lundi 3 septembre 2012

La Kippa en signe de solidarité



Des Berlinois chrétiens, juifs et musulmans sont sortis dans les rues de la capitale allemande, samedi 1er septembre 2012, afin de manifester contre la haine religieuse. L'événement s'est déroulé suite à la cruelle attaque d'un rabbin dans la capitale allemande la semaine dernière. Le ministre de l'Intérieur de Berlin, Frank Henkel, a à nouveau condamné «la lâche attaque», alors que des centaines de personnes sont sorties dans les rues, portant des kippas, dans une manifestation de solidarité.

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Berliner Zeintung
L'information sur l'attaque a soulevé un débat et posé la question si les juifs se sentaient en général en sécurité dans la capitale allemande. Le Président du Conseil Central des Juifs d'Allemagne, Dieter Graumann, s'est adressé vendredi 31 août à la vaste communauté musulmane du pays afin de faire davantage pour combattre l'antisémitisme.



"Je me réjouirais de voir les associations s'attaquer enfin de façon plus déterminée à l'antisémitisme dans leurs propres rangs", déclaré M. Graumann, dans une interview au quotidien allemand Berliner Zeitung, suite à l'agression d'un rabbin par quatre jeunes apparemment d'origine arabe à Berlin.



"Des mots de compassion sont beaux et honnêtes. Il serait plus important de passer aux actes", a ajouté le président de la principale organisation représentative en Allemagne avec quelque 105.000 membres.



Dans le même journal, le président du conseil central des musulmans en Allemagne, Aiman Mazyek, déclare à propos de l'agression: "De tels actes remplissent de dégoût les musulmans".



Dans un entretien au quotidien berlinois BZ, la première depuis son agression, le rabbin Daniel A., 53 ans, déclare: "Je ne sais pas si nous pouvons à l'avenir, nous promener dans les rues de Berlin sans avoir peur".



"Je suis touché physiquement et moralement", ajoute-t-il, après avoir subi pour la première fois dans sa vie une agression au cours de laquelle on lui a demandé s'il était juif.



Il ajoute: "'Je déteste les juifs' n'est pas une nouvelle phrase pour moi. J'ai souvent entendu des insultes sur ma foi".



A propos de ces agresseurs, il dit: "Ce ne sont pas eux qui sont coupables, mais ceux qui prêchent la haine, qui attisent la haine chez les jeunes gens. Nous devons protéger la société contre eux".



Auman Mazyek, le Président du Conseil Central des Musulmans, a dénoncé l'attaque et a exprimé la solidarité et la sympathie ouvertes avec tous les juifs allemands. D'autres unions musulmanes se sont jointes à la condamnation de la haine et de la violence religieuses.



L'évêque évangéliste de Berlin, Markus Dröge, a mis en garde samedi 1er septembre contre les accusations globales selon lesquelles l'antisémitisme violent était fréquent parmi les musulmans en Allemagne.



«Nous devons éviter de faire l'erreur de blâmer la religion pour ces faits», a-t-il dit et il a souligné le lien avec le comportement violent parmi des jeunes socialement défavorisés sans aucun rapport avec leurs croyances.



Le maire de Berlin, Klaus Wowereit, a inauguré la "Nuit des Religions", un événement dans la capitale allemande appelant à la solidarité religieuse. Des églises catholiques et protestantes, des mosquées, des synagogues et d'autres lieux de culte étaient ouverts au vaste public jusqu'à tard dans la nuit.

lundi 16 juillet 2012

Le criminel nazi le plus recherché, Laszlo Csatary, retrouvé à Budapest


photo du balcon de l'appartement de Laslzo Castary à Budapest

Des journalistes du «Sun» ont retrouvé la trace de cet homme âgé de 97 ans...

Le criminel nazi le plus recherché au monde, Laszlo Csatary, âgé de 97 ans et accusé de complicité dans la mort de 15.700 juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale, a été retrouvé à Budapest, a indiqué dimanche le directeur du bureau du centre Wiesenthal en Israël.

