lundi 28 janvier 2013

Belgique : les valeurs de la tolérance au centre de la journée en mémoire des victimes de la Shoah
Le prince Philippe a assisté dimanche soir à une cérémonie organisée à la grande synagogue à Bruxelles, dimanche 27 janvier 2013, à l'occasion de la journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah. « Commémorer la Shoah, ce n'est pas seulement honorer les victimes » Le prince héritier a allumé une des six bougies symbolisant les six millions de victimes de la Shoah. "Commémorer la Shoah, ce n'est pas seulement honorer les victimes", a affirmé le président de la communauté israélite de Bruxelles, Philippe Markiewicz. "C'est aussi protéger les générations actuelles et futures contre toutes les formes d'extrémisme. Nos enfants doivent connaître l'histoire afin de pouvoir reconnaître les dangers du racisme et de l'intolérance", a-t-il ajouté. L'ambassadeur honoraire Jan Deboutte, président de l'"International Task Force" (le groupe de travail de la mémoire de la Shoah) a abondé dans ce sens. "Nous sommes obligés d'expliquer aux survivants les mécanismes qui ont conduit à la Shoah. Nous devons raconter l'histoire des victimes, de sorte que nos enfants ne soient pas insensibles au racisme, à l'antisémitisme et à l'intolérance", a-t-il dit. Cette mission est encore plus importante aujourd'hui", a pour sa part déclaré le président du Consistoire israélite de Belgique, le baron Julien Kleiner. "Nous vivons à nouveau dans une société avec de fortes différences sociales, dans une situation économique très difficile, une situation qui est également un terreau pour l'extrémisme", a-t-il dit souligné. Plusieurs intervenants ont insisté sur la nécessité de maintenir vivant le souvenir de la Shoah et d'inculquer aux générations futures les valeurs de la tolérance.
DÉCLARATIONS A L'OCCASION DE LA JOURNÉE DU 27 JANVIER
Obama a promis d'agir « contre tout dictateur responsable de crimes contre l'humanité ». Il a rendu hommage dans un communiqué à la « mémoire des six millions de Juifs et des millions d'autres victimes innocentes qui ont tragiquement perdu la vie il y a plus de 60 ans ». Il a également plaidé pour que cette Journée du souvenir soit aussi celle de « l'action ». « La mémoire de cette tragédie immense, qui frappa si durement et surtout le peuple juif, doit représenter pour tous un avertissement constant » Catherine Ashton a rendu hommage aux survivants de la Shoah "qui nous rappelle cette tragédie que nous ne devons jamais oublier", dans un communiqué publié dimanche 27 janvier sur la Journée internationale de commémoration de l'Holocauste. «Nous rendons hommage à chacun des six millions qui ont été sauvagement assassinés dans cette période la plus sombre de l'histoire européenne. Je tiens aussi à rendre un hommage particulier aux survivants, qui nous rappellent cette tragédie que nous ne devons jamais oublier », a-t-elle écrit. Le Pape a lancé un appel à dépasser toute forme de haine et de racisme en faveur du respect et de la dignité de chaque personne humaine. « La mémoire de cette tragédie immense, qui frappa si durement et surtout le peuple juif, doit représenter pour tous un avertissement constant afin que ne se répètent pas les horreurs du passé, que l’on parvienne à dépasser toute forme de haine et de racisme, et que soient promus le respect et la dignité de la personne humaine ». Inauguration d'un Mémorial de la Shoah en Italie Une cérémonie d’inauguration d'un Mémorial de la Shoah a eu lieu en Italie. La cérémonie s’est tenue sur le quai 21 de la gare centrale de Milan qui est devenu un symbole de la déportation des Juifs dans le pays. Sur les 605 personnes qui furent déportées ce 30 janvier 1944, seules 22 personnes sont revenues vivantes. Le quai 21 sera désormais un lieu de mémoire, de souvenir, d’études, de documentation et d’avertissement pour le futur. La cérémonie a eu lieu en présence des autorités milanaises, de nombreuses personnalités de la communauté juive du Grand Rabbin Alfonso Arbib et de l’archevêque de Milan, le cardinal Angelo Scola.

mercredi 16 janvier 2013

Le plus jeune survivant de la liste de Schindler est mort

«Je ne vis pas dans l'ombre de l’Holocauste. Je ne donne pas à mes enfants un héritage de peur. Je leur donne un héritage de liberté.» Leon Leyson, le plus jeune survivant de la liste de Schindler, est mort samedi 12 janvier, révèle le Los Angeles Times. Agé de 83 ans, il se battait depuis quatre ans contre un lymphome. Il vivait à Los Angeles, où il enseignait au collège de Huntington Park depuis 39 ans. Leon Leyson fait partie des 1.100 Juifs sauvés par Oskar Schindler lors de la Seconde Guerre mondiale. Inscrits sur les listes d'employés de Schindler, ils échappèrent à la déportation en travaillant dans son usine d'armement. L'industriel allemand, membre du Parti nazi, ira jusqu'au camp d'Auschwitz pour sauver certains de ses employés. Son histoire est raconté dans un livre de Thomas Keneally, La Liste de Schindler, et dans le film éponyme de Steven Spielberg. Leon Leyson est le plus jeune des juifs sauvés par Schindler. Né le 15 septembre 1929 en Pologne, il est le cinquième enfant d'un ouvrier d'usine, raconte le Los Angeles Times. Il a dix ans lorsque l'Allemagne nazie envahit la Pologne. Six mois plus tard, les Leyson sont emprisonnés, avec des milliers d'autres personnes, dans le ghetto de Cracovie. Deux de ses frères, Hershel et Tsalig, sont assassinés par les nazis. Tsalig aurait pu être sauvé par Oskar Schindler, explique le Los Angeles Times. Emprisonné dans un train en partance pour un camp de concentration, il est reconnu par l'Allemand qui tente de l'emmener avec lui. Mais Tsalig refuse de partir sans sa petite amie, qui n'est pas sur la liste des employés de Schindler. «Leon ne pouvait jamais parler de cette partie douloureuse de son histoire sans craquer», raconte William Elperin, président du Club de 1939, une organisation de survivants et descendants de survivants de l'Holocauste. Le père et la mère de Leon sont également sauvés par Schindler. Ils constituent l'une des rares familles qui travaillent dans l'usine d'armement. «Nous avons survécu parce que nous étions sur la liste de Schindler», affirme Leon Leyson lors d'une interview à NBC4. Jusqu'à la fin de sa vie, Oskar Schindler, à qui est décerné le titre de Juste parmi les Nations en 1963, continue de prendre des nouvelles des hommes et des femmes qu'il sauva. En 1974, Leon Leyson revoit Schindler. Alors qu'il s’apprête à se présenter, raconte The Los Angeles Times, Schindler l’interrompt. C'est inutile: «Je sais qui tu es. Tu es le petit Leyson.»