mercredi 29 septembre 2010

Emile FRAJERMAN n'est plus....




DERNIERE MINUTE

Notre ami Emile FRAJERMAN n’est plus……

Nous avons le regret de vous annoncer que notre ami et adhérent de l’association

Émile FRAJERMAN

nous a quittés le mardi 28 septembre 2010 dans sa 88e année.

Ancien interné des camps du Loiret, évadé de France puis engagé volontaire dans les Forces Françaises Libres (1ère DMI), il a été décoré de la Croix de Guerre.

Les obsèques auront eu lieu le vendredi 1er octobre 2010 au cimetière Parisien de Bagneux .
Rendez-vous à l'entrée principale à 10h30 ou au niveau du carré mixte, Division 46, Ligne 9.

Ni Fleurs, ni couronnes.

Serge et Myriam, ses enfants
Toby et Ariel, ses petits enfants,
Toute sa famille et ses proches

mardi 28 septembre 2010

Un couple néo nazi se découvre des origines juives


Au milieu des années 90, Pawel et Ola, un couple de skinheads de Varsovie, découvrent qu'ils sont juifs. Plus de dix ans après, ils ont totalement embrassé cette nouvelle religion. CNN les a rencontrés et rapporte les étapes qu'ils ont traversées.

«La première chose à laquelle j'ai pensé, c'est qu'est-ce que j'allais bien pouvoir dire aux gens ?». Pawel se souvient encore avec émotion de ce jour où, sa femme et lui, skinheads depuis des années, ont découvert leurs origines : eux, les nationalistes, persuadés de la suprématie blanche, étaient en réalité... juifs. La chaîne américaine CNN a diffusé lundi soir un documentaire où elle raconte quelles étapes ces deux jeunes ont traversé dans leur quête de leur identité : étonnement, colère, refus, et enfin...acceptation.

La révélation éclate à Varsovie au milieu des années 1990. Pawel, à peine la vingtaine, est marié à son amour de jeunesse, Ola. Ensemble, ils partagent les mêmes convictions : la Pologne doit appartenir aux «vrais Polonais». Exit donc les Noirs, les Arabes, les Juifs, ou toute autre «race» qui viendrait perturber cette suprématie. Depuis plusieurs années, ils sont engagés dans le mouvement skinhead. Pawel, régulièrement, «tabasse» avec ses amis, tous issus du même milieu.

Mais Ola, un jour, se remémore une conversation qu'elle a eue avec sa mère alors qu'elle était enfant. Sa mère lui parle de ces racines, prononce le mot «juive». Mais Olga, qui n'a que 13 ans, ne prête guère attention à ces propos. «Cela ne m'intéressait pas, cela m'est sorti de la tête», se souvient-elle dans le documentaire que lui a consacré CNN.

«Je détestais la personne que je voyais dans la glace»

Pourtant, ce jour-là, elle s'en souvient. Inquiète, elle décide de se rendre à l'Institut d'histoire juive de Varsovie, qui compte plus de dix siècles d'archives. Et rapidement, elle trouve des réponses à ces questions : elle est juive. Lui vient alors l'idée de remonter les origines de son époux. Et là encore, même constat : tout comme elle, Pawel est juif.

«Je ne savais pas comment lui dire. Je l'aimais, qu'il soit punk ou skinhead, qu'il frappe des gens ou non. A l'époque, ce mouvement était très actif en Pologne», se souvient Ola. Une fois de retour à la maison, Ola raconte tout à Pawel, qui s'empresse de se rendre chez ses parents qui lui confirment qu'il a bien des origines juives. Le secret familial est dévoilé.

«C'est difficile de décrire ce que j'ai ressenti quand j'ai découvert que j'étais juif, raconte Pawel. J'étais en colère, triste, effrayé, incertain (...) Je ne pouvais pas me regarder dans une glace. J'y voyais un Juif. Je détestais la personne que je voyais».

Pour en savoir plus, Pawel décide de rendre visite à Michael Schudrich, grand rabbin de Pologne. «Je lui ai dis 'écoutez, on me dit que je suis juif, j'ai ce document dans la main, mon père et ma mère m'ont dit des choses. Qui est ce Juif ? Qu'est-ce que cela signifie ? Aidez-moi, ou autrement, je vais devenir fou».

