utilisateurs de réseaux sociaux pour «apologie d’assassinats» dans leurs
commentaires et réactions au meurtre, le 12 mai, d’une responsable
régionale du parti de droite au pouvoir, Isabel Carrasco.
Le ministre de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, avait à cette occasion affiché sa volonté de poursuivre toute «apologie du crime et incitation à la haine» sur les réseaux sociaux. Les associations juives demandent donc une réaction similaire dans ce cas, regrettant que «les autorités publiques réagissent avec tant de célérité dans certaines affaires et si peu dans d’autres», selon Rubén Noboa. AFP
Près d'un quart de la population mondiale se déclare "plutôt
d'accord" avec une série d'assertions négatives à propos des Juifs,
selon un vaste sondage publié ce mardi par l'institut First
International Resources pour la Ligue anti-diffamation).
"Les Juifs ont davantage de pouvoir que les autres dans le monde des affaires", "les Juifs sont plus loyaux envers Israël qu'envers leur propre pays", "les gens détestent les Juifs à cause de la manière dont ils se comportent", "les Juifs pensent qu'il sont meilleurs que les autres"... A ce genre de stéréotypes antisémites, près d'un quart de la population mondiale adhère.
53100 entretiens, 96 pays
C'est l'une des conclusions d'un sondage d'opinion qui doit
être rendu public ce mardi par la Ligue anti-diffamation, une
association américaine de lutte contre l'antisémitisme fondée par le
philanthrope Leonard Stern. Rares sont les enquêtes d'opinion qui
couvrent un aussi large espace spectre que celle-ci: 53.100 entretiens
ont été menés dans 96 langues à travers 101 pays (plus les territoires
palestiniens) entre juillet 2013 et février 2014.
Une série d'assertions dans la même veine que celles citées
plus haut étaient soumises au sondés pour mesurer leur degré
d'antisémitisme. Le Wall Street Journal en a livré quelques conclusions en avant-première. Il apparaît que 26% des répondants ont exprimé leur accord avec au moins 11 d'entre elles.
Trois personnes sur quatre au Moyen-Orient...
D'un point de vue géographique, quelques clichés sur
l'antisémitisme sont confirmés, d'autres tombent. Ainsi, et sans
surprise, c'est au Moyen-Orient, théâtre des affrontements
israélio-palestiniens, que le pourcentage de personnes partageant des
idées antisémites est le plus fort (75% des sondés). En dehors de cette
zone, pays où le parti d'extrême-droit l'Aube Dorée a réalisé une percée électorale en 2012
et obtenu récemment le droit de présenter des candidats aux élections
européennes, 69% des personnes interrogées en Grèce partageaient ces
vues.
Fort antisémitisme en Corée du Sud
De manière plus surprenante: en Corée du Sud, où la
communauté juive est quasi inexistante, plus de la moitié des sondés
(53%) valident au moins six affirmations antisémites. Cette enquête
révèle d'ailleurs l'absence de lien entre la proximité géographique
d'une communauté juive et les sentiments antisémites. En effet, parmi
tous ceux qui avouent adhérer à ces assertions négatives envers les
Juifs, 70% disent n'avoir jamais rencontré de Juif en personne.
A l'inverse, aux Etats-Unis le degré d'antisémitisme est
bien moins élevé, puisque 9% de la population souscrit à 6 affirmations
antisémites (ils étaient 29% dans la première étude du même type datant
de 1964). Mais c'est au Laos que l'on trouve la plus faible proportion
de personne adhérant à des propos négatifs envers la communauté juive
(0,2%).
24% des humains partagent des opinions islamophobes
A titre de comparaison, des membres de communautés
religieuses ont également fait l'objet de l'enquête. Globalement, les
musulmans recevaient 47% d'opinions favorables et 24% d'opinions
défavorables, les chrétiens respectivement 62% et 15%. Les juifs en tant
que membre d'un groupe religieux sont jugés positivement par 38% des
sondés et négativement par 21%.
Enfin, une autre affirmation était également suggérée: "les Juifs parlent trop de qui leur est arrivé pendant l'Holocauste".
Si le détail du nombre de personnes adhérant à cette assertion n'est
pas encore dévoilé, un chiffre marquant ressort de ce sondage.
Soixante-dix ans après le Débarquement, 66% des sondés disent n'avoir
jamais entendu parler de la Shoah, ou bien doutent qu'elle se soit
réellement produite.
Une nouvelle agression antisémite particulièrement violente a eu lieu hier soir, 20 mars, rue Arthur Honegger à Paris 19ème contre
un homme de confession juive identifié comme tel par ce qu’il portait
la kippa et des franges à ses vêtements. Il a été agressé par 3
maghrébins, que certains appellent « une chance pour la France« …
Selon la victime Mr K. Richard enseignant domicilié dans le Nord
sortait d’un restaurant cacher rue Manin, lorsqu’il a été suivi et
insulté « Mort aux juifs, sale juif ! » ainsi que des expressions en arabe qu’il n’a pas comprises.