«Je confirme que Laszlo Csatary a été identifié et retrouvé à Budapest», a déclaré à l'AFP Efraim Zuroff. «Le (quotidien britannique) Sun a pu le photographier et le filmer grâce à des informations que nous avions fournies en septembre 2011», a-t-il ajouté.

Le quotidien britannique a annoncé dimanche sur son site que le criminel de guerre nazi hongrois le plus recherché au monde «a été identifié et retrouvé» dans la capitale hongroise. «Il y a dix mois, un informateur nous a donné des renseignements qui nous ont permis de localiser Laszlo Csatary à Budapest. Cette informateur a reçu la prime de 25.000 dollars que nous accordons contre des informations permettant de retrouver des criminels nazi», a expliqué Efraim Zuroff dans un entretien téléphonique à l'AFP.

Il a ajouté que les informations sur la localisation avaient été transmises en septembre 2011 au Parquet de Budapest. Le Procureur adjoint de la République à Budapest, Jenö Varga, n'a pas été en mesure de confirmer l'information, se bornant à déclarer dimanche: «Une enquête est en cours. Le Parquet étudie les informations reçues».

Laszlo Csatary doit répondre de ses actes devant la justice, a estimé lundi le ministère français des Affaires étrangères.

Lundi matin, la réaction de Serge Klarsfeld, président de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France, a été mitigée. Précisant qu’il n’avait jamais entendu parler de Laszlo Csatary, il a déclaré à l’AFP: «A mon avis, il n'avait pas de grandes responsabilités, ce devait être un comparse». S’il est considéré aujourd'hui comme le criminel «le plus recherché» c’est parce que, selon Serge Klarsfeld, «il n'en reste aujourd'hui que peu en fuite», et qu'ils sont «tous âgés de plus de 90 ans».

mardi 26 juin 2012

Allemagne : la circoncision pour raisons religieuses passible d'une condamnation en justice

La justice allemande a estimé que la circoncision d'un enfant pour des motifs religieux était une blessure corporelle passible d'une condamnation en justice, dans un jugement qui devrait faire jurisprudence et que les experts estiment important pour les médecins.

Le tribunal de grande instance de Cologne (ouest) a jugé que le corps d'un enfant était "modifié durablement et de manière irréparable par la circoncision". "Cette modification est contraire à l'intérêt de l'enfant, qui doit décider plus tard par lui-même de son appartenance religieuse", selon ce jugement.

Les droits des parents en matière d'éducation et de liberté religieuse ne sont pas bafoués s'ils attendent que l'enfant soit en mesure de décider d'une circoncision comme "signe visible d'appartenance à l'islam", poursuit le tribunal. Ce jugement devrait susciter des réactions en Allemagne, où plusieurs milliers de jeunes garçons musulmans et juifs sont circoncis chaque année à la demande de leurs parents.
Cas controversé

Cette décision judiciaire est "extrêmement importante pour les médecins, car ils ont pour la première fois une base légale sur laquelle s'appuyer", a assuré un expert en droit, Holm Putzke, dans le Financial Times Deutschland (FTD). "À la différence de nombreux responsables politiques, le tribunal ne s'est pas laissé dissuader par la crainte d'être critiqué comme étant antisémite ou antireligieux", selon cet expert.

La justice allemande avait été saisie du cas d'un médecin généraliste de Cologne qui avait circoncis un petit garçon de 4 ans à la demande de ses parents musulmans. Or, quelques jours après cet acte, l'enfant avait dû être admis aux urgences pour des saignements. Le parquet de Cologne (ouest) avait alors engagé des poursuites contre le médecin.

Ce dernier avait été relaxé en première instance puis en appel, le tribunal arguant du fait qu'à l'époque des faits il n'était pas en mesure de déterminer s'il agissait illégalement. "L'erreur (du médecin) était inévitable", la littérature juridique livrant jusqu'à présent des réponses différentes, selon le jugement du tribunal de Cologne.
Source: le Point.fr