Très engagés dans la communauté juive

Au fil des années, le couple se lie d'amitié avec le rabbin, qu'il considère aujourd'hui comme un mentor, et embrassent leur nouvelle religion. Pawel, 33 ans désormais, revient sur son parcours : «Je ne dis pas que je n'ai pas de regrets (...) Je suis désolé pour les gens que j'ai pu tabasser. Mais je ne m'en veux pas. En revanche, ceux que j'ai blessé peuvent m'en vouloir».

Aujourd'hui, Pawel et Ola sont des membres actifs de la communauté juive varsovite. Pawel suit une formation pour travailler dans un abattoir où la tradition casher est respectée. Ola, de son côté, travaille dans la cuisine d'une synagogue.

«Le fait qu'ils aient été skinheads ne fait en fait qu'accroître le respect que j'éprouve pour eux, explique le rabbin Michael Schudrich. (…) Ils ont compris que ce n'était pas le bon chemin, ils ont accepté, plutôt que de la fuir, l'idée de faire partie de ces gens qu'ils avaient l'habitude de détester», raconte-t-il. Avant de conclure : «Où ils en sont aujourd'hui n'a rien à voir à ce qu'ils étaient dix ans auparavant. L'être humain a cette capacité extraordinaire de pouvoir évoluer. Et parfois, pour devenir quelque chose d'encore meilleur».

dimanche 26 septembre 2010

Les suites de "l'affaire Perderzoli-Ventura"

Mme Pederzoli-Ventura est la professeur de Nancy qui a été suspendue par l'Académie de Nancy-Metz pour avoir "faillie à la laïcité due à une professeur de l'Enseignement Publique" dont nous vous parlions dans notre dernier message.

Cette professeur nous a écrit ce message que nous tenons à partager avec le plus grand nombre. Nous vous incitons à visiter son site et à l'aider, dans la mesure de vos possibilités.
Nous comptons sur vous!!

" Chers Amis
je suis heureuse de pouvoir rentrer en contact avec vous grâce à Alain.
vous êtes au courant de la situation qui m'est faite: depuis 15 ans j'organise avec Michel Serfaty,DPM, les voyages de la mémoire de La Shoah en Pologne(5jours) , je suis suspendue par le recteur de l'académie de Nancy-Metz au motif que je parlerais et utiliserais trop le mot Shoah!
il apparait bien qu'il y ait une volonté au plus haut niveau dans certains cercles de banaliser la Shoah , de déjudaïser les victimes de la Shoah.
le ministre a le pouvoir de me réintégrer , mais il préfère parler des "maladresses inexcusables" de ses 2 inspecteurs généraux au lieu d'imposer au recteur ma réintégration;

dans le nécessaire rapport de force à mettre en place pour que le ministre me réintègre et que l'enseignement de la Shoah ait réellement toute sa place , il y a pourtant des institutions comme le mémorial de la Shoah où certaines personnes ne se sentent pas concernées ,

c'est pourquoi , je vous sollicite , pour que vous puissiez convaincre des personnalités au mémorial et à la FMS de leur nécessaire engagement dans cette bataille; comme vous pouvez le constater sur le site www.soutenonscatherine.fr , animé par Guy Konopnicki et Omri Ezrati , "mon affaire" révèle d'autres affaires similaires restées cachées, des collègues ont subi le même sort que moi, certains ne veulent même pas qu'on parle de leur cas même en mettant des x à la place de leur nom ,tant ils ont été punis et ont peur encore.
l'esprit de Vichy n'est pas mort; mais certains ne veulent pas entendre cela,
je vous assure de mon plus total dévouement à la Mémoire de la destruction des juifs d'Europe
restant à votre disposition
bien à vous"

Catherine Pederzoli-Ventura

mercredi 1 septembre 2010

Une prof suspendue pour avoir emmené ses élèves à Auschwitz?


A Nancy, la professeure d'histoire, de confession juive, est suspendue quatre mois pour avoir manqué à ses obligations "de neutralité et de laïcité".