« Mort aux juifs, sale juif ! » ainsi que des expressions en arabe
Mr K Richard relate dans sa plainte déposée à la police , que ses
agresseurs au nombre de 3 l’ont collé contre un mur, lui ont porté des
coups violents sur le visage à la hauteur des yeux du front et du nez
ainsi que sur le torse.
L’un des auteurs lui a arraché et ouvert la chemise, et à l’aide
d’un marqueur a dessiné en noir une croix gammée sur sa poitrine à même
la peau. ce n’est que quand il a crié au secours qu’une personne âgée
s’approchant de lui a mis en fuite les individus qu’il décrit comme
trois hommes âgés de 20 à 25 ans , mesurant 1m70 à 1m 80 portant des
casquettes de couleur claire, vêtus d’un jean et d’origine
nord-africaine.
trois hommes âgés de 20 à 25 ans d’origine nord-africaine
La victime, le visage tuméfié s’est rendue à l’hôpital où a elle
reçut les premiers soins d’urgences. L’examen a révélé des lésions
orbitaires, la déformation de la pyramide nasale, la fracture du nez. La
police a invité Mr K Richard à faire constater toutes ses blessures à
l’unité médicale judiciaire.
Le gouvernement a promis lundi de mieux accompagner les enseignants souvent "désarmés" lorsqu'il s'agit d'aborder la Shoah, face aux stéréotypes, une certaine incompréhension des élèves, voire des tensions ravivées par l'affaire Dieudonné.
"Je veux que les enseignants, dont certains se sentent démunis face à ces questions, aient les moyens de transmettre les valeurs fondamentales de l'école de la République", a déclaré le ministre de l'Education à l'occasion de la Journée internationale de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l'humanité.
Vincent Peillon s'est engagé à renforcer la formation et les "ressources pédagogiques" pour dissiper ce malaise.
"Face aux propos de certains élèves qui, sans être extrêmement violents, sont pour le moins réticents ou volontairement désinvoltes dès que le mot Shoah est prononcé en cours, je me suis rendue compte que j'étais désarmée, en manque de formation pour pouvoir répondre à ces remarques embarrassantes", dit Patricia Drahi, professeur de français dans les Yvelines et doctorante en sciences de l'éducation à l'Université de Nanterre.
Selon Sophie Ernst, professeur de philosophie et auteur du livre "Quand les mémoires déstabilisent l'école - Mémoire de la Shoah et enseignement" (2008), la difficulté se situe dans la méthode. "On a pensé qu'en passant les jeunes à la moulinette des images de camps d'extermination, on allait les vacciner contre le racisme et l'antisémitisme: c'est un échec", estime-t-elle, "ça ne pouvait pas marcher, on se rend compte maintenant que ce projet était d'une naïveté partagée".
Résultat, estime Patricia Drahi dans un article publié en 2012: un "phénomène de saturation" chez certains élèves. Un constat confirmé par Camille, élève dans un lycée huppé de Paris. "La Shoah, ça nous saoule! On en a ras-le-bol, on en peut plus", lance la lycéenne.
En France, l'enseignement de la Shoah est obligatoire en troisième puis en première ou terminale depuis la fin des années 1980. Depuis 1982, il peut être dispensé dès l'école primaire, généralement au CM2.
Casser les stéréotypes
Mais selon un sondage CSA de 2012, 60% des étudiants de 18 à 24 ans n'ont jamais entendu parler du Vel' d'Hiv', théâtre en juillet 1942 de la plus grande rafle de juifs en France.
D'après une autre étude CSA publiée en janvier, les personnes opposées à l'interdiction du spectacle de Dieudonné étaient majoritairement les jeunes de 18 à 24 ans (53%). La polémique autour de l'humoriste controversé, condamné pour antisémitisme, a fait apparaître des tensions dans un "nombre marginal" d'établissements de centre-ville et de zones sensibles, a reconnu Vincent Peillon.
Auteurs dans leur lycée de l'Essonne d'une "quenelle", ce geste de ralliement à Dieudonné perçu par certains comme un salut nazi inversé, deux élèves ont été brièvement placés en garde à vue début janvier puis exclus de l'établissement.
"Faut-il parler de l?affaire Dieudonné en classe? Oui, car c'est notre devoir d'éclairer les élèves (...) Mais comment s?y prendre?", s'est interrogé Emmanuel Grange, professeur d'histoire dans la Loire, sur son blog. Cet enseignant a fabriqué un cours mêlant vidéos et images interactives, "du cousu-main".