Une professeur d'histoire de Nancy, a été suspendue quatre mois de ses fonctions pour avoir manqué à ses obligations "de neutralité et de laïcité" en organisant des voyages scolaires dans des camps de concentration, a-t-on appris mardi 31 août auprès de son avocate.

Le rectorat était injoignable mardi après-midi pour donner sa version de cette affaire mais le rapport de l'inspection parle lui d'une "instrumentalisation" des élèves.

Catherine Pederzoli, 58 ans, avait l'habitude d'organiser des voyages en Pologne et en République Tchèque depuis une quinzaine d'années avec ses classes de seconde, première et terminale du lycée public Henri-Loritz de Nancy, a expliqué à l'AFP son avocate, Me Christine Tadic.

"Depuis l'arrivée d'une nouvelle direction de l'établissement en 2007, on s'acharne contre elle, on veut s'en débarrasser", dénonce l'avocate.

"La faute que l'enseignante a commise n'est-elle pas d'être juive?", interroge Me Tadic, qui a saisi mardi en référé le tribunal administratif pour suspendre la décision du recteur. Le tribunal devrait se prononcer d'ici 15 jours.



Suspectée de manipuler ses élèves

Catherine Pederzoli a fait l'objet d'une enquête de l'Inspection générale de l'Education nationale suite à une manifestation organisée par certains de ses élèves en décembre dernier à Nancy, lors d'un déplacement du ministre de l'Education nationale, Luc Chatel. Les lycéens protestaient contre la décision de réduire de moitié le nombre d'élèves participants au prochain voyage.

La professeur d'histoire avait été suspectée d'avoir organisé la manifestation et manipulé ses élèves.

Dans un rapport rédigé en juillet, les inspecteurs pointent des "manquements aux obligations de réserve, de neutralité et de laïcité", et reprochent à l'enseignante l'"instrumentalisation des élèves" par des "lavages de cerveaux".

Les auteurs notent en outre que, lors de leur entretien avec la professeur, cette dernière a prononcé 14 fois le mot "Shoah", "tandis que le terme à la fois plus neutre et juridiquement fondé de "génocide" n'(a été) mentionné que deux fois, comme en passant", écrivent-ils.

"Cette enseignante aurait été chrétienne, on n'aurait pas pu dire qu'elle faisait du lavage de cerveau", dénonce son avocate.

Dans un courrier à Luc Chatel, l'édile demande que soit différée la suspension de cette enseignante, sanctionnée pour manque de neutralité et de laïcité.


Le maire de Nancy, André Rossinot (UMP-Rad), a demandé jeudi 2 septembre au ministre de l'Education nationale Luc Chatel de "différer la suspension" de l'enseignante d'histoire de Nancy qui aurait failli aux obligations de laïcité et de neutralité.
Dans son courrier à Luc Chatel, le maire demande "avec insistance de comprendre l'émotion majeure ressentie à Nancy et au plan national" et de "bien vouloir prendre des mesures pour différer la suspension".

Cela, ajoute la maire, "pour permettre une analyse globale et républicaine évitant tout amalgame fâcheux".

Jeudi matin le ministre a affirmé sur RMC que la suspension de l'enseignante "ne présageait en rien d'une éventuelle sanction finale".

Mais le rapport de l'Inspection générale fait aussi état d'une ambiance de travail "très difficile à vivre", a dit jeudi une proviseur-adjointe.
La proviseur du lycée a affirmé que l'enseignante "fait ce qu'elle veut, comme elle veut et se pose en victime quand on lui demande de s'intégrer à la logique du système".

"Elle a eu une attitude un peu excessive dans le lycée, c'est un juste retour des choses", a déclaré un professeur du lycée public Henri-Loritz.

Des enseignants évoquent aussi une pétition lancée l'an dernier contre l'enseignante et "signée par 180 personnes sur les 320 que compte l'établissement". Ses auteurs, rétorque l'avocate de Catherine Pederzoli, "ont utilisé le conditionnel sans fournir de preuve corroborant leurs allégations".

Dans un communiqué le SNES, qui avait vainement tenté une médiation, a jugé jeudi que "la méthode et les délais pour cette suspension brutale sont inacceptables".

(Nouvelobs.com avec AFP)