De son côté, Guillaume Delmas, prof d'histoire-géo en zone d'éducation prioritaire à Paris, assure qu'il n'y a "pas d'antisémitisme rampant chez les élèves, mais certains arrivent avec des représentations stéréotypées" sur le "sujet sensible" de la Shoah. "Avant d'aborder les faits historiques, je commence toujours mon cours en demandant aux élèves ce que signifie pour eux le mot "juif", pour casser ces représentations", explique-t-il.
En visite à l'école de Beauvallon à Dieulefit, village des Justes dans la Drôme, Vincent Peillon a insisté sur le rôle de la pédagogie.
"Je veux qu'on montre aux enfants qu'il y a eu en France des femmes et des hommes exemplaires, des professeurs, qui par leur résistance à la haine ont sauvé des vies", a-t-il déclaré. "Le meilleur rempart contre tous les préjugés qui conduisent au racisme et à l'antisémitisme, c'est l'instruction", a-t-il ajouté dans ce village où plus d'un millier de personnes pourchassées par les Allemands, dont des enfants juifs, trouvèrent refuge sous l'occupation.
Jeudi dernier, un événement singulier s'est produit à l'aéroport polonais de Cracovie. Un professeur d'histoire de la région lyonnaise s'est fait arrêter par la douane avec, dans sa poche, une douille et des ciseaux provenant du camp d'Auschwitz-Birkenau. Dans le cadre d'un voyage éducatif sur la «mémoire», l'homme s'était rendu dans le camp de la mort avec ses élèves. D'après Jean-Christophe Bidet, inspecteur d'académie adjoint, le professeur aurait permis à l'un d'entre eux de ramasser les deux objets après qu'il les a découverts au sol. «Comme ils étaient poussiéreux, l'enseignant dit les avoir mis dans un mouchoir en papier, puis dans sa poche», a-t-il déclaré au journal Le Progrès.
Un acte dont l'homme ne s'est pas caché puisqu'après son arrestation, il a très vite révélé la provenance de ces vestiges. En «l'absence d'intention malveillante», les autorités polonaises ont décidé de le laisser prendre son vol pour la France avec les collégiens lyonnais. L'avion a décollé avec une heure de retard. Autant dire que l'enseignant s'en est bien tiré. «Selon la loi polonaise, le camp est un espace protégé et il est illégal de s'emparer de quelque objet que ce soit sur le site», selon Urszula Podraza, porte-parole de l'aéroport de Cracovie. Si un objet protégé est volé, le coupable encourt jusqu'à dix ans de prison.
Des faits déplorables
Pour le porte-parole de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et cofinanceur du voyage: «La première chose [qu'aurait dû faire l'enseignant], c'était de remettre les objets au guide pour que ceux-ci soient analysés pour leur éventuelle conservation». «Si les faits sont avérés, ils sont déplorables, s'agissant plus particulièrement d'un professeur, accompagnateur adulte. Il ne viendrait jamais à l'idée de qui que ce soit de voler un objet dans un cimetière.» Le professeur a tenu à présenter ses excuses à la présidente du conseil général du Rhône, Danielle Chuzeville.
Reportage France Orléans sur la Commemoration du convoi 6 le 17 Juillet 2017
Conférence Salle Japy le 14 Mai 2012
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*NOUVEAU*
Forum "Convoi 6- Next Generation". Les petits enfants et arrière petits enfants des déportés du Convoi 6 partis le 17 Juillet 1942 de Pithiviers pour Auschwitz se réunissent et parlent...
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Reportage sur l'Association
Prochains Evenements
le Lundi 16 Juillet à 18H Commémoration de la Rafle du Vel d'Hiv avec les FFDJF et Maitre Serge Klarsfeld dans le Jardin des Enfants , Rue Nélaton 75015 Paris
Le Mardi 17 Juillet à 10H
Commémoration du Dé"part du convoi 6 à Pithiviers , Square Max Jacob
Dans une ambiance conviviale (boissons et petits gâteaux sont les bienvenus), nous recevons les personnes qui veulent découvrir l’Association, les personnes qui viennent apporter ou demander des documents et renseignements,... Si vous envisagez de venir nous rencontrer à cette occasion et si vous avez une demande précise, prévenez à l’avance pour que l’on vous cherche les documents qui vous intéressent.
Les prochaines permanences :
- Le Jeudi 22 Decembre 2016
Nos amis Fanny MORGENSTERN et Marcel SZTEJNBERG qui animent avec brio les permanences vous attendent au Mémorial de la Shoah 17 rue Geoffroy l'Asnier 75004 Paris
Nos Publications
Les Livres
«Un train parmi tant d'autres»
«En surnombre dans l'économie nationale» Le CD
« Pithiviers/Auschwitz- Convoi 6-17 juillet 1942 Un train parmi tant d'autres... »